Vous êtes ici
LES BLOGS RECOMMANDÉS
Billets les + lus
Billets les + récents

Le spectacle de toujours
Envahi de couleurs
Fulguration
Des seconds rôles
Rires du public
Rien de suspect
Anouk parle à elle-même
Un sourire dans les yeux
Soudain bouleversée
Par une poussière
Rires du public
Rien de suspect
Yoko lève le voile
Fin d’un rêve
Un pur caprice
Une énigme du boulevard
Rires du public
Rien de suspect
Matt, hors de lui
Court au hasard
Vers un lieu retiré
À l’arrière du front
Rires du public
Rien de suspect
Tien est scié
D’un coup d’œil
S’ouvre un passage obscur
Qui l’absorbe sans bruit
Rires du public
Rien de suspect
Louise vacille
Un saut en avant
Une pause
Retour case départ
Rires du public
Rien de suspect
Le spectacle de toujours
Envahi de couleurs
Le feu est mis
Aux statues en colère
Fumées flottantes
Brouillard opaque
Hurlements de la meute
Fuite du public
Un clac suspect
Dans le théâtre déserté
Odeurs dans l’air
Germes de vies
Deux gouttes d’eau
Font une source chaude
Le charme opère
Encore

Anne m’attend
Sa jupe berce
La douce chaleur
Du temps enfant
Un silence
Une absence
Quelques notes
Un rythme de bréviaire
Murmuré
Lentissimo
Corolle musicale
Accrochée
Autour de ses hanches
Elle cherche le goût d’un vieux craquelin
Croqué un jour pluvieux
Elle le cherchera
Encore, encore
Et une lazure dorera son cœur
Elle chante aussi les mots
Qui disent l’envol
De l’oiseau bleu
Au regard froid
Qui a glacé son sang
Elle appelle
Dans la clarté de midi
L’enfant disparu
Du temps des longs dimanches
Anne m’attend
En chantant
Le téléphone sonne
C’est Jean
Il vient
Au fil de la toile


Un instant d'inattention
Et... La nature reprend ses droits
Une rumeur évasive
La morsure d'un sabre
Au service de la menace
Henri a l'air conditionné
Amour de la routine
Chance de ne pas être là
Il passe d'un sujet à l'autre
Tant bien que mal
Interminable
Fuite en avant
Un instant d'inattention
Et... La nature reprend ses droits
Pedro fait saigner
Il impose ses règles
Mares de boues
Ongles noirs
Dollars
Et partout
Sur les ondes
Les plaintes chantantes des pleureuses
Et la vibration sourde des tambours
Un instant d'inattention
Et... La nature reprend ses droits
Du même auteur

Le spectacle de toujours
Envahi de couleurs
Fulguration
Des seconds rôles
Rires du public
Rien de suspect
Anouk parle à elle-même
Un sourire dans les yeux
Soudain bouleversée
Par une poussière
Rires du public
Rien de suspect
Yoko lève le voile
Fin d’un rêve
Un pur caprice
Une énigme du boulevard
Rires du public
Rien de suspect
Matt, hors de lui
Court au hasard
Vers un lieu retiré
À l’arrière du front
Rires du public
Rien de suspect
Tien est scié
D’un coup d’œil
S’ouvre un passage obscur
Qui l’absorbe sans bruit
Rires du public
Rien de suspect
Louise vacille
Un saut en avant
Une pause
Retour case départ
Rires du public
Rien de suspect
Le spectacle de toujours
Envahi de couleurs
Le feu est mis
Aux statues en colère
Fumées flottantes
Brouillard opaque
Hurlements de la meute
Fuite du public
Un clac suspect
Dans le théâtre déserté
Odeurs dans l’air
Germes de vies
Deux gouttes d’eau
Font une source chaude
Le charme opère
Encore

Anne m’attend
Sa jupe berce
La douce chaleur
Du temps enfant
Un silence
Une absence
Quelques notes
Un rythme de bréviaire
Murmuré
Lentissimo
Corolle musicale
Accrochée
Autour de ses hanches
Elle cherche le goût d’un vieux craquelin
Croqué un jour pluvieux
Elle le cherchera
Encore, encore
Et une lazure dorera son cœur
Elle chante aussi les mots
Qui disent l’envol
De l’oiseau bleu
Au regard froid
Qui a glacé son sang
Elle appelle
Dans la clarté de midi
L’enfant disparu
Du temps des longs dimanches
Anne m’attend
En chantant
Le téléphone sonne
C’est Jean
Il vient

Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Cache-cache
Un paysage voilé
Une eau invisible
Chante Les couleurs disparues
Signes d’une nuit sans lune
Suzanne a la langue
Bien pendue
Ses idées volent
Comme des hirondelles
Indécises
Aux ailes acérées
Elle parle là
Où l’air est libre
Mais l’herbe mauvaise
De l’eau pure sort du granit
À côté
L’arbre est patience
Sous son pied
Tout est abri
Longue rumeur
Friture cosmique
Ondes de joie
La foule enfle
Lucien discourt
Il pense convaincre
Un œil fermé
L’autre tourné vers l’intérieur
La foule le refroidit
De petits rires blessants
Plus un mot n’est dit
Sur une terre de menteurs
Et d’assassins
Court dans le vent tiède
L’idée du poison
Un effluve efficace
Une menace suspendue
Au-dessus des têtes vides
Roxane est veuve
Et Luigi ne vient pas
Elle est faite pour les nuages
Et les couleurs primaires
Elle suit les signes sculptés
Les oies rieuses
La route défile
Elle dort sous la bonne
Et belle étoile
Loin des questions idiotes
Le fleuve s’enfuit
Par la fenêtre ouverte
Aller simple pour toujours
Seul le gel allonge son tempo
Tout coule
Jusqu’à pas d’heure
Ciel ! La distance
Ciel ! La présence
Ciel !
Division du temps
Implosion des gens
Absence
Le jour du mariage de Lénine
Et de la vierge Marie
La lune ronde nous éclaire
Et le soleil revient
Toujours vainqueur

Cher Michel Clair,
Tu parcours la ville d’encombrantes photos dans les bras, tu les accroches et les abandonnes (donnes) au hasard des découvreurs. Sur la toile, tu orientes avec de maigres indices le jeu de piste. Ces actes-là sont pour moi la plus émouvante action humaine et artistique des temps troublés que nous essayons de vivre. Elle me touche à fond. Tu es mouvement quand tout se fige et ça bouge avec talent, beauté, huile de bras et une puissante générosité. Je la retrouve, cette générosité, dans ton portfolio quasi-gratuit et si riche « S’échapper une heure… », plein d’une beauté SURnaturelle.
Merci, Michel, pour ces baumes au cœur… En méditant sur tout cela, tes marches dans la ville, dans les bois, tes dernières photos de personnes écroulées loin de toute sérénité et, lisant en même temps l’incroyable roman qu’est « Le maître et Marguerite » de Boulgakov dans la nouvelle traduction d’André Markowicz, j’ai écrit pour toi le petit texte ci-dessous :
Dans les coulisses, pour Michel Clair
Un nom secret
Choisi par hasard
Un saut périlleux
Dans les coulisses
Un sourire de mime
Étonné des possibles
J’ai tout vu, tout entendu
Mais
Trois étincelles sur un nuage
Ne font pas éclater l’orage
Un curieux homme ivre
Est le centre de l’attention
C’est Dimitri sur le trottoir
Il vomit et s’évapore
Dans un dernier shot d’éternité
Zelda ne sait que faire
Quand Luca lui cache
Une flamme retenue
Las ! Une dose d’alcool
Et le feu explose
Luca pirouette
Tempête après l’orage
Ciel lavé
De ses colonnes de poussières
Ben change de visage
Il sourit
Épouse disparue
Nuit totale
Yeux fermés
Autres prodiges
Servis tels quels
La vie d’avant est terminée
Comme un point termine cette phrase
Qui n’a pas de fin
Olga sort de sa mémoire
Ce point noir
Sur le sable humide
Elle s’amuse mieux sans Ben
Fraîcheur après l’orage
Elle remue les ombres
Dans la brume
Étonnée des possibles
Course poursuite
Bras-dessus-bras-dessous
Luca est emmené
Dans les hauteurs
J’ai tout vu, tout entendu
La classe !
Sauts périlleux dans les coulisses
Je me renverse
Et je souris
Fromont, décembre 2020

De ses yeux rougis
Micha scrute la nuit
Il ne sent rien
Il ne goûte rien
Il tremble
Olga en pisse de rire
Sur le lit en désordre
D’où jaillit un geai
Affolé
Au sol des bouteilles vides
D’un éclat de verre
S’élancent des merles silencieux
Dehors, la lune grosse
Crache une nuée d’étourneaux
Un pic épeiche s’accroche
À je ne sais quel recoin
Une cigogne naît
D’un souffle d’haleine moite
D’un vague mur surgissent
Des hirondelles indécises
Aux ailes acérées
Une bécasse émerge
D’un grincement de dents
Par la fenêtre entrouverte
S’envole une dame blanche
Un gémissement sourd
Égaille une bande de moineaux
Un troglodyte s’échappe
D’un manteau qui traîne
Yvan tire de sa manche
Un pigeon déplumé
Un tourbillon de pensées noires
Fige un colibri
Quasi invisible
C’est loin d’être tout
Dans cette nuit perdue
Où celui qui n’entend pas
N’existe plus
Esther hurle
Son delirium tremens
Visiblement normal

Maintenant
Est un moment
Où rien ne se passe
Si
Un nuage s'écarte
Une ombre plus sombre s'inscrit sur le mur
Si
Mon ventre gargouille
Mon dos me démange
Si
Quelqu'un au souffle puissant
Court dans la rue
Si
Le chat se gratte
S'étire et soupire
Si
L'affichage du réveil change
Avec un léger clic
Si
L'écho de ce moment
S'évanouit
Et
Je chasse de la main
La poussière éternelle
Qui me nargue le nez
Dans un rai de lumière