En collaboration avec les Presses Universitaires de Bruxelles
Pierre Galand devant la boutique Oxfam d’Oxford, en 2014. Photo © Gabrielle Lefèvre
Des plus petits...
L'Escaut à Gand "Ces fleuves qui nous unissent" © Ons Erfdeel vzw
Voir l’intéressante interview de Rafael Correa dans Le Soir du 9 février 2919 : « Il y a une indignation sélective sur le Venezuela ». Photo © Wikipédia
Que faire ? Vêtu d'un passé Inachevé Je change de décor Sur la scène vide D'une salle déserte Le peu que je sais M'incommode Je casse un mur de chagrin Rongé par l'absence de présent Un saut par la fenêtre ouverte Atterrissage joyeux Dans l'avenir Un simple drap de coton Doux, parfumé, habité
Que faire ?
Vêtu d'un passé
Inachevé
Je change de décor
Sur la scène vide
D'une salle déserte
Le peu que je sais
M'incommode
Je casse un mur de chagrin
Rongé par l'absence de présent
Un saut par la fenêtre ouverte
Atterrissage joyeux
Dans l'avenir
Un simple drap de coton
Doux, parfumé, habité
La Cadillac est entrée dans la légende automobile. Photo © D.R.
© Photo JFH
© Serge Goldwicht
Christian Rolet et Véronique Pope à la Galerie Marie Ange Boucher
L'affiche de l'exposition à la maison Autrique à Schaerbeek.
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Un flash éclate Blanc comme neige Fige le jeu de rôles Violent désordre Corps calmés Ils sont là sans y être Tableau décroché Posé Oublié Albert a le choix Mais son rôle exige Il fonce au bout du désir Un peu de raffinement Une face double Du temps perdu Une noble cause Albert a le choix Mais il vise plus haut Dormir en pays conquis La tête coincée Dans un bonheur passager Il hausse les épaules La fureur monte Avec les larmes Vol de nuit À l'heure française Malgré l'avis de tempête Dessous une mer fumante Une île à la dérive Un horizon clos La vie prise au sérieux Avec les mots qu'il faut Nora a le choix Elle prend ce qu'amène le vent Fait face Douce et ferme Elle part Dans la nuit dorée Personne n'insiste pour vivre Dans l'ambulance La musique arrêtée Elle trouve les paroles D'une chanson nouvelle Albert éjectant Éjecté Sitôt remplacé Un flash éclate Blanc comme neige Fige le jeu de rôle Solitaire Albert là sans y être Incolore Tableau décroché Figé Oublié Nora Douce et ferme A pris la portance du vent Sans crier gare
Un flash éclate
Blanc comme neige
Fige le jeu de rôles
Violent désordre
Corps calmés
Ils sont là sans y être
Tableau décroché
Posé
Oublié
Albert a le choix
Mais son rôle exige
Il fonce au bout du désir
Un peu de raffinement
Une face double
Du temps perdu
Une noble cause
Mais il vise plus haut
Dormir en pays conquis
La tête coincée
Dans un bonheur passager
Il hausse les épaules
La fureur monte
Avec les larmes
Vol de nuit
À l'heure française
Malgré l'avis de tempête
Dessous une mer fumante
Une île à la dérive
Un horizon clos
La vie prise au sérieux
Avec les mots qu'il faut
Nora a le choix
Elle prend ce qu'amène le vent
Fait face
Douce et ferme
Elle part
Dans la nuit dorée
Personne n'insiste pour vivre
Dans l'ambulance
La musique arrêtée
Elle trouve les paroles
D'une chanson nouvelle
Albert éjectant
Éjecté
Sitôt remplacé
Fige le jeu de rôle
Solitaire
Albert là sans y être
Incolore
Figé
Nora
A pris la portance du vent
Sans crier gare
Reçois ce que tu donnes La simple lumière de l’aube Lors d’un arrêt imprévu Sur un quai désert et gelé La grande vie ? Sois l’ombre qui surveille Le premier venu qui passe Mine de rien Sois le courant d’air chaud Entre soleil et pluie Reçois ce que tu donnes Une double entrée Sur tes pertes de vue La grande vie ? Arrange tout A l’est L’étoile était rouge Comme un éclat du soir Sur le ciel fermé Partout Odeurs d’alcool et le vide Et Olga qui t’accueille Avec le chant des eaux Des rivières et des fleuves Reçois ce que tu donnes Le butin d’un coup monté Sur une voie de garage Par les mafieux impunis La grande vie ? Rita est simple Elle est la porte du monde Ouverte Le brouillon de la terre Chez elle Richard revient Balthazar s’en va Italo ronchonne Cœurs battants Dans la maison close Reçois ce que tu donnes Une fermeture éclair Un léger soupir Un jeu d’enfant La grande vie ? Vala n’est pas du coin Elle est paroles anciennes Rien ne presse Dans ses vastes virages Elle flotte dans l’espace limpide Et dit : Affronte-toi Reçois ce que tu donnes Sois l’ombre qui surveille Ta grande vie Arrange tout
Reçois ce que tu donnes
La simple lumière de l’aube
Lors d’un arrêt imprévu
Sur un quai désert et gelé
La grande vie ?
Sois l’ombre qui surveille
Le premier venu qui passe
Mine de rien
Sois le courant d’air chaud
Entre soleil et pluie
Une double entrée
Sur tes pertes de vue
Arrange tout
A l’est
L’étoile était rouge
Comme un éclat du soir
Sur le ciel fermé
Partout
Odeurs d’alcool et le vide
Et Olga qui t’accueille
Avec le chant des eaux
Des rivières et des fleuves
Le butin d’un coup monté
Sur une voie de garage
Par les mafieux impunis
Rita est simple
Elle est la porte du monde
Ouverte
Le brouillon de la terre
Chez elle
Richard revient
Balthazar s’en va
Italo ronchonne
Cœurs battants
Dans la maison close
Une fermeture éclair
Un léger soupir
Un jeu d’enfant
Vala n’est pas du coin
Elle est paroles anciennes
Rien ne presse
Dans ses vastes virages
Elle flotte dans l’espace limpide
Et dit : Affronte-toi
Ta grande vie
À l’aube d’un dimanche L’occasion se présente S’ouvre Une sorte de passage Une artère dérobée Dans la notion du temps Une poitrine épanouie Enfouie dans un silence Tourbillon fixe Au fond d’un gouffre blanc Aucune pensée ne survit À ma présence Là
À l’aube d’un dimanche
L’occasion se présente
S’ouvre
Une sorte de passage
Une artère dérobée
Dans la notion du temps
Une poitrine épanouie
Enfouie dans un silence
Tourbillon fixe
Au fond d’un gouffre blanc
Aucune pensée ne survit
À ma présence
Là
Le lac, le soir venu Sous le précipice Où règne le vent Mouvements de vie Bruits amplifiés Par le silence Air vif Colas raconte des voyages Toute une liste dans la tête Ses chemins inverses Tournée gratuite De mots trop gardés Ses montées de terreur Aux contours imprécis Ses vieilles recettes De touche à tout Ses promesses humides De mains serrées Les odeurs de pieds sales Sous des ciels différents Colas inspire profondément Et expire un feu ardent Il a l'air sévère D'un vent qui siffle Des phrases inutiles Au bord du lac, le soir venu Face au précipice Où règne une eau Secrète Ce qui émerge Sous les jeux de la lune Est le mystère pour le mystère Mouvements de vie Bruits amplifiés Par le silence Air vif Et le regard de Colas Suspendu Dans un bel éclat d'or
Le lac, le soir venu
Sous le précipice
Où règne le vent
Mouvements de vie
Bruits amplifiés
Par le silence
Air vif
Colas raconte des voyages
Toute une liste dans la tête
Ses chemins inverses
Tournée gratuite
De mots trop gardés
Ses montées de terreur
Aux contours imprécis
Ses vieilles recettes
De touche à tout
Ses promesses humides
De mains serrées
Les odeurs de pieds sales
Sous des ciels différents
Colas inspire profondément
Et expire un feu ardent
Il a l'air sévère
D'un vent qui siffle
Des phrases inutiles
Au bord du lac, le soir venu
Face au précipice
Où règne une eau
Secrète
Ce qui émerge
Sous les jeux de la lune
Est le mystère pour le mystère
Et le regard de Colas
Suspendu
Dans un bel éclat d'or
Après l'hibernation Orphée avance vers le soleil naissant Il est au bon moment Au mauvais endroit Une embuscade Un vacarme d'oiseaux Une vie épuisante L'attendent Une géante de pierre Lui dit d'obscurs présages Le génie de la source Lui montre la porte du soir Orphée se retourne Orphée se rendort Et s'enveloppe dans un éternel présent Perdu à des distances
Après l'hibernation
Orphée avance vers le soleil naissant
Il est au bon moment
Au mauvais endroit
Une embuscade
Un vacarme d'oiseaux
Une vie épuisante
L'attendent
Une géante de pierre
Lui dit d'obscurs présages
Le génie de la source
Lui montre la porte du soir
Orphée se retourne
Orphée se rendort
Et s'enveloppe dans un éternel présent
Perdu à des distances
Noir d’encre Des trous partout Un saut dans le vide Comme ivre Les sens débordent Bouger, toujours Le fruit du hasard Une touche extatique Ouvertures Noir d’encre Des trous partout Un saut dans le vide Bouger, toujours La vie juste à côté de la vie Paresse, défis Peurs, réussite Angoisses, audace En boucle Nuits blanches La vie juste à côté de la vie Bouger, toujours La vie juste Trouver
Noir d’encre
Des trous partout
Un saut dans le vide
Comme ivre
Les sens débordent
Bouger, toujours
Le fruit du hasard
Une touche extatique
Ouvertures
La vie juste à côté de la vie
Paresse, défis
Peurs, réussite
Angoisses, audace
En boucle
Nuits blanches
La vie juste
Trouver
La chaleur de la fleur Attire d’autres papillons Venir partir Revenir repartir Finir Comme une goutte faite trombe La matière me grise D’une pensée sans pareille Qui vient Qui part Qui revient Qui repart Qui finit Dans les fluides fragiles De la vie normale +nvivable Zen panique Qui vient Qui part Qui revient Qui repart Qui finit Par être sur terre Le court-circuit Sans pareil L’insensé La matière qui grise Qui vient Qui part Qui revient Qui repart Qui finit Ici Fromont, 2010
La chaleur de la fleur
Attire d’autres papillons
Venir partir
Revenir repartir
Finir
Comme une goutte faite trombe
La matière me grise
D’une pensée sans pareille
Qui vient
Qui part
Qui revient
Qui repart
Qui finit
Dans les fluides fragiles
De la vie normale
+nvivable
Zen panique
Par être sur terre
Le court-circuit
Sans pareil
L’insensé
La matière qui grise
Qui finit Ici
Fromont, 2010
Vent sans mémoire Léger bruit d'ailes Larmes des arbres Cris étouffés En fond de vallée La vie liquide Les immobiles Souffle coupé Détours sans fin Succès immédiats Plaisirs dérobés Un peu vite La vie liquide Les trop rapides Feuilles mortes Formes allongées Sur l'herbe rase Vin vieux oublié Dans un profond caveau La vie liquide Les silencieux Disparitions Désordres Soupçons Hésitations Fonds de paniers Des rond-de-cuir La vie liquide Les agités Mais quand Hector Libéré des ombres Aspire les forces contraires Et saute d'un bond Au-delà des limites invisibles Alors La vie accueille Celui qu'elle attend Comme un vent vainqueur Lanceur de poussières
Vent sans mémoire
Léger bruit d'ailes
Larmes des arbres
Cris étouffés
En fond de vallée
La vie liquide
Les immobiles
Souffle coupé
Détours sans fin
Succès immédiats
Plaisirs dérobés
Un peu vite
Les trop rapides
Feuilles mortes
Formes allongées
Sur l'herbe rase
Vin vieux oublié
Dans un profond caveau
Les silencieux
Disparitions
Désordres
Soupçons
Hésitations
Fonds de paniers
Des rond-de-cuir
Les agités
Mais quand Hector
Libéré des ombres
Aspire les forces contraires
Et saute d'un bond
Au-delà des limites invisibles
Alors
La vie accueille
Celui qu'elle attend
Comme un vent vainqueur
Lanceur de poussières
Douche glacée Angoisses Promenade à l'aube Fâché de vivre Un buisson rouge m'arrête : "- Trop de présence. Quel besoin pour demain ?" Long soupir: "- Un monde sans urgence, Airs, sons, lumières, paysages, Du goût, Et le plus de douceur possible. Vous m'écoutez ?" Le corps s'éloigne L'esprit s'absente Éveillé J'écrase une branche morte Et trois fourmis Dans l'or calme du matin Amoureux
Douche glacée
Angoisses
Promenade à l'aube
Fâché de vivre
Un buisson rouge m'arrête :
"- Trop de présence. Quel besoin pour demain ?"
Long soupir:
"- Un monde sans urgence,
Airs, sons, lumières, paysages,
Du goût,
Et le plus de douceur possible.
Vous m'écoutez ?"
Le corps s'éloigne
L'esprit s'absente
Éveillé
J'écrase une branche morte
Et trois fourmis
Dans l'or calme du matin
Amoureux