Un campement de migrants sur la place Flagey
Question d'optique par Jean-Frédéric Hanssens, le 16 septembre 2023
Place Flagey et place Sainte-Croix, une centaine de demandeurs d’asile dorment dans des tentes. Cette nuit vers 6h30 du matin des personnes extérieures au camp des demandeurs d’asile ont tenté de voler des téléphones des occupants des tentes.
Selon le collectif Stop Crise de l’accueil, quatre personnes ont été emmenées à l’hôpital. L’une d’entre elles se trouvait en danger de mort, mais ses jours ne sont désormais plus en danger. Deux autres personnes ont été légèrement blessées.
La police a bouclé le camp après avoir arrêté trois personnes. Les demandeurs d’asile qui logeaient dans les tentes n’y ont plus eu accès, ainsi qu’à leurs affaires. Fin de matinée le périmètre de sécurité a été levé par la police.
"Une enquête judiciaire est en cours. La commune d’Ixelles menace d’expulser le camp dans le courant de l’après-midi, alors qu’aucune solution de relogement n’a été proposée“, explique le collectif par voie de communiqué.
“Les incidents de cette nuit ne font que montrer l’extrême précarité à laquelle font face les demandeurs d’asile à Bruxelles. Cette violence est habituellement invisible, arrive tous les jours dans des bâtiments à l’abandon et des campements cachés. Le campement de Flagey n’est que la pointe visible de l’iceberg“, commente Sacha, une porte-parole du collectif Stop Crise de l’accueil. “Ce camp n’était pas une solution pérenne et digne, mais un moyen de mettre à l’abri temporairement“, explique Michel Genet, directeur de Médecins du Monde. "Nous appelons les citoyens à passer au camp pour marquer leur soutien", partage Sacha, une citoyenne solidaire. Les occupants veulent appeler le gouvernement à prendre des dispositions urgentes pour accueillir les hommes isolés dans le réseau Fedasil. Avec BX1

Reportage photos © Jean Frédéric Hanssens
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