La coupe du monde va-t-elle déborder ?
Pasta par Michel Noirret, le 23 septembre 2023

© WICH
Longtemps la Droite française a été considérée comme la plus bête du monde.
Peut- être que je ne suis pas très attentif, mais il semblerait qu’aucun challenger n’ait tenté de lui ravir le titre, à priori hors de portée.
Il se pourrait que cet état de chose soit remis en question.
La gauche, qui s’entraîne sérieusement depuis des années et avec le succès que l’on sait, notamment après le bide de François Hollande aux présidentielles de 2017, voudrait bien ravir la coupe du monde à la Droite. L'occasion vient de lui en être donnée.
Voila-t-y pas qu’Olivia Grégoire, ministre macroniste du commerce et autres menues occupations, a proposé d’introduire des cours de cuisine à l’école, l’inflation qui enrichit les banques (le malheur des uns fait le bonheur des autres) rend problématique (c’est pas nouveau) l’accès à une nourriture saine pour de nombreuses familles. Quand ce n’est pas à la nourriture tout court.
"Je crois aussi qu'il faut réapprendre à cuisiner des produits bruts, pour éviter d'acheter les produits 'tout prêts', plus chers", estime la ministre. "Il y a un vrai enjeu (...) d'éducation à la petite cuisine du quotidien ».
Certes, c’est un peu court, (ça n’empêche pas d’autres mesures) mais ça mérite réflexion et approfondissement plutôt que lazzi.
Réaction des ténors (à la tessiture un peu foireuse):
"S'il n'y a pas de pain, mangez de la brioche » : Mélenchon
"Même plus envie d'en rire. Chaque semaine, l'un d'entre eux dévoile leur inconscient : le mépris social en lieu et place de la justice ». Olivier Faure P.S.
"Face à la hausse du prix du litre d'essence, Olivia Grégoire préconise des cours d'équitation" Léon Deffontaine, PC.
Que l’opposition critique, c’est son boulot, à peine de se faire traiter de feignasse par les militants. Faute de pouvoir agir, on peut gueuler. Ce n’est pas toujours inutile, mais faudrait quand même veiller à ne pas gueuler n’importe quoi.
D’abord, ces cours de cuisine, c’est à l’école que ça se donnerait. L’école, c’est majoritairement peuplé d’enfants. Ce sont rarement eux qui font la cuisine et les courses.
Mais ça ne les empêche pas de faire connaître à leurs parents ce qu’ils ont appris. Sauf dans les familles où les minos n’ont pas le droit de l’ouvrir. Les autres, même pauvres, ont bien réussi à imposer le smartphone, les jeux vidéo et autres friandises, certes, à coup de matraquage publicitaire, mais la gauche n’a rien trouvé à y redire et je suis certain que les moutards de nos valeureux défenseurs de la justice et des droits humains ne manquent de rien en ce domaine.
Le smartphone et les jeux vidéos, c’est l’opium du peuple. Ça ne guérit rien, mais ça permet de supporter. La religion a encore de beaux jours devant elle. L’une chasse l’autre.
Donc, d’après nos choristes de gauche, les cours de cuisine à l’école, ça ne sert à rien au peuple pauvre.
Élargissons le concept : justement, à l’ère du smartphone, à quoi peut bien servir la grammaire, l’orthographe (un minimum), l’écriture, (au sens de pouvoir communiquer par écrit de manière compréhensible avec le plus grand nombre possible ?) Le pauvre, c’est bien connu, communique à coup de poings dans la gueule avec ses copains de la Cité. Et voilà qu’on l’emmerde avec la syntaxe, l’accord du participe (voir ci-dessous) et autres choses inutiles pour le pauvre.
Et la géographie ? A quoi ça peut bien servir si on n’a pas les moyens d’aller en vacances aux Seychelles, à Bali, à Venise et autres lieux de sur-tourisme quand on n’a même pas les moyens d’un week-end à Nogent-le-Rotrou (proche lieu-dit parisien).
Et l’histoire ? que voulez-vous que les pauvres fassent avec l’histoire ? L’histoire, c’est le passé, on n’y peut plus rien changer, et ce qui intéresse le pauvre, c'est de savoir comment il va remplir son assiette ce soir.
Ne parlons pas des mathématiques, de la physique, de la chimie, de la biologie et autres billevesées inutiles pour les pauvres.
Ça touche même au cynisme d’agiter ce hochet de la cuisine saine sous les yeux des enfants de pauvres qui ne pourront rien en faire !
L’école, finalement, c’est pas fait pour les pauvres.
La gauche aime et soutient les pauvres. Il vaut mieux qu’ils se gavent de malbouffe ; la malbouffe, ça crée aussi des emplois. Luttons pour de la malbouffe à un prix abordable pour les pauvres, ils nous seront reconnaissants.
Y a intérêt : Sans pauvres, plus de gauche. Qui c’est qui va se retrouver au chômage ?
Vous voyez Mélenchon ou Faure ou je ne sais lequel de ces guignols arpenter les rames de métro avec leur sébile : « une petite pièce pour manger de la merde ce soir ».
Et même les pauvres, s’il en reste, ne leur donneront rien. Normal, ils seront pauvres.
Évidemment, en répondant simplement : « Chiche! » à cette ministre un tantinet démago, la Gauche aurait raté la coupe du monde.
On n’aurait pas pleuré pour ça.
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux
Ramen.
PS : pour les nostalgiques de cette bonne vieille grammaire.
L’Accord du partitole
1 Quand le partitole est gandourné tout à bisgnole du substandirle qu’il contraberne : on l’acoquecille.
2 Quand le partitole est séparitourné du substandirle qu’il contraberne par un verdicocilaire conjudré, on l’acoquecille en gendertogue et en nubirodorqué, à condition toutefois que le verdicocilaire ne soit pas à l’infidrolure du passé, ou à l’infidrostase du lurdé.
3 Quand le partitole n’est pas séparitourné du subtstandirle qu’il contraberne par un verdicocilaire conjudré, et qu’il n’est pas non plus tout à bisgnole du substandirle qu’il contraberne, c'est-à-dire quand il est dépatournidré et totalement cosandulgué et du verdicocilaire d’une part et du substandrile d’autre part par une ou deux prépodistoles ou par un avranque encarbé, non seulement on ne l’acoquecille pas, mais on doit le laisser cillardargué dans sa sitaberlure habituelle, c'est-à-dire à l’acardamine. Pour les fémiplutoriels et les plusiorles, on l’acardaminobisiole.
Les balladoèmes du Farlipin Quert
Philippe de Boissy ... Car rien n’a d’importance (éditions)
C’est paru en 1989. On le trouve encore.
Ça redonne un coup de jeune ! Si on me l’avait enseigné comme ça, sûr que je l’aurais su par cœur, cet accord. L’autre, c’est encore un peu laborieux.
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