Pisse and tarte
Pasta par Michel Noirret, le 08 septembre 2023

© WICH
Le pisseur fou a encore frappé !
Bon, finalement, ce n’est donc pas Théo Frankenstein qui avait déjà été filmé en train de faire des siennes, mais pas contre le mur d’une ASBL s’occupant de migrants. Bourré, mais respectueux.
Serait-ce donc Van Quickenborne ?
Bien chargé, (d’on ne sait quoi finalement ; dans ces réceptions mondaines, y a pas que les produits de l’agriculture légale qui circulent) pisse, ou fait semblant, mais c’est l’intention qui compte, contre un combi de police. Un comble. La faute aux caméras de surveillance, évidemment, voulues par tout ce qui compte d’amis de la sécurité, tant au parlement qu’au gouvernement. Et qui c’est qui rigole ? Des types comme moi, pardi !
Ce genre de débordement, d'autres que moi ont osé le dire, s’est déjà produit dans le passé ; on a connu des ministres qui ne s’humectaient pas qu’au Château-la-pompe (comme on disait avant que l’eau et le gaz soient à tous les étages). De nos jours, fini la biture incognito, même pour une éminence gouvernementale.
Toutefois, on comprend que les flics, se montrent un peu grognons de ce que leur propre ministre et ses potes pissent allègrement contre le matériel de la force publique, déjà pas en très bon état, faute de moyens pour l’entretenir correctement. Ne parlons pas de leurs salaires, ni des sous-effectifs. On peut admettre qu’ils aient pris ça comme une injure personnelle. Vous savez comment ça va avec les flics, tout susceptibles et compagnie. Du coup, on peut se demander qui a tuyauté la journaliste qui a lancé l’affaire sur la VRT. Y a eu des fuites, quoi !
Mais ne hurlons pas avec les loups.
Tout de même, son excellence a le sens de l’équité. Menacé d'enlèvement, il est sous protection policière, mais ne se sert pas de sa position pour qu'on monopolise tous les effectifs à sa seule sécurité : le combi était vide de tout poulaga. (S’il y avait eu des malintentionnés dans les environs, ils auraient vite repéré que ce combi, c’était du pipeau, comme, d’ailleurs, les invités à la fiesta ministérielle n’ont pas manqué de le faire, alors vous pensez, des nervis de la drogue...) C’est tout à son honneur, à c’t’homme : il prend sur lui qu'on affecte aussi des représentants de l’ordre et de la loi à la protection de la veuve et de l’orphelin.
C’est-y pas une attitude citoyenne, ça ?
Cessons de nous moquer et soutenons notre ministre de la justepisse.
L’enquête continue.
Président de parti, c’est pas de la tarte.
Un homme a pris ses responsabilités.
Georges Louis, Bouchez-double, alias Monsieur Gloub* a été enfin entarté.
Perso, j’y ai songé quelques fois, mais l’âge m’interdit dorénavant certaines pratiques sportives.
Il était temps de ramener cet insupportable galopin des hauteurs où il se croit César, (mais contrairement à Félix Faure** n’a pas fini Pompée, du moins pas encore et gaillard comme il est, ce sort lui sera sans doute épargné), mais entarté.
C’est déjà ça.
Son entarteur, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’a pas agi sous le coup d’une violente indignation politique (il est même, dit-il, plutôt proche des concepts MR), mais uniquement, semble-t-il, à cause des manières de matamore de sa cible. Il a jugé nécessaire de ramener le clampin aux réalités de la vraie vie. Et quoi de mieux qu’une bonne paire de tartes, (ici une seule tout de même, soulignons-le), pour ramener le superlatif au positif, le clinquant à l’art véritable.
Disons, que c’était un entartage humanitaire.
Monsieur Gloub, a clamé qu’il allait porter plainte.
Un ego entarté, c’est extrêmement douloureux et il faut du temps pour s’en remettre. L'entartage est-il considéré comme une maladie professionnelle chez l'homme public ? C'est intentionnellement que je n'écris pas "la femme publique" ; ça prend un tout autre sens. Pas facile l'écriture inclusive.
Rappelons tout de même que Bernard-Henri Lévy, recordman absolu de l’entartage, n’a jamais porté plainte.
Plutôt beau joueur, non ?
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen
*Copyright: Jean Rebuffat.
** Président de la République Française (1895-1899) qui mourut dans les bras de sa maîtresse à l’Élysée ; ce qui fit dire à Georges Clemenceau, mauvaise langue notoire : « Il se croyait César, il n’est mort que Pompée. ». Plus tard : « En entrant, dans le néant, il a dû se sentir chez lui. » On savait rire à cette époque. Évidemment, je ne souhaite pas la mort de Monsieur Gloub, il me manquerait, mais incontestablement ça arrivera un jour, alors...
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