semaine 38

Tout va bien

Pasta par Michel Noirret, le 02 septembre 2023

Comme prévu, les diverses calamités climatiques annoncées par des scientifiques actifs depuis plus de cinquante ans dans de nombreux domaines concernant le climat et ses environs immédiats, se déroulent sous nos yeux.  L’effet le plus immédiat de ces catastrophes annoncées est une augmentation de leur couverture médiatique. Pas grand-chose de plus. Faut un début à tout, vous me direz.
Les conséquences humaines, elles, restent anecdotiques. Pour les autres espèces, ça compte pour du beurre étant donné que la planète nous appartient. Alors on a de compte à rendre à personne. D'ailleurs, il n'y a que nous qui sachions que c'est une planète.
Oh ! bien entendu, les politiques prennent des mesures. C’est difficile. Il ne faut mécontenter ni l’industrie du tourisme, ni celle de l’agriculture, de la ferraille, du plastique, du BTP, de la bouffe, ni bien sûr, celle des banques qui prêtent du fric à tout le monde solvable. C’est pas comme pour l’immigration, où venir emprunter, depuis un pays en voie de désertification, un peu d’espace pour vivre, ne donne même pas droit au sourire de la crémière. Plutôt à la trique des politiques chargés de réprimer ce fléau. Les meilleurs étant les Belges. De souriants repris de justice, condamnés des milliers de fois par la justice, mais continuant à gambader joyeusement dans le média, tenant des conférences de presse, sans un seul entartage, sans que la police intervienne, sans qu’il y ait la moindre arrestation ! C’est dire le niveau de corruption dans ce pays !
Mais non, mais non ! constitutionnellement, on ne peut rien contre ce genre de délinquant, y compris contre le premier ministre qui les couvre.
C’est comme ça !
Passons.
En somme, les dirigeants du monde entier, tout à coup, semblent avoir compris qu’on courrait au désastre, pas tellement à cause du nombre de victimes déjà plus ou moins dénombrées (et encore !) mais au pognon que ça coûte et que ça va pas s’arranger.
Car l’essentiel du problème est là : la compétitivité de nos entreprises. Qu’est-ce qu’on va devenir si les actionnaires, milliardaires, ou non, des entreprises-à-ravager la planète, sont ruinés ? Hein ! C’est encore bien plus triste et poignant que des migrants mourant de faim et de soif dans un coin du désert de Libye, repoussés là par les autorités et les beauf§’ tunisien§s, sans que l’Europe, championne des Droits de l’homme y trouve à redire, voire finance cet État voyou pour éliminer la migration vers l’Europe. Et on va pas faire des histoires sur la manière de s’y prendre, ce serait de l’ingérence. Il faut des résultats à hauteur de l’investissement. C’est ce qu’a dit en substance l’envoyé de l’Europe au petit Napoléon qui gouverne la Tunisie. C'est ça le rationalisme : Si on investit, faut que ça rapporte !
Oui, bon, comme ça, ça a l’air scandaleux, mais à y voir de plus près, il n’y a là rien de vraiment neuf, sinon dans la forme. Ce genre de tractations « pragmatiques » existent depuis que les États existent et ça fait longtemps.
Pour le climat, dont le dérèglement ne menace pas que des bougnoules sans le sou qui coûtent cher en fournitures humanitaires, mais tout le monde, y compris les pleins de soupe, c’est pareil : on change rien. On améliore l’art de la dévastation, on verdit le logiciel ; on le fait savoir à coup de déclarations solennelles et de mesures, bien ajustées pour n’embêter personne, histoire qu’on ne puisse pas dire qu’on ne fait rien, et bien entendu espérer gagner les élections. On ne gagne pas les élections en embêtant l’électeur. C’est l’inconvénient de la démocratie parlementaire.
Le saviez-vous ? La démocratie peut ne pas être obligatoirement parlementaire. Avec ses inconvénients, ne rêvons pas.
À propos de rêve. J’avais, il y a longtemps, rêvé et je rêve encore, de la création d’un Tribunal international, dans le genre de celui de Bertrand Russell et Jean-Paul Sartre, sur les crimes de guerre. (Les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, mais il y a des infos sur Wikipédia). On y jugerait, même à l’insu de leur plein gré, les scélérats de toutes obédiences qui, en parfaite connaissance de cause, ont délibérément laissé et laissent notre biotope courir à sa destruction pour la seule cause du profit, du confort et de la carrière.
Le saviez-vous ? Sans notre biotope, on est tous morts. Lentement et en souffrant beaucoup. Je ne rêve plus, c’est en cours.
Pas grave ! L’intelligence artificielle, même sans nous, trouvera bien le moyen de continuer à faire du fric, uniquement pour le plaisir d’agiter ses circuits électroniques. Vous voyez ? Rien n'est perdu !
Elle est pas belle la vie ?
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.

Mots-clés

Il semble que vous appréciez cet article

Notre site n'est pas devenu payant! Mais malgré le bénévolat de ses collaborateurs, il coûte de l'argent.

C'est pourquoi, si cet article vous a plu (et même dans le cas inverse), nous faire un micropaiement d'un ou de quelques euros nous aiderait à sauver notre fragile indépendance et à lancer de nouveaux projets.

Merci à vous.

Nous soutenir Don mensuel

entreleslignes.be ®2023 designed by TWINN Abonnez-vous !