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Mzee Laurent-désiré Kabila fut assassiné le 16 janvier 2001, quarante ans après l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, le 17 janvier 1961. https://www.afrik.com/rdc-laurent-kabila-et-patrice-lumumba-les-congolai...
Au fil de la toile
Et tout devint confus...

Du même auteur

La fanfare joue une marche lente
Lignes mélodiques
Mouvement constant
Nuages blancs
Lisa fixe le ciel léger
D’un pas distrait
Les gonds grincent
La porte claque
Une bourrasque a effacé
Tout point de chute
Un vent doux
Apporte le chant des feuilles
Lisa avale les mots
Qu’elle récite
En un sillon répétitif
Sa peur de l’espace tombe
Les lieux débordent
Enfin Lisa soupire
Longuement
SLOW
Un cercle de poudre blanche
Au centre
Un homme à nichons
Enlace
Une femme sans fesses
Paroles d’amour
Avances timides
La tension monte
Tous les sens s’échappent
Peaux saisies
Corps luisants
Cous tendus
Et tout brûle
En fumée
La poudre blanche
ROCK
Un chien s’enfuit
Au pied, sale bête
Un cri autoritaire
Trop tard
Justin fait profil bas
L’animal n’est pas féroce
Une vie terne
Noirceur et manques
Migraine et poussières
Matins gris
À l’eau froide
Personne à qui parler
Personne à toucher
Le poids porté
De tout
Partout
BLUES
C’est simple
Pourtant
Dans la course
D’une longue minute
La nature arrête son cirque
Une chose advient
La foudre figée
Visible
En lueur orange
Et
Rien ne pèse
Aucun objet
Aucune personne
Rien
SILENCE
Lignes mélodiques
Mouvement constant
Nuages blancs
On fixe le ciel léger
D’un pas distrait
Et
Rien ne pèse
MARCHE LENTE

Dans les arbres voisins
Aucun oiseau ne chante
À l'arrière-plan
Un mur de flammes
Le vent se lève
La pluie se calme
Hugo aime ses peurs
Sa part d'obscurité
Il chante une version oubliée
D'un blues rural
Qui dit l'ombre d'un nuage
Le prix à payer
Toujours
Pour les crises de nuit
Hugo est amer
Le corps tendu
Il a payé
Bouffées de colère
Retenues
Il longe la rivière
Le lieu en impose
Hugo en marche
Se creuse en volcan éteint
Il étouffe les signes avant-coureurs
Des désastres imminents
Hugo imagine la fin
Le cœur ouvert au silence
Rien ne presse
Ce sera juste un moment perdu
Il fixe les moutonnements
Du monde organique
En haut, en bas
Il reprend le vieux blues au refrain
Il danse
En longeant la rivière
À l'ombre d'un nuage
2017

Envoûté
Pierre traverse l’espace
Déchiré par une douleur irréelle
Ses pieds tracent un sentier autre
Les yeux levés au ciel vers
Un soudain feu d’artifice
Des chiens hurlent
Et se répondent
Queues vers le bas
Le temps s’étire
Se rétracte
Devient un point musical
Porté par une ligne
Le point glisse
Crisse
Disparaît d’un coup de griffe
Où est parti Pierre ?
Vie sauve
Vie perdue
Angoisse
Impénétrable Hélène
Moitié oiseau
Moitié esprit-oiseau
Comblée par rien
Elle n’a ni forme
Ni frontière
Elle est le vent du vide
Un oubli de tout
Ses yeux alertent
Elle flaire l’orage
Tout devient noir
Comme depuis toujours
Pierre fait son habituel
Cerf-volant
Corps flottant
Jambes lourdes
Éclaboussé de transpiration
Apaisé
Il s’offre au vertige
Dans un monde qui chavire
Une plante au soleil
Une énergie contenue
Il boit un élixir puissant
Il donne ce que l’arbre donne
Agnès, ses pupilles
Couleur du feu qui meurt
Piquetée d’or
Agnès est sans pareille
Sa pensée est sauvage
Et pimentée
Elle est la pluie débutante
La lune attendue
Un point accroché à la ligne
Une arme redoutable
En sa présence
Personne ne parle
Les vains débats sont clos
Pierre a désiré Hélène
Chaque jour
Doigt pointé
Vers sa chaleur volatile
En retour
L’indifférence
Une onde de rires
Où partira Pierre ?
Ailleurs
Là où la peau frémit
Comme depuis toujours
Vie sauve
Pieds légers
Vers le silence sauvage
Et doré

Calme enchanté
Tourments du monde
Entre des dents métalliques
Coule le sang d’un sacrifice
Rite insensé
Richesses perdues
La bête sursaute
Sur la voie de garage
Hank ne s’y attendait pas
Arômes de café
Noir complet
Déboule une vague dorée
Lancée là
Sur un coin de table
Où grille le pain
Hank attaque la journée
En paix
N’ouvre pas le journal, Hank
Gaël est venimeux
Les yeux ronds
La colère froide
Il crache à haute voix
Les ombrages
Les sons engloutis
Sous une couverture de plomb
Prisonnier à vie
D’un cercle de pieux cerveaux
Tête d’épingle
Sur une langue de terre
Aldo pressent la suite
Dans les herbes folles
Dangereusement inclinées
Solitude absolue
L’instant est venu
D’une douloureuse vague de feu
L’exécution du plan
En un flux sauvage
Pour tuer le dernier homme
Exclu de cimetière
Un délicat froissement
Une extrême dureté
Coïncidence(s)
Au mur, des carrelages pâlis
Une modernité futile
Le sommeil entraîne Wilma
Au bord d’un lac souterrain
L’eau calme reflète
Les vérités inversées
Inside view
Outside view
Le gagnant est…
Wilma s’éveille
Et ouvre un journal
Hilde est couronnée
D’un tourbillon de fumée
Échappée d’entre ses lèvres
Elle monte au ciel
Où un diable s’importe
Le soir de sa défaite
Au-delà des violences
Hilde crée un espace blanc
Une vision éblouie
Une envolée des sens
Un poème possible
Calme enchanté
Tourments du monde
Rite insensé
Richesses perdues
La bête sursaute
Sur la voie de garage
Becs en avant
Les cigognes volent de retour

Sur l’autre rive,
Des calculs électoraux
Ecstasy et Haute voltige
Black-out
Première bombe
Dernier baiser
Premier baiser
Dernière bombe
Plouf
Nos dérives
Entre
Possible et pas impossible
Faire la bombe
Sans baiser
Baiser la bombe
Face aux vents
La sagesse est une façade
Any questions ?

Je nage
La plage est derrière
Le vent saute
Au-delà du désert
Emportant la poussière
Rouge
Vers l’innocence perdue
Qui cherche une tête d’épingle
Au plus profond du sarcophage
De Tchernobyl ?
Dernières secondes
Dans une autre vie
Tout s’évapore
Les dés lancés
Marcel joue des coudes
Entouré d’ennemis
Croit-il
Son regard perçant
Voit
Le hasard en marée froide
Voit
Une flambée d’or
Dans une mêlée d’arbres
Il est si beau garçon
Dans le panier de linge sale
Il voit
Au sol
Un corps abimé
Qui hurle des douleurs absurdes
D’un membre fantôme
Le temps de respirer
Le désespoir s’étend
L’impossible advient
Autorité absolue
Désir dément de vieilles terres
Josée marche pieds nus
Fuit au plus loin
Dans une intensité constante
Vers où l’ombre régresse
Comme si
Pratique magique
Tout était normal
Ce n’est pas rien
Ce n’est pas tout
Tout ira bien
Josée marche pieds nus
Vers un morceau de pain chaud
Pour son enfant
Le désespoir s’étend
L’impossible advient
Une bombe explose
Dans la brise fraîche
Le soleil se voile
Disparaît
Un chêne s’abat
Une silhouette bouge
Derrière une vitre fêlée
Malgré le scotch
Ivan se signe
Le temps de respirer
Soudain
Manque
Ivana est médusée
Réfugiée dans un creux sombre
La porte est arrachée
Elle avance
Elle doit
Entourées de bruits puissants
Dehors
Quelques draps déchirés
Dansent au vent
Elle avance
Dans l’odeur du feu
Elle doit
Oser les rafales
Courbée par la terreur
Les mains en avant
Elle court
La gorge sèche
Vers le soleil voilé
Vers l’inexploré
Un moment sacré
Tout était normal
Croyait-on

Un barrage se rompt
Et c’est la guerre
Fatale
Entre réel et fiction
Vue imprenable sur le front
Les ombres se superposent
Dans les tranchées
Et sur la toile
Aucun survivant prévu
Une musique résonne
Sur les pierres vivantes
Là-haut
Une traînée de nuages
Courent dans le vent
En troupeau de gazelles
Les poussières volent
Et tuent les habitudes
Clouées sur place
Gloria en vitrine
Au milieu d’hommes poilus
Ses dents sont ses armes
Dans ce monde à part
Fluorescent
Elle cible
Détruit
Efface les traces
Aucun survivant visible
Assis sur la dune
Luis, le rapide
Fixe un point lointain
Il prend une photo de l’air
D’un œil attentif et distrait
Trouve dans les formes changeantes
Un écho du passé
Sa source et son miroir
Du carbone et un diamant
Le mois des mouches bleues
Une émeute de la faim
Écrasée en direct
Six nuits de suite
Pillages et tirs
L’attrait du mal
Sur grand écran
Du sang
Et peu de survivants
Sandra profite de l’instant
Le bout de la langue
Dans un bol de soupe parfumée
Elle entend
Ce que Luis ne dit pas
« C’est interdit, Madame
De lire dans mes pensées
Même dans mes fables enchantées »
Johan est tourmenté
Il a la sourde oreille
Du fanatique
Il hurle
D’étourdissants soupçons
Une avalanche de douleurs relâchées
Il déchire fleurs et couleurs
Chaque chose peut être floue
Dans l’ère du progrès vorace
Cœur calme
Sagesse nerveuse
Omer survit
En palpant l’écorce du peuplier
Toujours tremblant
Il sait
Qu’une phrase
D’un livre ancien
Est un frisson de soleil
Qui se lève