César, Deux et moi

l’œil et l’oreille

Par | Journaliste |
le

Joyeux extrait de la bande annonce de Deux (capture d'écran). J'ignore si le sèche-cheveux est en placement de produit.

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Heu... César, mais qu'est-ce qui t'arrive? T'as vu ton palmarès, mec? Il suffit d'avoir lu les chroniques antérieures pour se rendre compte que tes choix ne sont les miens qu'au moment d'entrer dans la salle. Oui, j'ai vu et commenté Antoinette dans les Cévennes, Adieu les cons et Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait; j'ai vu et pas encore commenté Deux; je n'ai ni vu ni encore fatalement commenté Drunk (ces deux films en salle à Luxembourg).

Drunk, honnêtement, a priori, ça ne me tente guère, mais bon, s'il le faut, j'irai. Cette histoire d'ivrognes me semble plutôt sordide. La semaine passée, j'avais un peu hésité et du coup, j'avais préféré Deux, qui m'apparaissait certes sombre mais prometteur, la preuve, ce César du meilleur premier film qui venait de tomber dans l'escarcelle de Filippo Meneghetti, un gars originaire de Padoue désormais installé en France et qui a réalisé son film en coprod franco-belgo-luxo avec une actrice allemande, Barbara Sukowa, ce qui prouve que l'Europe existe. À la sortie, j'avais envie de me saouler la gueule – mais les cafés sont fermés – et je me disais que j'avais fait le mauvais choix.

Au départ, Deux, c'est une histoire d'amour qui finit mal. Encore une histoire d'amour entre femmes, j'ai aussi vu un excellent Summerland dont je vous parlerai un peu plus tard, mais l'originalité c'est qu'elles sont vieilles et discrètes, ces deux voisines de palier et très voisines de lit sans que personne n'en sache rien, notamment les enfants de Madeleine. Elles pensent quitter Montpellier pour Rome où elles se sont rencontrées longtemps auparavant. Passons sur le fait que cette liaison a duré un temps fou sans que personne ne s'en aperçoive, passons sur cette histoire de la disparition de la petite fille qui ouvre le film et que je n'ai pas éclaircie (je ne me suis pourtant pas endormi), admettons que tout n'est pas tiré par les cheveux, mais alors, le parti-pris de la mise en scène, là, peu sujet au mal de mer cependant, je dis non: caméra à l'épaule, gros plans sinistres et insistants, où est la beauté, je vous le demande un peu! Jamais je ne suis entré dans l'histoire, même si c'est bien interprété (surtout par Léa Drucker, qui joue la fille de Madeleine). Le scénar est branlant et/ou convenu quand il n'est pas abscons, il ne s'y trouve aucune surprise et très peu de moments poignants ou de belles idées. Deux zéro, en résumé.

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