Le café était froid

Haïculs bénis

Par | Penseur libre |
le
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Dans un coin d’ombre

Jaune

La chair mouillée

Les pieds lavés

Rose hésitait

Prudence brûlait

Louise se taisait

Et Lola épousait

L’heure qui tremble

Dans la fumée grise

Du tabac

La musique recommence

Sans décor

Bulles d’air autour d’elles

Pierre disait

Tout s’empâte

Dans le goût du jour

Grimaces complices

Peurs bleues

Fraîcheur du vent

Moments chéris

Fais-moi peur

Couche-moi là

Et peins les beaux jours

Ce sera court

Et long

Et tendre

Et vache

Avant la douceur

Béa se penchait

Et tu la voyais

Étirer sa caresse

Émoi qui coule

Dans les marges

Où le soleil promet

Visiteuse inconnue

Une ombre sans retour

Le café était froid

Dans la tasse de Blanche

Sur un coin de la table

Pierre écrivait

L’encre rouge

Révèle ce qui est caché

Regard ailleurs

Parapluie ouvert

Heures creuses

Le café était froid

Dans la tasse de Blanche

La nuit tombait

Déjà Pierre faisait mouche

« Garde le feu dans l’œil

Cherche

Petit »

 

Peinture (détail) : Ghislain Olivier, 1977

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