Chemins noirs
le monde continue sans toi
il est privé de tant de choses
enfant bruyère enfant rose
étoile par-dessus les toits
il est privé de ton sourire
quarante jours et c’est hier
qu’enfant rose et enfant bruyère
tant de choses te font mourir
sur les chemins noirs de l’exil
personne ne te regarda
et c’est dans la terre Mawda
enfin que tu trouves l’asile
qui mieux qu’un secrétaire d’État
peut se laver les mains de toi
et le monde qu’est-ce qu’il sait
des enfants perdus d’Abidjan
tu voudrais que j’écrive aux gens
ce que cachent tes yeux Cissé
j’ai connu des enfants brûlés
j’ai vu les visages en sang
dis-tu du haut de tes seize ans
de moi-même m’en suis allé
ô mère de toi j’ai rêvé
par-delà les déserts franchis
sur la mer le ciel se levait
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ça va je me suis affranchi
tes yeux de malheur sont lavés
c’est le soir et le temps fraîchit
Grenoble, 20 juillet 2018
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