Après les visionnaires, les voyeurs…

Les calepins

Par | Penseur libre |
le
Lors du Congrès de la paix en 1894, Victor Hugo a prononcé un discours visionnaire : https://www.legrandsoir.info/discours-d-ouverture-du-congres-de-la-paix-...
commentaires 0 Partager
Lecture 21 min.

Vendredi 16 août

 Chaque jour une trumperie. Celle d’aujourd’hui : il déclare vouloir acheter le Groenland. Groen – Land. Pays vert. Il pense peut-être y développer de l’agriculture intensive. Faut lui raconter qu’entretemps, il y eut un refroidissement climatique. Le Land n’est plus groen ! Enfin, pas encore…

                                                                        *

 Gallimard avait raté Proust à cause de Gide. Il a aussi raté Amélie Nothomb, à cause de Sollers, qui considérait le manuscrit d’ « Hygiène de l’assassin » comme un « canular ». Mais si Marcel avait été rapatrié de Grasset, pas question, pour Albin Michel, de lâcher Amélie ! Ah ça non ! …

Samedi 17 août

 La jeune militante écologiste Greta Thunberg a choisi de se rendre à New York au Forum mondial de l’ONU. Son voyage lui prendra quinze jours car elle a décidé de l’effectuer en voilier zéro carbone. Cette mission nécessitera la présence de six personnes à ses côtés. Celles-ci prendront discrètement l’avion, bien évidemment.

                                                                        *

  La canicule revient, les oiseaux semblent déjà se tapir, un peu enroués par la sécheresse de l’air. Paul Valéry vient à la rescousse du constat : « Si un oiseau savait dire précisément ce qu’il chante, pourquoi il chante et quoi, en lui, chante, il ne chanterait pas. » (Choses tues, 1930)

Dimanche 18 août

 Il y a quelques années, Roger Feuilly – le plus talentueux des chroniqueurs gastronomiques mais aussi le plus méconnu – avait, entre autres projets magnifiques et irréalisés, celui de réaliser un contre-guide Michelin qui aurait sûrement bousculé le Landernau. « Les oubliés du Michelin » auraient donc répertorié une série de restaurants délaissés par le fameux bottin gastronomique rouge. Dans son blog quotidien dont le titre est un clin d’œil au cher Antoine Blondin (« Toutnestquelitresetratures »), il arrive encore que Roger Feuilly relève une carence inadmissible et encourage ainsi un cuisinier qui, à ses yeux, aurait dû être mentionné dans les pages du célèbre guide. Á l’heure où le commémoratisme (un néologisme qui aurait lui aussi sa place dans les dictionnaires) s’accroche au système décimal pour évoquer une célébrité, un événement, un fait exceptionnel, on pourrait s’inspirer de Feuilly et lister des anniversaires ignorés par les instances officielles… Ou les autres… Ainsi fut totalement négligée en mars la parution, cent ans plus tôt, de la revue « Littérature », créée par Louis Aragon, André Breton et Philippe Soupault. De cette naissance allait surgir le mouvement surréaliste qui, par bien des aspects, visionnaires, intempestifs, foudroyants de créativité originale et générateurs d’avant-gardes, allait dominer le 20e siècle et continuer à bousculer certaines attitudes conservatrices aujourd’hui encore. Chacun des membres du trio infernal était âgé de 23 ans et s’ils allaient devenir célèbres, ils n’étaient à l’époque pas des habitués de la société littéraire parisienne. Cela n’empêcha point d’autres écrivains affirmés de les rejoindre. Le sommaire du premier numéro de « Littérature », mentionnait des contributions d’André Gide, Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, André Salmon, Max Jacob, Pierre Reverdy, Blaise Cendrars et Jean Paulhan. La brochette avait déjà belle allure…   

Lundi 19 août

 Boris Johnson va entamer ses contacts européens. Il rencontrera Merkel à Berlin mercredi soir, Macron à Paris jeudi, avant de gagner le G7 à Biarritz. Angela est inflexible. Emmanuel l’est plus encore. Pas question pour l’Union européenne de renégocier le Brexit. Alors le Premier ministre britannique veut se montrer aussi inflexible que ses hôtes. Il répète que le Brexit aura lieu, même sans accord, le 31 octobre. Oui mais le 31 octobre, y aura-t-il toujours un accord au Royaume-Uni pour que Johnson soit encore le Premier ministre ?

Mardi 20 août

 Matteo Salvini voulait provoquer au Sénat un vote de censure du gouvernement auquel il participe. Le voilà pris à son propre jeu loufoque par le Premier ministre Giuseppe Conte qui présente la démission de son gouvernement et en donne les raisons en un discours virulent à l’encontre du Ministre de l’Intérieur, assis à côté de lui. « Mon cher Matteo… » commençait l’averse éloquente qui mouillait d’autant le bouillant Salvini que la transpiration avait déjà mis en nage. Un grand moment dans la vie parlementaire italienne, si riche en rebondissements. Mais pourquoi Giuseppe Conte resta-t-il pendant quatorze mois si éteint devant les allégations et les gesticulations de l’ogre fasciste ?

Mercredi 21 août

 Á l’approche de la réunion du G7 de Biarritz, la presse pipeul (Gala et Closer en particulier mais Paris-Match n’est pas en reste) vante les mérites de Brigitte Macron qui, en tant que « première dame », prépare activement et consciencieusement les journées des épouses qui accompagneront leur mari sur la somptueuse station balnéaire de la côte basque. Il importe de dire et de répéter que la Constitution de la Ve République ne mentionne nulle part un statut de « première dame » et que ce titre porté par l’épouse de Macron est un abus de pouvoir du président. La République est dirigée par un président ou une présidente ; elle ne reconnaît aucun rôle au conjoint. Qu’on se le dise.

                                                                        *

 C’était en 1849. Ce 21 août-là s’ouvrait pour trois jours à Paris le Congrès international pour la Paix. Toutes les Nations avaient envoyé des délégués. Victor Hugo avait été choisi comme président du Congrès. Son discours d’ouverture fut flamboyant et prometteur. Il devrait encore être diffusé ou étudié aujourd’hui. C’est dans ce discours que l’on trouve des alinéas en final qui commencent par « Un jour viendra… » C’est dans ce discours que Victor Hugo imagine les États-Unis d’Europe., cette Europe qui n’a cessé de se déchirer pendant les dix décennies qui suivraient ce grand rassemblement d’un espoir si vite éteint.  

 Misère de la politique. Aux visionnaires n’ont succédé que des voyeurs.

 Jeudi 22 août

 Suivre les consultations et les décisions que prendra le président italien Sergio Mattarella. Cela pourrait bien constituer un épisode de grand art directionnel dont l’Europe tirerait profit tandis que le bouillant fasciste Salvini perdrait toute crédibilité à la suite de son coup de force qui ferait pschitt.

                                                                        *

D’Yves Coppens, délicieux paléontologue : « Ma grand-mère disait : ‘si tu descends du singe, moi, sûrement pas ! ‘ »

Vendredi 23 août  

 Encore un cinquantenaire à fêter : celui du retard dans la pensée du Québécois Mathieu Bock-Côté, chroniqueur au Figaro, qui déclare à La Libre Belgique toute heureuse de lui donner la parole : « Celui qui se dit conservateur devient aujourd’hui un paria ». Non monsieur, c’est celui qui se dit de gauche qui est aujourd’hui un paria. Votre réflexion, elle était juste dans les années soixante.

                                                                        *

 La forêt amazonienne est en feu. L’équipe de Bolsonaro est mise en cause pour négligence ou pour action volontaire. Cela pourrait s’appeler « crime contre l’humanité »  tant cet ensemble gigantesque est considéré comme le poumon de la planète. La déforestation accélérée par les flammes que l’on ne parvient pas, semble-t-il, à contenir n’est donc pas un problème brésilien ni même propre à l’Amérique du Sud. Cette catastrophe concerne le monde entier. Les copains de Greta Thunberg qui défilent dans les capitales européennes feraient bien d’aller (au moins) chahuter devant les ambassades du Brésil.

Samedi 24 août

 On sait les soubresauts et les imprévus des rencontres internationales. Le Camp du Drap d’Or (François Ier et Henri VIII d’Angleterre, 7 au 24 juin 1520) ne fut pas une exception dans le millénaire. On sait les comportements fantasques de Trump (le 29 avril, le Washington Post, qui comptabilise les « fausses déclarations ou les tromperies » du président, avait enregistré la 10.000e bavure…). On sait qu’un communiqué final n’est pas prévu. On a néanmoins le sentiment qu’Emmanuel Macron a très méticuleusement préparé son G7 de Biarritz et l’on peut s’attendre à quelques décisions importantes et peut-être même à quelques éclats (hors les éclats de voix). Une observation minutieuse s’impose. Le président français s’adressera au pays lundi à 20 heures afin de tirer les conclusions et dresser une évaluation.

                                                                        *

 De nos jours, on emploie le mot « génial » pour un oui ou pour un non, le détournant de sa signification canonique. Si Patrick Sébastien est génial, qu’était Albert Einstein ? La disproportion se remarque aussi dans certaines citations. En voici une, réellement géniale : « Chaque homme a deux vies et la deuxième commence quand il s’aperçoit qu’il n’en a qu’une ». Elle est de Confucius et il ne faut pas souhaiter aux étudiants de l’avoir comme sujet de dissertation. 

Dimanche 25 août

 Chaque semaine, Le Point se penche sur des situations, dans le monde, qui brisent le triste « c’était mieux avant ».

 C’est une initiative louable qui se doit d’être suivie sans que, cependant, l’on ne s’attarde aux titres. Ainsi, en lettres grasses, on nous clame qu’il n’y a jamais eu autant d’Américains qui adhèrent au darwinisme. En creusant, l’on s’aperçoit qu’un sérieux sondage Gallup révèle que 40 % des Américains sont de pensée créationniste, c’est-à-dire qu’ils croient que Dieu a façonné l’Homme dans sa forme présente. C’est formidable ! Ils étaient 44 % en 1983 ! C’était donc moins bien avant et pas mieux. On ne va pas bougonner en jouant à la bouteille à moitié vide contre la bouteille à moitié pleine, mais il aura donc fallu 36 ans pour que 4 % de citoyens de la plus grande puissance du monde, détentrice de la communication à outrance avec ses GAFA, modifient une affirmation que des théories scientifiques ont démontée il y a deux siècles. Au passage, on notera que 56 % des protestants américains sont toujours très ancrés dans la pensée créationniste. Ce n’était pas mieux avant, certes. On se contente comme on peut.

                                                                        *

 Si tout écrivain est un malaise en chair et en os (Régis Debray), Yann Moix en est certainement aujourd’hui le meilleur exemple. Dans « Orléans », son dernier roman, il narre les violences subies dans son enfance. Le père et le frère s’en mêlent. Des amis répliquent. Le livre est réussi : il y a un roman dans le roman.

Lundi 26 août

 Ne baragouinons pas. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut saluer l’action d’un politique. Clamons sans ambages qu’Emmanuel Macron a parfaitement réussi son G7. Un apaisement avec l’Iran, une mobilisation internationale pour sauver la forêt amazonienne, des accords de coopération étendus et des clarifications avec les États-Unis. Car le président français est parvenu à amadouer Donald Trump sans pour autant l’embabouiner. C’est bien joué.

 Bien entendu, les lendemains seront moins chantants. Bolsonaro va sûrement se manifester de manière désagréable et l’on n’est pas à l’abri d’un revirement. Le communiqué final n’était pas prévu; néanmoins, il a fait adopter une page, une seule, qui grâce à une concision très dense, souligne les principaux acquis. Enfin, cette carrure internationale rejaillit aussi sur l’Europe. Angela Merkel n’a plus tellement sa superbe et Boris Johnson est sur un fil. Quant au représentant italien, il sait qu’il est sur le départ dans son pays. Non. Ne baragouinons pas. La France vient de modifier la marche du monde.

Mardi 27 août

 Si, comme tout l’indique, Matteo Salvini était renvoyé à ses selfies, il y aurait lieu de s’intéresser au sort de Domenico Lucano, maire de Riace, en Calabre, qui a déjà recueilli 600 migrants mêlés aux 2300 âmes que compte ce petit village, et selon une politique d’intégration saluée par plusieurs écrivains progressistes et par le pape en personne qui s’est fendu récemment d’une lettre de félicitations. Lucano avait d’ailleurs reçu les honneurs plus tôt puisque le magazine Fortune le classa en 2016 parmi les 50 personnalités les plus importantes au monde et qu’il fut lauréat du Prix de Dresde pour la Paix en 2017.  Ce maire est évidemment devenu la bête noire du Ministre de l’Intérieur qui a réussi à le destituer. Á suivre, donc.

                                                                        *  

 Ah ! Ce 27 août 1937 où dans Le Figaro, Paul Claudel prend clairement position pour le général Franco dans la guerre civile espagnole sous prétexte de se ranger du côté de l’Église catholique espagnole. Bernanos et Mauriac se raviseront dès qu’ils auront découvert les horreurs de l’armée fasciste. Écouter sa conscience plutôt que sa croyance.  

Mercredi 28 août

 La démocratie parlementaire rehaussée à Rome, dégradée à Londres. Le monde à l’envers.

 « Faisons exploser la majorité, allons aux urnes et donnez-moi les pleins pouvoirs ! » qu’il avait dit. La grande gueule de Matteo Salvini, tout ministre de l’Intérieur qu’il est, ne connaît pas la Constitution de son pays. Pour l’écarter du pouvoir et le renvoyer dans l’opposition avec ses thuriféraires de l’extrême droite, le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate ont trouvé un accord de gouvernement. Ça durera ce que ça durera, comme toujours en Italie, mais en attendant, la leçon est porteuse et le pays remplira ses obligations européennes (un ou une commissaire à désigner pour l’équipe Von der Leyen, un budget remis en bonne et due forme). Et puis, c’est tellement jouissif d’observer la mine d’un arroseur arrosé, surtout quand, à ses moments perdus, il se fait aussi marchand de peaux d’ours…

 Á Londres, afin de respecter la date fatidique du 31 octobre répétée à maintes reprises, le Premier ministre Boris Johnson s’est arrangé pour suspendre le travail parlementaire. C’est un outrage au pays qui donna naissance au parlementarisme mais la méthode employée n’est pas anticonstitutionnelle. La reine, qui laissa s’écouler quelques heures avant de signer, consulta certainement d’éminentes références juridiques avant d’apposer sa signature. Cela dit, l’opinion publique bout. Une pétition enfle à une vitesse inouïe. Les parlementaires – y compris ceux de la famille de Johnson – sont pour la plupart indignés, au point que ce coup de poker pourrait bien, de coup de force, devenir un coup de sabre dans la Tamise. Á suivre aussi. 

Jeudi 29 août

 L’un des plus brillants égos dans l’impertinence littéraire reste actuellement détenu par Gabriel Matzneff qui dérangera toujours « la Sainte Famille Machin » chère à Brassens. Le voici venant au secours de Yann Moix dont le dernier livre crée des tourments au Café de Flore et ravit le service des ventes de son éditeur (Grasset). Il a révélé dans « Orléans » (qui est, ne l’oublions pas, un roman…) avoir subi des violences physiques de la part de ses parents au cours de son enfance. Les gens qui lui veulent du bien répliquent en soulignant qu’il avait vécu plus tard une période antisémite.

 Voilà de l’excellent grain à moudre pour l’Ange Gabriel qui, comme il le précise, défend toujours ceux qu’il aime. Après avoir évoqué Hervé Bazin (« Vipère au poing ») et fait allusion à François Mauriac (« L’adolescence, dans les classes aisées, est fasciste d’instinct » - Bloc-Notes, juin 1958), Matzneff cherche une belle envolée pour achever sa défense en se plantant devant son miroir : « Cher Yann, tu as commis le crime d’outrager la Famille (typos, n’oubliez pas la majuscule !), archétype de la Société (autre majuscule je vous prie !) ; tu as, à l’âge où d’Artagnan tire son épée contre tout ce qui bouge, pourfendu les Juifs comme s’ils étaient des gardes du cardinal de Richelieu. C’est grave ; mais si tu veux atteindre à la perfection, devenir le Maudit intégral, laisse entendre dans un prochain ouvrage que tu as un faible pour les lycéennes, que tu fais la sortie de Henri-IV et de Fénelon. Là, tu seras certain de ne pas échapper à la crucifixion. Encore un effort, et à toi l’empyrée ! »

Vendredi 30 août

 Parmi les innombrables commentaires – souvent négatifs ou à tout le moins étonnés – et les reflets des indignations consécutifs à la décision de Boris Johnson, cette sentence nette, sans bavure, de Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles : « Pour sortir de l’Europe, il faut arrêter la démocratie. » Michel Barnier, négociateur du Brexit pour l’Union européenne, se dit pessimiste quant à une sortie négociée. Il craint le no deal et le clame. C’est peut-être un peu tactique mais chaque jour qui passe rend cette issue de plus en plus probable. Pourtant, si Johnson est rangé parmi les chefs des démocratures (Bolsonaro, Erdogan, etc.), il gouverne un pays qui n’est pas habitué à supporter le pouvoir déguisé. Le Royaume-Uni, berceau du parlementarisme, peut-il accepter que le chef de l’exécutif congédie le pouvoir législatif ? Il est inconcevable de répondre à cette question par l’affirmative.

Samedi 31 août

 Il importe de saluer la constance du président Serge Hustache, du commissaire Didier Platteau et de leurs équipes. La neuvième édition du festival des Rencontres inattendues de Tournai, bâties autour du mariage entre la musique et la philosophie, est à nouveau un formidable succès. Non seulement les noces se révèlent toujours harmonieuses, mais comme on les convoque à l‘échelle planétaire, par-delà les frontières, elles révèlent spontanément un caractère de fraternité entre les peuples du monde entier. La formule du poète et philosophe martiniquais Édouard Glissant paraît dominer le quartier de la cathédrale étendu à la Grand-Place de la première capitale de l’Europe : « Agis en ton lieu et pense avec le monde. » On écoute, on échange, on médite, d’un espace de discussions à une salle de concert. On se retrouvera, par le hasard des envies semblables, à la terrasse d’une brasserie et l’on poursuivra les commentaires. On ne dégaine pas aux Rencontres inattendues, on cherche les points d’accord plutôt que les points de rupture. Et du coup, on quitte Tournai fatigué, mais plus riche, plus instruit, conscient des bienfaits que procure l’état de citoyen du monde.

Il semble que vous appréciez cet article

Notre site est gratuit, mais coûte de l’argent. Aidez-nous à maintenir notre indépendance avec un micropaiement.

Merci !

                                                                        *

 Edwy Plenel cite Albert Londres, la référence incontestée des journalistes : « Notre métier n’est pas de faire plaisir ni de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » Certes. On a envie d’ajouter : « …ni de faire les poubelles… », ce que Médiapart devrait parfois éviter. Á l’heure où le dernier film de Roman Polanski, « J’accuse », fait déjà beaucoup cancaner au Lido de Venise en ayant été présenté à l’ouverture de la Mostra, souvenons-nous que tout avait commencé par un faux bordereau…    
 

commentaires 0 Partager

Inscrivez-vous à notre infolettre pour rester informé.

Chaque samedi le meilleur de la semaine.

/ Du même auteur /

Toutes les billets

/ Commentaires /

Avant de commencer…

Bienvenue dans l'espace de discussion qu'Entreleslignes met à disposition.

Nous favorisons le débat ouvert et respectueux. Les contributions doivent respecter les limites de la liberté d'expression, sous peine de non-publication. Les propos tenus peuvent engager juridiquement. 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cet espace nécessite de s’identifier

Créer votre compte J’ai déjà un compte