Exposition : L’Esprit des lieux

Pérégrinations

Par | Journaliste |
le

Villers-la-Ville, une des installations de Bob Verschueren © L.VDW

commentaires 0 Partager
Lecture 2 min.

Il faisait froid et l’Abbaye de Villers-la-Ville était couverte de givre. Cet ornement délicat apportait un supplément de grâce à cet endroit historique dont les bases furent jetées en 1146 par des moines venus de Clairvaux.

Tour à tour pillée, vendue, désossée, l’Abbaye en ruine a depuis toujours attiré les visiteurs de tous bords. Tel Victor Hugo qui, dès 1861, fit plusieurs fois le voyage pour  illustrer le lieu de magnifiques dessins à la plume ou en évoquant les cachots dans « Les Misérables ». 

Classé patrimoine exceptionnel, ce site se prête toujours à des événements assez variés : une ligne du temps bordée de rosiers anciens aux plants en parfaite santé, ponctue le chemin d’arrivée. Des concerts classiques ou non et des spectacles y sont donnés en saison. Des conteurs y amènent leurs histoires enchantées ou des soirées  « cabaret des moines » créent une chaleureuse ambiance de chansonniers. Par ailleurs, un bistrot permet de se désaltérer ou de se restaurer à toute heure. 

Cette fois, je fus aimantée vers l’abbaye par l’exposition « Fragiles natures », qui sont des installations végétales, ou du moins composées avec des matériaux naturels, comme de la pierre ou de l’argile. Soit un total de 8 oeuvres signées par Bob Verschueren. D’envergure internationale, ce plasticien belge de type « land art », essaime ces oeuvres forcément éphémères. Elles sont pensées en fonction du lieu avec lequel elles sont sensées entrer en résonance. Dans le cas de « Fragiles Natures », c’est une évidence. Ainsi, les nervures des feuilles répondent au travail architectural de la nef gothique de l’édifice.

Mes itinéraires me font régulièrement emprunter le passage souterrain du métro Demey, lequel est habillé de carrelages reprenant des agrandissements de ces photographies de végétaux, griffées Verschueren. Cette visite est destinée aux piétons ou en tous cas à ceux qui, par un effort minimum, peuvent abandonner leur véhicule. Notons que de larges possibilités de stationnement sont offertes à proximité. 

Peut-être que, poussés par la curiosité, les amateurs d’art et de choses délicates, pourront-ils se rendre soit à l’Abbaye soit, plus prosaïquement dans le corridor d’une station de métro, pour se régaler les yeux. 

Il semble que vous appréciez cet article

Notre site est gratuit, mais coûte de l’argent. Aidez-nous à maintenir notre indépendance avec un micropaiement.

Merci !

Bob Verschueren :  Fragiles Natures:  Abbaye, rue de l’Abbaye, 55, 1495 Villers-la-Ville. Tous les jours de 10 h à 17 h, jusqu’au 12 mars 2023. Informations :  +32(0)71.880.980 ; info@villers.be

 

commentaires 0 Partager

Inscrivez-vous à notre infolettre pour rester informé.

Chaque samedi le meilleur de la semaine.

/ Du même auteur /

Toutes les billets

/ Commentaires /

Avant de commencer…

Bienvenue dans l'espace de discussion qu'Entreleslignes met à disposition.

Nous favorisons le débat ouvert et respectueux. Les contributions doivent respecter les limites de la liberté d'expression, sous peine de non-publication. Les propos tenus peuvent engager juridiquement. 

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Cet espace nécessite de s’identifier

Créer votre compte J’ai déjà un compte