L'instant sans titre apparent

Une édition originale

Par | Penseur libre |
le
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Quand ça a commencé ? On ne sait pas vraiment…..

Même si on le saurait, ça ne changerait rien à la problématique du début et de la connaissance du début du début. C'est-à-dire de l’heure exact, le jour du mois et de l’année.

Certains disent que c’est un faux problème, qu’il est inutile de s’y attarder.

Bon, Ok, d’accord mais quand même…c’est frusrant de ne pas savoir.

On sait juste actuellement que ça existe et qu’il aurait mieux valu que ça n’existat point. On ne va pas en faire un plat, ni un dessert, ni une entrée. Quoique, comme entrée en matière, ce n’est pas vraiment un mauvais début.

Il faut bien un début à tout, soi-disant.

Imaginez-le au niveau de la création du monde : il y en a qui conteste le moment zéro, le moment où ça a commencé : avant il n’y avait rien, et puis tout de suite après, il y aurait eu quelque chose…mais quoi !

Je ne vous apprend rien quand j’écris qu’il y a une partie des chercheurs qui remettent en question la théorie du big Bang…

Selon eux, chercho-sceptiques, il n’y aurait jamais eu de commencement tout comme il n’y aura jamais de fin ! …

Tiens, tiens, n’est-ce pas là, la définition de l’Eternité ? Comment ça non ? Mais alors, comment imaginer une Eternité autre que sans début ni fin ?

La tendance actuelle des intellectuel(le)s est de mettre de coté les problèmes inhérents à la cosmologie, et de ne se consacrer qu’à l’instant présent, le « ici et maintenant », le « hic et nunc ». Bien entendu, si on veut, on peut se représenter des portions de temps comme une succession de hic et nunc ! C’est évidemment plus facile puisque « ça » se succède à tout instant. Mais alors, s’il s’agit d’effets ponctuels d’« ici et maintenant », on ne peut que rentrer dans la logique du temps qui se déroule, du temps qui passe ! Soi-disant qu’il passe! Serait-ce comme un train qu’on voit venir, qui passe devant nous, puis qui s’éloigne et qui disparait de notre vision. Allons, allons, mes p’tits loulous, il faut bien se mettre en tête que le temps ne passe pas, c’est nous qui croyons au temps qui passe, c’est nous qui passons et trépassons, …! Acceptons nom d’un brouette, que le temps n’est pas une sorte de matière impalpable incrustée en nous comme un parasite qui se nourrirait de nos élucubrations et dont on ne peut se débarasser. N’affabulons pas ! Enlevez le temps, qu’est-ce qui reste? Rien, il ne reste rien, vous n’existez pas et l’Univers non plus.

Donc, en résumé, sachons que :

_Le temps n’est pas une matière, c’est un concept…

_Il n’est perceptible que parceque nous avons une mémoire : on sait (on s’en souvient) que l’on a mangé des pâtes la veille à 12.32h. et puis c’est tout.

_On sait aussi que ce moment là n’existe plus, qu’on ne le retrouvera jamais ; on ne peut que s’en souvenir. Mais alors que faire de cette souvenance qui encombre le cerveau ? En vérité, je vous le dit : on va essayer de l’oublier !!!... et, dans le même instant où l’on essaye d’oublier les pâtes mangées la veille, on retient qu’on a décidé d’oublier cet instant…et en fin de compte, on ne l’oublie pas, on ne l’oublie jamais même s’il est mis en veilleuse, quelque part dans l’inconscient.

_On ne peut pas décider d’oublier quelque chose. Les événements restent gravés dans la mémoire à notre insu. Mais on essaye quand même en en produisant beaucoup d’autres (des événements) selon le concept hic et nunc !... et on espère que le nombre d’actions généré va couvrir les événements que l’on voudrait ne pas se souvenir.  

Tiens donc, voilà que nous sommes revenus au point de départ !...et personne de chez personne, ne sait vraiment toujours pas quand ça a commencé !!!

Tiens donc, voilà qu’on patauge dans le sirop de l’impondérable : on dérape, on glisse dans l’irréfragable, on croit qu’on avance, mais dans les faits, on reste sur place, un poil à coté…

Tiens donc : c’est peut-être ça le commencement…on nait, on vit on meurt, la terre a tourné, sempiternellement elle est revenue soi-disant à la même place, les saisons se sont succédées, on a grandi, on s’est reproduit, et puis, sans savoir le pourquoi ni le comment, ça s’est arrêté : et on meurt, on perd tout, on oublie tout, comme ça, sans raison…

Mais pour d’autres ça continue : on n’a pas tous le même commencement (ni la même fin). Mais pour tout le monde, le vrai commencement du commencement est et reste indécis. On ne comprend pas comment quelque chose qui serait d’un impalpable palpable, n’a pas de commencement.  On voudrait que toutes les choses qui nous entourent, soient comme nous : avec un début, un milieu et une fin, parce que là au moins, c’est clair.

Hélas, on nous laisse dans l’obscurité. A la place, on nous parle d’un être hypothétique, que personne n’a jamais vu !...on nous vante ses mérites, celles d’un abruti dont les desseins sont impénétrables qui serait une lueur dans l’obscurité la plus profonde !... on nous dit que qu’il n’a de comptes à rendre à personne vu notre petitesse : nous, les cloportes, n’avons pas la grandeur pour comprendre Sa grandeur, Son immensité, Son incommensurabilité !... bref ce serait lui l’inventeur de tout le bazar, éternité y compris !!!

Et pourtant, ce n’est pas lui qui a inventé ce mot là, éternité, c’est nous. C’est nous qui avons décidé, après de très longues périodes de grognements incompréhensibles, de tergiversations hasardeuses, que notre bouche pouvait servir à autre chose qu’à faire des pipes, qu’à autre chose qu’à ingurgiter des nourritures terrestres ! Grâce à notre organe buccale, nous avons mis au point des successions de sons qui auraient signifiés soit un objet, soit une action et même des sentiments !!!

Il faut le reconnaitre (et Lui aussi doit le reconnaitre) : c’est nous qui avons décidé de communiquer alors que nous étions soi-disant fait à son image, laquelle n’a jamais communiqué quoi que ce soit!

Ce sont des farfelus, des fendus de la fontanelle, de plafonnants araigneurs, des ignorants de la Chose qui ont prétendus connaître la Cause ! Ce sont ceux là même qui ont dit entendre Sa voix ! Une voix qui leur injonctionnait des préceptes ineptes et des malédictions aberrantes ! Ce sont ceux-là qui, après coup, nous ont menaçés des pires tortures si nous n’obtempérions pas à leurs directives et à leurs dogmes débiles ! Ils nous ont même prédis pour « après » un monde idyllique, pour autant que nous ayons eu une vie conforme à leurs délires sadiques…car il fallait impérativement souffrir en son nom pour accéder au séjour TTC, nirvana  suprème !!!

Ayant fantasmés un monstre omnipotent, tel un Père intolérant et craint, nos allumés congénères, addictés à leurs croyances, lui ont attribué une parole divaguante formulée de leur propre muqueuse, issue de leur inconscient ! Ce Verbe-parole qu’ils croyaient inspirée et juste, ils l’ont prise pour talens comptant et l’ont fait irréductible destinée de l’humanité !!!...D’où le décret : ça ou la mort !

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