Politique de clowns, politique nationaliste, politique du mensonge, politique décriée…

Les calepins

Par | Penseur libre |
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Lecture 19 min.

Mais où sont les grands hommes et femmes politiques ?

Jeudi 16 juin

Le gouvernement turc cède aux menaces d’un groupe d’ultras-nationalistes et annule la Marche des Fiertés (Gay pride) qui devait défiler demain à Istanbul. Il sera difficile d’admettre que Recep Erdogan, autocrate affirmé, puisse se laisser influencer par un quarteron d’excités. On serait plutôt enclin à considérer que le sultan n’apprécie guère ce cortège multicolore. 

Réflexion de Julien Gracq à Régis Debray : « La politique n’est plus une activité sérieuse pour l’esprit. »

 

Vendredi 17 juin

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, annonce qu’il proposera demain au Bureau national de son parti l’organisation d’une élection primaire pour choisir le candidat de « La Belle Alliance » (PS, PRG, Écologistes) à l’élection présidentielle. C’est une superbe parade mise au point avec l’accord de François Hollande, une initiative qui coupe le sifflet à bien des frondes et des ambitions retenues. On salue aussi l’habileté de François Hollande. Il n’est pas interdit de lui reconnaître aussi un certain panache. 

Témoignage d’un journaliste belge ayant suivi les rassemblements du parti républicain aux Etats-Unis (RTBF radio, 18 h 50) Lors d’un somptueux dîner dont le but est de financer la campagne de Donald Trump, on met une arme sophistiquée aux enchères. Les journalistes présents questionnent le président de séance à ce propos. Celui-ci leur répond : « L’arme, ce n’est pas le danger ; le danger, c’est Hillary Clinton. » Il y a un commentaire à bâtir sur cette anecdote, c’est No comment.

 

Samedi 18 juin

Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, rend visite au Premier ministre grec Alexis Tsipras. Il se fait photographier en sa compagnie vêtu d’un gilet de sauvetage orange. Le symbole est très fort. Nicola Hulot aurait-il, la semaine dernière, inventé une nouvelle attitude manifestant réprobation pour les uns, solidarité avec les autres ? 

 

Dimanche 19 juin

Que pour la première fois, une femme devienne maire de Rome, c’est désormais dans l’ordre normal des choses. Paris en a une aussi… Que cette femme n’appartienne pas à l’une des  grandes familles politiques de son pays, c’est moins fréquent mais pas inédit. Ada Colau, cette militante sociale de 42 ans, dirige Barcelone depuis mai 2015. En revanche, qu’elle soit présentée par l’équipe d’un clown, ça, c’est unique. Virgina Raggi, avocate de 37 ans, membre du parti 5 étoiles de Beppe Grillo, réussit cette performance et pas de justesse s’il vous plaît, avec 65 % des voix ! Au moment où les médias annoncent le résultat, France 2 diffuse Coluche, le film d’Antoine de Caunes qui retrace, à l’occasion du 30e anniversaire de sa mort, la périlleuse période où il avait tenté de concourir à l’élection présidentielle. L’interprétation remarquable de François-Xavier Demaison  lui valut d’ailleurs un César. Un clown chasse l’autre trois décennies plus tard face au suffrage universel. 

« Le nationalisme restera toujours plus accessible à la moyenne des individus que le sentiment européen parce qu’il est toujours plus aisé de reconnaître ce qui vous appartient que de comprendre votre voisin avec respect et désintérêt. » Cette réflexion de Stefan Zweig, Élisabeth Guigou l’utilise dans le JDD pour clamer qu’il st impératif de refonder le projet européen. L’action politique est une pédagogie, Guigou l’a souvent démontré tout au long de sa carrière. Partant, la construction de l’Europe l’est aussi, ô combien ! Alors que la semaine va s’ouvrir dans l’attente du référendum britannique sur le Brexit, des opinions se manifestent déjà sur l’avenir de l’Union européenne. Il faut parier sur le fait que si David Cameron a joué à se faire peur pour des raisons électorales, il a rendu un grand service à l’Europe en ce sens qu’il libérera certaines initiatives de renforcement comme la création d’une zone euro renforcée par une union économique et sociale par exemple. Il faut parier sur le fait que quel que soit le résultat du référendum, celui-ci, par sa clarification des faits et des comportements aura été un bien pour l’Union européenne. 

Á l’Euro de football, le résultat de France - Suisse (0-0) arrange tout le monde. La France termine première de son groupe et la Suisse est qualifiée. Le spectacle a cependant failli prendre un tour burlesque tant la pelouse du stade Pierre – Mauroy de Lille avait été détrempée à la suite des multiples pluies abondantes que le Nord avait connues ces dernières semaines. On utilisa les moyens les plus sophistiqués pour la rendre quand même praticable lorsque l’on s’aperçut que la télévision dévoilerait sa misère. Que pensez-vous qu’il advint ? On la peignit en vert.

 

Lundi 20 juin

L’angoisse et la crainte habitent de nombreux hommes d’affaires et beaucoup de politiciens. Elle ne fera que s’amplifier d’ici jeudi soir, lorsque l’on connaîtra le résultat du référendum britannique. Les citoyens européens ne semblent pas très contrariés par l’enjeu, préoccupés plutôt par les mesures de sécurité liées aux menaces d’attentats, les caprices lourds de la météo et les matches de l’Euro 2016. Justement, ce soir, l’Angleterre et le Pays de Galles, tous deux appartenant à la même poule, jouaient leur qualification pour les huitièmes de finale. Ils se qualifièrent tous les deux mais le Pays de Galles beaucoup plus brillamment que l’Angleterre. Comme les nerfs sont à fleur de peau, les superstitieux parmi les pro-européens y décèlent un mauvais présage.

Le Musée des Arts premiers du Quai Branly s’appellera désormais le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Cette décision survient en point d’orgue de l’inauguration d’une grande exposition d’hommage à son créateur pour les 10 ans de l’établissement très fréquenté en toutes saisons. Ainsi, après de Gaulle qui était un musée vivant à lui seul, Georges Pompidou créa le Centre Beaubourg, Giscard d’Estaing le Musée d’Orsay et François Mitterrand le Grand Louvre, la Très grande Bibliothèque de France ainsi qu’une trentaine de lieux voués à l’art et à la culture comme l’Opéra Bastille ou la Grande Arche de la Défense. Seul Nicolas Sarkozy ne s’inscrit point dans ces traces-là ; et il est à craindre que François Hollande ne s’y retrouve guère non plus… Á moins qu’il soit réélu en 2017…

Que l’on apprécie ou non la manière dont Frédéric Beigbeder choisit de dépeindre la décadence de notre monde en démontrant que la Russie d’aujourd’hui sombre dans le stupre et la bassesse financière tandis que l’Occident exploite la beauté féminine d’une façon outrageante et outrancière, soit. On doit cependant accepter un constat que l’on devra vérifier dès qu’il nous proposera un prochain film : avec L’Idéal, il a tout simplement inventé une nouvelle manière de pratiquer l’art cinématographique.

 

Mardi 21 juin

Il était 0 heure 34 lorsque l’été survint. Il fallait vraiment faire confiance aux scientifiques pour le croire parce que ce sont bien les seuls à saluer le solstice. Ni la température, ni le ciel ne le laissent percevoir. 

David Cameron, surmené, implore son peuple : « Pour vos enfants, vos petits-enfants, votez pour rester dans l’Union européenne. Mais Bon Dieu, tu n’avais qu’à pas hein vieux ! … Ce langage-là, il fallait le tenir avant de décréter l’organisation d’un référendum !

Frédéric Mion, le directeur de Sciences-Po, est heureux d’annoncer l’acquisition de l’Hôtel de l’Artillerie, place Saint-Thomas d’Aquin (7e arr.) pour créer le campus parisien de son établissement. Cette haute école, qui a vu passer tous les présidents de la Ve République, démontre ainsi plus nettement son importance dans les affaires publiques. Et quand on s’interroge auprès de Frédéric Mion sur la création d’une section du FN au sein de son école, il n’hésite pas à pointer du doigt les médias, ce qui est pourtant très mal vu en général. Outre le fait que l’on pourrait se demander pourquoi,  une école comme sciences-po ne reflèterait pas l’image que les urnes projettent de la société ; il précise que la section rassemble une dizaine d’élèves sur 13.000 et quelle ne doit donc son effet médiatique… qu’aux médias eux-mêmes… Une position courageuse à méditer.

Les Chinois aiment tellement faire référence aux animaux qu’ils en baptisent les années ainsi que l’horoscope. Ils utilisent aussi les bébêtes dans les sentences et les proverbes. L’ancien président Deng Xiaoping, excellait dans l’exercice. C’était un peu leur Jean de La Fontaine. On devrait publier ses pensées humaines à base de faune comme jadis on diffusa celles de Mao. On y décèlerait quelques principes de gouvernement reflétant son magistère. Celui-ci par exemple : « Il faut égorger le poulet pour effrayer le singe. »

 

Mercredi 22 juin

Rétroviseur pertinent (suite et sûrement pas fin) « Dans tout homme sommeille un prophète et quand il s’éveille, il y a un peu plus de mal dans le monde.» (Cioran. Précis de décomposition, 1949).

 

Jeudi 23 juin

Sous le parrainage de Raul Castro, les FARC et le gouvernement colombien cessent leurs combats et trouvent une entente pour gouverner la Colombie. Le plus vieux conflit d’Amérique latine prend fin. Á La Havane, le rebelle Timochenko et le président Santos échangent une poignée de mains. Á Bogota, la photo symbolique laisse pantois. Le commerce de la drogue va en prendre un coup, surtout si le calumet de la paix et les cigares cubains couvrent désormais les envies des protagonistes. 

De nos jours, pour se faire entendre, il faut surtout être vu.  Le groupe des Démocrates au Sénat étatsunien pratique un sitting au pied de la tribune du Congrès pendant 24 heures en arborant des pancartes contre la vente libre des armes. La scène est pour le moins insolite. La sensibilisation est totalement réussie. Pas sûr toutefois que les lobbys sont impressionnés. 

 

Vendredi 24 juin

Un coup de tonnerre s’abat sur l’Union européenne : les Britanniques se sont prononcés par référendum pour la sortie de l’Union à 52 % Des hectolitres d’encre vont être utiles pour imprimer les innombrables commentaires que le Brexit provoquera et les multiples analyses qui en découleront. La situation étant inédite, il est prudent de ne pas s métamorphoser en prédicateur. Quelles sont les seules certitudes qui se dégagent pour l’heure ? D’abord les auteurs-acteurs de ce changement radical. Ils l’ont voulu, ils l’ont eu. La Grande-Bretagne va connaître une crise économique et financière considérable. Mais si l’on surmonte pareille situation, celle qui découle d’une crise institutionnelle est beaucoup plus difficile à dominer. Il est à craindre que l’Écosse, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles, régions pro-européennes, désirent se détacher du Royaume-Uni. Ensuite les partenaires délaissés. Il est urgent que l’Europe se reconstruise (« se réinventer » cf. François Hollande)  en approfondissant son identité. Il faut doter  la zone euro d’un parlement, d’un budget, d’une autonomie qui permette aux citoyens d’y percevoir une réelle gouvernance. Les six pays fondateurs doivent se concerter afin de réagir concrètement et positivement à cette immense et tragique équation « un sursaut », François Hollande encore). Et il faut faire vite, très vite. Le temps est compté. En 2017, le moteur franco-allemand pourrait changer de têtes. François Hollande et Angela Merkel retourneront devant leurs électeurs. Deux ans plus tard, il s’agira de renouveler le parlement européen et la Commission.  Á quelque chose malheur est bon prétend le proverbe. Voici une occasion idéale de le vérifier. 

« La lucidité aveugle du désir. » (Raymond Jean, Europe, novembre-décembre 1968)

 

Samedi 25 juin

Faudrait-il que les présents Calepins se transforment pour un temps (assez long peut-être…) en Journal du Brexit ? Non bien sûr. Certes, les initiatives politiques nombreuses qui se prennent toutes les heures – en particulier de la part du couple franco-allemand – sont à bon gré tellement déterminées, multiples et dynamiques qu’elles donneront naissance à des livres pendant plusieurs mois. Mais il est des faits, tantôt loufoques, tantôt inattendus, tantôt insupportables qu’il est bon de mentionner. Celui-ci par exemple :

Hier soir au Journal de 20 heures de France 2, devant l’ambassadeur du Royaume-Uni en France et Laurent Delahousse, Daniel Cohn-Bendit s’est une fois de plus indigné de l’image fausse que les opposants à l’Europe se permettent de donner. Cette fois-ci, il disposait d’une tromperie flagrante. Le parti d’extrême droite dirigé par Nigel Farage a fait campagne pour le « out » en prétendant que le Royaume-Uni versait chaque semaine plus de 350 millions de livres sterling (soit 434 millions d’euros). Il s’engageait, en cas de victoire du Brexit, à verser cet argent à la sécurité sociale. Ce n’était pas une petite promesse en l’air, c’était son principal argument de campagne, celui qui figurait en gros caractères blancs sur le bus rouge sillonnant le pays. Deux heures à peine après que le résultat fut connu, sur un plateau de télévision, une journaliste lui demanda s’il confirmait cet engagement. Il répondit par la négative. Elle lui rétorqua que 17 millions de personnes avaient voté pour lui en connaissance de cause. Embarrassé, il reconnut que c’était « une erreur de la part du camp des ‘non’ ». Une erreur ? Disons plutôt un mensonge éhonté ! Aujourd’hui, à midi, la vidéo de ce dialogue inouï avait déjà été visionnée par plus de 1,6 million de personnes grâce à Internet. On apprenait aussi qu’un million de signatures avait déjà été recueilli pour l’organisation d’un nouveau référendum. L’Écosse demande à l’Union de rester dans l’Union, des responsables de haut niveau envisagent l’adhésion de la zone londonienne ( ?!) Bref, la pagaille règne outre-Manche…

 

Dimanche 26 juin

La Belgique et la France sont désormais confrontées à une nouvelle vague de réfugiés. Ceux-ci sont plutôt des réfugiés confortables, non dépourvus de tout et qui n’ont donc pas besoin d’une aide de l’État. En effet, de plus en plus de Britanniques souhaitent s’installer dans ces deux pays et d’emblée, sollicitent leur naturalisation. Leur motivation est de deux types : on distingue d’abord de véritables candidats à l’émigration, citoyens écœurés par la situation politique de leur pays. Peut-être que pour la plupart d’entre eux, implantés depuis toujours sur leur sol natal, la raison effacera la réaction émotionnelle au fil des jours. L’autre catégorie est plus déterminée. Elle concerne des personnes qui gagnent leur vie grâce à l’Union européenne : entrepreneurs anglais dont le commerce avec les pays membres constitue la part la plus importante de leurs affaires ; fonctionnaires dans des institutions européennes. Plus de deux mille d’entre eux, résidant à Bruxelles, se sont déjà rendus dans des administrations communales pour introduire leur demande. To be or not to be, ici ou ailleurs…  Le dilemme shakespearien se dissout dans un conflit cornélien. 

Un pari sur l’avenir : Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, succédera en fin d’année à Ban Ki-moon.

… Mais déjà, l’Union européenne se doit d’être attentive à un autre scrutin, celui des élections législatives espagnoles, suscitées par l’impossibilité d’obtenir un compromis entre les forces qui s’étaient dégagées il y a six mois…

 

Lundi 27 juin

Si la démocratie est malade, ce n’est pas le référendum qui va la guérir. Alors que des millions de pétitionnaires britanniques réclament une nouvelle consultation populaire, les opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes rejettent le résultat qui donne le « oui » largement vainqueur. « L’autorité de l’État » comme dit Valls (comprenons : les forces de police) va devoir s’exercer là aussi. La campagne, ça les changera des artères parisiennes… Jusqu’à ce que lassitude et fatigue s’en mêlent. 

Une génération de stars ferme un chapitre de l’histoire du football. Á l’Euro qui se déroule en France, la Suède fut éliminée dès le premier tour. Zlatan Ibrahimovic a déclaré qu’il mettait fin à sa carrière dans l’équipe nationale. En finale du tournoi équivalent qui se déroule aux États-Unis (la Copa America), pour la deuxième fois consécutive, le Chili a battu l’Argentine  manquant d’ardeur tandis que Lionel Messi, qui a raté un penalty, annonça aussi son retrait. Si le Portugal, qui s’est qualifié de justesse face à la Croatie, achevait bientôt son parcours dans l’Euro, Cristiano Ronaldo pourrait en faire de même. Sur le terrain des exploits, on attend de nouveaux noms. Pour l’heure, on peut déjà pointer celui du Belge Eden Hazard. 

Avec Cherchez Hortense, Pascal Bonitzer nous avait entraînés dans une narration compliquée, parfois oppressante, qui soudain, sur la fin, s’éclaircissait totalement, par un contrepied très judicieusement élaboré. Avec Tout de suite maintenant, la narration reste inutilement compliquée, ce qui rend le film suspendu dans un vide décevant. Il faut donc goûter surtout le jeu des acteurs : Agathe Bonitzer bien dans son rôle, tout comme Isabelle Huppert. Jean-Pierre Bacri, Vincent Lacoste et Lambert Wilson sont aussi excellents. Quelques scènes sont réussies grâce à tous ces talents. Ainsi, les face-à-face entre Huppert et Bacri, meilleurs moments du film. 

 

Mardi 28 juin

Peut-être inspiré par l’attitude de David Cameron, Daniel Ortega, qui vise une réélection à la tête du Nicaragua, n’hésite pas à ébaucher des paris fous. Alors que l’on vient d’inaugurer l’élargissement du canal de Panama, permettant ainsi à des navires de très grands tonnages de rejoindre les eaux de l’Atlantique et de Pacifique il envisage de creuser un autre canal afin de faire concurrence à l’existant et d’enrichir ainsi son pays. Ce dessein ne pouvant être pris au sérieux que par quelques citoyens candides et naïfs ainsi que par les affidés de l’homme au pouvoir, Ortega avance une carte astucieuse : il dispose de l’engagement d’un magnat chinois. Ferdinand de Lesseps possède donc un disciple. C’est fabuleux. Une conclusion s’impose : il y a des magnats en Chine. 

 

Mercredi 29 juin

Á peine David Cameron avait-il quitté, le cœur gros, le Conseil européen qui se tenait à Bruxelles, que la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon fréquentait les arcanes principaux afin de préciser officiellement que sa région souhaitait rester dans l’Union européenne. Avec sa manie d’embrasser tout le monde, Jean-Claude Juncker donne l’impression d’une complicité déjà mûre. Les choses ne seront pas si simples. Ce président de la Commission est un vieux renard essoufflé. Il n’a pourtant pas encore 62 ans.

Long entretien de François Hollande dans Les Échos. L’on prend désormais conscience qu’il se pose en futur candidat. Non seulement il défend son bilan, mais pour la première fois, il critique le programme des candidats à la primaire de la droite. Une joute encore cachée commence avec Nicolas Sarkozy. Si Juppé veut encore avoir ses chances, il est temps qu’il pose un acte fort.

L’aéroport de Zaventem, touché par un attentat islamiste le 22 mars, n’est pas encore complètement en bon ordre de marche. Des files d’attente considérables garnissent les guichets et des services comme la bagagerie laissent souvent à désirer. L’aéroport Atatürk d’Istanbul, qui a connu les mêmes horreurs hier, fonctionne de nouveau normalement. Allez savoir…

Les cigognes, porteuses de bébés, reviennent en Alsace. La France, qui possédait déjà le plus fort taux de natalité d’Europe, va encore développer sa démographie. 

 

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Jeudi 30 juin

Demain, François Hollande retrouvera déjà le Premier ministre britannique, accompagné de la famille royale. Ce sera dans la Somme, pour commémorer la bataille considérée comme « le Verdun des Anglais » (1er juillet - 18 novembre 1916).  Ils y perdirent des centaines de milliers d’hommes. Les Allemands et les Français connurent aussi de nombreuses pertes. La commémoration du centenaire ne concernera pas l’ensemble de l’Union européenne. Cela vaut mieux pour le Premier ministre belge car si son pays opposa une valeureuse résistance, en particulier en région liégeoise, il est aussi le seul à avoir connu une collaboration dans cette guerre-là, ainsi que le souligne Luc Beyer de Ryke dans son remarquable étude-enquête Ils avaient leurs raisons. 14 – 18 & 40 -  45 ; La collaboration en Flandre (édition Mols).

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