Chronique des jours ordinaires

Monsieur GLOUB a fait une grosse colère nous apprend la presse qui n'a vraiment rien d'autre à foutre que de véhiculer à la demande les déclarations, même les plus dénuées d'intérêt des peaux lithiques (pour faire ce boulot, faut avoir la peau dure) «  Ce sera 5 réacteurs, un point, c’est tout ! » a-t-il déclaré, tout grognon.  « Sinon je fais pipi par terre et je me roule dans mon pipi ! »
Voilà à quoi on aboutit avec les enfants rois.
En d’autres temps, la fessée eut été de mise.
Mais avouons tout de même qu’il est plus rigolo que Ducarme, par exemple.

Le réchauffement climatique reste ouvert pendant les froidures.
Le ministre français de la pluie et du beau temps voit loin. Il appelle à sortir du déni et à préparer le pays à 4 degrés de plus en moyenne.
Moi, je serais lui, je prévoirais plutôt 5, mais c’est parce que je m’en fous ! Je serai plus là pour voir ça.
On est tout de même heureux d’avoir des politiciens qui envisagent le long terme. Prudents, tout de même. Comme il ne faut pas nuire au PIB, ni fâcher l’électeur, vaut mieux se préparer aux 4 degrés plutôt que d’entreprendre quoi que ce soit d'autre que du baratin, pour empêcher que ça arrive.
Difficile de ne pas être sidéré par l’aplomb de ces guignols, prévenus depuis des décennies de la tournure qu’allaient prendre les évènements climatiques. Mais qui ont toujours préféré leur réélection au désastre. On les comprend.
Mais ce n’est pas fini.

Le saviez-vous ? après avoir dévasté la surface terrestre et maritime, à portée de nos modestes moyens de destruction, on s’apprête à saccager sérieusement le fonds des mers et des océans, déjà modestement entamés.
Il s’agit de creuser des mines sous-marines pour en extraire des métaux précieux, indispensables à une existence épanouie de consommateur de smartphone, de Fesse-bouc, de Tik-Tok, d’Instagram, de voitures électriques, de jets privés, de congés touristiques de masse et au long cours, nécessaires à un PIB de compétition. Le PIB, aujourd’hui, est bio, bien sûr, il se consomme sans danger, c’est écrit sur la boîte. Messieurs Total, Engie, le Général Motors, Fnsea , Boerenbond et autres amis des plantes et animaux indispensables à la malbouffe et ses dégâts collatéraux, ne me démentiront pas, ni nombre d’élus du peuple professionnels, leurs commensaux, qui œuvrent à la prospérité de la Libre entreprise et l’enrichissement de ses propriétaires.

Pour les autres, les pleus-pleus qui manifestent, à juste titre certes, pour leur pension ou leurs fins de mois, glorifiés soit la pub à la télé et appareils connectés divers, qui les assurent, mine de rien et mieux que des anxiolytiques, qu’en patientant encore un peu, ils seront bientôt riches et en vie sur une planète technologiquement toute neuve. Il sera trop tard quand ils s’apercevront que l’emballage ne contenait que du vent. Du vent au pluriel même, sans augmentation du prix (enfin, pas plus que l’inflation, hein !), des vents, quoi ! qu’on émet discrètement d'habitude. Fabriqués par des multinationales, toutes plus vertes les unes que les autres, c’est une explosion de bonheur.
Et c’est bon pour la biodiversité.

La cour des comptes a renoncé à enquêter sur les dépenses du Parlement Wallon. On la comprend. Les comptes publics, similis, paras ou copains-publics, de Wallonie sont comme les voies du seigneur, impénétrables. On a beau être l’élite de la comptabilité nationale, à l’impossible nulle institution n’est tenue.

C’est pas Nicole de Moor qui dira le contraire. Sauf qu’évidemment, succédant à une autre élite du genre Théo Frankenstein, la crème des fronts de taureaux, elle ne comprend qu’une chose, elle et ses camarades à l’instinct grégaire particulièrement développé : ces migrants, c’est tout bougnoule et compagnie, pas de ça chez nous ! Ne lui demandez pas d'aller plus loin, elle ne verrait pas de quoi il s'agit. C'est peut-être génétique. Mais ça n'empêche pas de faire carrière.

Avec des autistes qui ne voient dans la catastrophe climatique et migratoire qui en découle, et on n'a encore rien vu, qu’occasion à bla-bla bien pensant et un p’tit poil électoraliste (2024 approche), l’avenir s’annonce radieux.

Heureusement, il y a la guerre en Ukraine. Là, nos élites de tout acabit peuvent alors donner la pleine mesure de leur sixième sens géopolitique, tactique, stratégique, diplomatique et j’en oublie des meilleurs encore. Des visionnaires réalistes ayant toujours su affronter la réalité, même quand elle est déplaisante. Certes, les nappes phréatiques ne sont pas en pleine forme, 50° à l'ombre n'est plus une vue de l'esprit, l’été sera sec, mais on ne peut pas tout faire à la fois. Faut être rationnel.
Du coup, on a moins peur.

Que le Monstre en spaghetti volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.