Quand les vieux crocodiles sortent du bayou, ça pue le marigot

Maingain tenait sans doute à faire profiter le public des remugles de son marécage. Merci de nous avoir fait humer. Pouvait pas garder ça pour lui, le saurien pas souriant. Comme un mari cocu qui tiendrait une conférence de presse pour expliquer que sa femme le trompe. Du moins d’après ses observations personnelles. Peut-être pour cacher qu’en fait, il a une maîtresse et se dédouaner ainsi auprès du voisinage. Allez savoir... Mais ça fait bizarre... On se sent un peu mal à l’aise... un si brave homme... On se dit qu’il a probablement un peu abusé des boissons fermentées, ou qu’il n’a plus toute sa tête... Qu’au prochain coup, il va se pisser dessus devant tout le monde. Rhôôôôôh ! La vieillesse, quel naufrage, comme disait feu une célèbre grenouille de bénitier, éditorialiste au Figaro, il y a longtemps.
Quoi qu'il en soit, le spectacle est assez piquant. D’autres disent pitoyable. C’est parce qu’ils n’ont pas le sens de l’humour.
On sait qu’en général dans les partis politiques, l’adversaire numéro un n’est pas tel ou tel parti concurrent, mais les bons amis du parti qui veulent être califes à la place du calife. Ou à la place éligible à la place de l’autre. La presse nous tartine à pleine page sur Machine qui n’a pas pu aller au ciel, à la Marelle, sur Truc qui a cafté que Chose faisait rien qu’à copier, etc. La cour de récréation, quoi ! On croirait pas, hein, quand on voit ces messieurs dames pontifier à la télé ou ailleurs, nous assurant de leur plus grand sérieux. Des gamins, je vous dis. Et ils voudraient qu’on pouffe pas derrière sa main.
Quand ils prennent de l’âge, ça peut devenir encore pire. Certains n’arrivent pas à décrocher, à laisser les galopins jouer tout seuls entre eux, comme des grands.
Mais ne soyons tout de même pas trop sévères vis-à-vis du troisième âge, ici. En Russie, on flingue. Pas symboliquement.
Tout de même, moi, je serais Maingain, je postulerais pour le Prix Nobel de sabordage de parti.

Un autre, plus mondialement connu que Maingain, s’est lâché, lui aussi. Trump-la-mort s’est comparé à Navalny. Rien que ça. Le pôvre... Il souffre de ne pas être encore président à la place du président ! Un dissident, en somme... Et de tous ces juges qui le font comparaître dans des salles mal climatisées, un coup de froid, c'est vite attrapé ; pas de violences policières visibles, d'accord, mais c'est tout juste si les flics lui disent bonjour lorsqu'il entre au tribunal... Peut-être qu’il va en mourir de toute cette maltraitance, pas dans un cul-de-basse-fosse, bien sûr, plutôt sur un terrain de golf, où, certes, il ne fait pas très chaud en cette saison, mais c’est presque la Sibérie, hein... Et à son âge, c'est mauvais... Tout ça à cause de Biden et de son réchauffement climatique, qui n’existe pas, mais dont il est le seul responsable, parce qu’à quatre-vingt balais, voire plus, il ne sait plus se servir correctement d’un réchaud. Voilà où ça mène le communisme !
En dehors du persiflage, y a vraiment pas de quoi rigoler... qu’un psychopathe avéré puisse devenir président des États-Unis, ça agace. Vous me direz qu’il l’a déjà été, sauf que son état s’est sérieusement aggravé depuis. Le pire, c’est encore de penser que des millions de trous-du-culs vont probablement l’élire. Ils sont largement aussi dangereux que lui. Lui, c'est un pervers manipulateur, ses électeurs dont, pour une grande partie, le smartphone tient lieu de cerveau, une fois munis d'un fusil et d'une légitimité accordée par les urnes, sont capables de lui conférer la légalité du pire, comme ça s'est déjà vu ailleurs.
Son challenger, lui, a encore des moments de lucidité. Cerise sur le gâteux, il a traité Poutine de fils de pute. Il aurait pu confondre avec Nethavoyou, on n'aurait pas vu la différence. Tout de même, ça laisse un doute sur ses moments de clairvoyance.
Évidemment, c’est pas très respectueux pour les putes, dont le métier est moins nocif pour l’humanité que d’aller tous les jours à La Fabrique Nationale de Herstal, et autres lieux semblables de par le monde, fabriquer des appareils à étriper ses semblables. Tout ça pour vendre sa force de travail. Chacun la sienne, faute d’autre choix.
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux
Ramen.