J'ai joué au Monopoly avec mes enfants

On connaît tous des Prix Nobel. J’appelle « Prix Nobel », celle ou celui qui sait tout et qui te fait passer pour un con en quelques répliques.

Au bistrot, avec Etienne, notre Prix Nobel du jour :

Vous :
(Heureux) Hier soir avec les enfants, on s’est bien amusés. On a joué au Monopoly.

Le Prix Nobel :
(Sidéré, voire effaré ) Tu as joué au Monopoly avec tes enfants ?

Vous :
Ben oui. Et alors ?

Le Prix Nobel :
Et tu prétends que tu as des valeurs morales ! Tu aurais dû m’en parler avant. Le Monopoly est un jeu qui prône un capitalisme abject et cruel.

Vous :
M’emmerde pas. C’est un jeu. Un point c’est tout.

Le Prix Nobel :
Tu sais pourquoi ça s’appelle Monopoly ?

Vous :
Parce que c’est son nom.

Le Prix Nobel :
Tu ne t’es pas posé la question de savoir ce que veut dire « Monopoly » et tu y joues avec tes enfants ?

Vous :
Oui. J’avoue.

Le Prix Nobel :
Au « Monopoly » on crée des monopoles de richesses dans un système de création de capital.

Vous :
Mes enfants savent que c’est simplement un jeu puisqu’on y lance des dés.

Le Prix Nobel :
Est-ce qu’au Monopoly il y a une règle qui dit que quand on a plein de maisons et d’Hôtels, il est temps de partager ?

Vous :
Heu non !

Le Prix Nobel :
C’est le pire jeu égoïste que je connaisse. Le gagnant, c’est le plus rapace.

Vous :
Merci de m’ouvrir les yeux. Demain j’irai au magasin de jeux voir s’il y en a un qui s’appelle « Comment devenir pauvre. ».

Le Prix Nobel :
Ça n’existe sûrement pas. La partie irait trop vite et donc ça n’a aucun intérêt. Pauvres-intérêts… C’est marrant ça. Ça ne va pas ensemble.

Vous :
Il faut que je me rattrape. Chacun de mes enfants a un compte d’épargne. Je vais les obliger à les vider et à donner leur argent à des œuvres. J’espère qu’ils ne vont pas m’en vouloir.

Le Prix Nobel :
S’ils t’en veulent c’est qu’ils ont été profondément pervertis par votre partie de Monopoly. Tu aurais vraiment dû m’en parler avant.

Vous :
(Dépité) Oui, j’aurais dû. Qu’est-ce que je peux être con !