Donald Coin-coin Trump n’était pas en Normandie…

Pasta

Par | Penseur libre |
le

© Wich

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Mais on peut pas lui en vouloir.
En 1944, il se la coulait douce dans les coucougnettes de son papa, Fred. Elles s’en sont débarrassé, dans le ventre de sa maman, une année plus tard et le petit Donald Coin-coin apparut le 14 juin 46.
Son papa fut-il, avant, un héros qui n’hésita pas un seul instant, bien qu’il ne fût plus en 44 un jeune perdreau de l’année, à risquer sa vie ou du moins un peu de sueur, bénévolement, pour la noble cause des marchands de chewing-gum américains qui avaient des stocks à fourguer en Europe ?
On nous assure que les Yankees ne sont pas venus en Europe pour vendre du Chewing gum mais pour libérer nos contrées du joug nazi. Ce qui fut fait et on ne peut que se féliciter, de nos jours, qu’ils soient arrivés à Brest avant Staline.
Mais bien sûr, les gamins habillés en soldats auraient tiqué à l’idée de se faire étriper sur les plages normandes juste pour le bénéfice des marchands de pâte à mâcher. Cependant, comme il est constant qu’on n’a jamais vu un pays déclarer la guerre à un autre pour faire plaisir à un troisième, et dans le cas qui nous occupe une kyrielle d’autres, on est en droit de se demander si c’était vraiment pour botter le cul d’Hitler que les pious-pious ont laissé leurs os dans le sable normand. Evidement, on ne pouvait pas leur en donner la raison exacte. Pour convaincre le Pleu-pleu moyen d’aller au massacre, il lui faut une noble cause.
Les marchands de ceci ou de cela ont toujours fait preuve d’une redoutable imagination pour créer des nobles causes. Même de nos jours, quand vous regardez, par exemple, derrière les marionnettes nationalistes, un peu partout dans le monde, qui veulent que le peuple qu’ils aiment tant puisse vivre selon ses traditions immémoriales, dans sa langue et sa culture, les plus belles, les plus uniques du monde, on voit, pour peu qu’on soit attentif, s’agiter dans la pénombre diverses bandes d’affairistes, d’une discrétion de violette, dirigeant la mise en scène et le jeu des acteurs cabotinant devant les caméras. La finalité, c’est de contrôler tout le bizness sur un territoire donné. Ou volé. Quand il s’agit du bonheur de son peuple, on ne compte pas. Ainsi va la vie des nations. Et les États-Unis sont un modèle du genre.
Le papa de Trump ne vendait pas du chewing-gum. Il trafiquait du ciment, des briques, bref, tous ces machins qui servent à la construction de bâtiments. Pendant la guerre il a donc fait son devoir, sonnant et trébuchant, en construisant des casernes et des entrepôts pour l’armée américaine. Faut bien qu’il y en ait qui se dévouent.
Pas sur les plages normandes, hein ! Quoique c’eut été plus rentable : à peine construit, le bâtiment est démoli à coups de canon et il faut reconstruire. C’est payant.
Mais plus risqué.
Cessons de dénigrer les gilets jaunes : tout casser est excellent pour le PIB et ça crée de l’emploi…
Concernant Donald Coin-coin, ce n’est pas tout. Figurez-vous que la branche américaine de la famille Trump, grand-père et grand-mère, était Allemande ! L’ennemi héréditaire, qui, il est vrai, se trouvait aussi sur les plages normandes en 1944. Peut-être que des membres de la tribu Trump, restés allemands, y ont fait leur devoir. À ce qu’on sache, il n’y avait pas de Kurdes parmi eux. Coin-coin aurait du en tenir compte.
La vie, les pratiques et les opinions du papa de Coin-coin expliquent peut-être celles de son fiston.
Fred Trump a fait l’objet d’une arrestation en 1927, suite à une manif, suivie de bagarre entre le Ku-Klux-Klan local et des fascistes. On se demande ce qu’ils pouvaient bien mutuellement se reprocher. Sans approfondir l’aspect métaphysique du différent, si j’avais été là, de mon balcon d’où l’on aurait eu une bonne vue, j’aurais dénoncé aux un§s et aux autres ceux qui auraient échappé aux coups de battes de base ball. Mais bon, j’étais pas là. Deux morts tout de même. Oui, je sais, c’est pas beaucoup, pas assez en tout cas.
Fred Trump y était, et il en est sorti vivant. À ce que dit un journal de l’époque il était du côté Ku-Klux-Klan.
Charmant, non ?
Puis il a été visé par une enquête officielle de la commission du Sénat pour abus de contrats publics en 1954, et une autre de la division des droits civils du Département de la Justice pour violation des droits civils en 1973. Coin-coin avait 27 ans à l’époque. On voit qu’il a eut le loisir de bénéficier d’une rigoureuse et méritante éducation chrétienne.
Et comme tout fini par des chansons… Woody Guthry, en 1950, en consacre une aux charmantes pratiques raciales de papa Trump.
https://www.youtube.com/watch?v=TmZnlGBhwKg
(Ryan Harvey – Old Man Trump (ft. Ani DiFranco & Tom Morello)

Que le Monstre en Spaghetti volant vous touche de son appendice nouilleux
Ramen.

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