Ma Blanquette de Veau

Nos amis "Les Prix Nobel"

Par | Penseur libre |
le

Blanquette de Veau Photo © DR

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Nos amis les Prix Nobel

Ma Blanquette de veau

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On connaît tous des Prix Nobel. J’appelle « Prix Nobel », celle ou celui qui sait tout et qui te fait passer pour un con en quelques répliques.

Au bistrot, avec Paul, notre Prix Nobel du jour :

Vous :

(Heureux) Ce soir pour des amis j’ai fait une Blanquette de veau.

Le Prix Nobel :

(Sidéré, voire effaré) Une Blanquette de veau en février ! Mais c’est pas la saison !

Vous :

Il y a une saison pour la Blanquette de veau ?

Le Prix Nobel :

Bien sûr. Tout le monde sait ça.

Vous :

Moi je ne le sais pas.

Le Prix Nobel :

Les veaux naissent au printemps. Donc, quand tu fais une Blanquette en février, ton veau a déjà un an. Et donc, c’est déjà une petit bœuf. Tu aurais dû m’en parler avant.

Vous :

Quand j’ai demandé au boucher du veau pour une Blanquette, il ne m’a pas dit que c’était du bœuf.

Le Prix Nobel :

Evidemment. Un commerçant dit toujours au client ce qu’il veut entendre.

Vous :

N’empêche que la viande qu’il m’a servie était blanche et pas rouge comme celle du bœuf.

Le Prix Nobel :

Et les colorants, ça sert à quoi, tu crois ?

Vous :

A colorer je suppose.

Le Prix Nobel :

Tu supposes bien. Evelyne, ma nièce qui est rousse, s’est teinté les cheveux en blanc pour ressembler à sa grand-mère qu’elle adore et ça marche.

Vous :

Elle ressemble à sa grand-mère?

Le Prix Nobel :

Par les cheveux oui mais pour le reste, je te rassure, non. Elle continue à paraître plus jeune que sa grand-mère. Mais c’est pour te dire qu’on peut colorer en blanc et que ça marche.

Vous :

Et donc, si je comprends bien, mon boucher colore le bœuf en blanc pour faire plus jeune et ta nièce se colore en blanc pour paraître plus vieille.

Le Prix Nobel :

Exactement. C’est la même chose mais à l’envers. J’espère que tes amis feront quand même semblant d’apprécier.

Vous :

J’espère aussi.

Le Prix Nobel :

Ca te permettra de voir si ce sont de vrais amis et qu’ils sont gentils.

Vous :

Ou qu’ils n’ont pas de goût.

Le Prix Nobel :

C’est vrai qu’avec toutes les saloperies qu’on nous fait avaler à notre époque, il y a de moins en moins de gastronome. C’est ta chance.

Vous :

(Dépité) En tous cas, tu m’as appris quelque chose. Une saison du veau… J’aurais vraiment dû t’en parler avant. Qu’est-ce que je peux être con !

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