Réconciliation
je suis ami avec le vent
nous courons dans les rues où viennent mourir les hommes nus
nous courons sur les plaines où les arbres plats remplacent le ciel
j’ai des souvenirs d’été
j’ai des souvenirs de rivière et de plantes jaunes où dorment les abeilles
mes compagnons rient et courent dans la forêt
mais nous édifions aussi des tours de blanche certitude
je penche ainsi qu’un saule sur les eaux claires de mes nuits
et nous construisons des maisons chaudes et bleues
chaudes comme nos corps bleues comme nos âmes
nous y vivons dans l’attente de révolutions et de mondes
où il sera bien d’être humain dans la simplicité des aveux
migrants chômeurs travailleurs sans fin de mois
et hommes qui vivez dans les rues sous le crachin des larmes
sachez que ces mondes adviendront
sinon que tous les dieux nous pardonnent
mais nous mourrons dans l’infini désastre dans le noir désastre des temps
femmes obscures à la crinière de vent
je suis l’ami du vent vous aurez le ventre gonflé d’amour
et pour le vin nous grimperons au sommet des collines qui chapeautent la ville
et pour le vin nous enivrerons nos soirs autour des repas
que nous prendrons entre amis compagnons camarades
de combat et d’amour
femmes flamboyantes
dures reines du cœur et de l’esprit
ambre ouvert dans les rayons de lune
nous vous aimerons comme des faons dans la brume
ainsi marche le temps
ainsi vont les élèves du vent
je suis ami du vent femmes de mystère
et j’aime vos yeux transparents et noirs
il faut qu’enfin l’égalité entre vous et nous
soit un fait indépassable et sûr
il faut que nos mains soient pleines de vos rêves
il faut que nous tous colorés et absents
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