Une fée a traversé la Belgique !

Pour remettre les idées à l’endroit...

Par | Penseur libre |
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Une fée nommée Céline a traversé la Belgique durant l’année scolaire 2018-2019. En moins d’un an, munie de sa baguette pédamagique et de quelques puzzles compliqués, des mikados, des jeux de dames et d’échecs, elle a fait de sept-cent-cinquante institutrices et instituteurs belges en maternelle des superpros et d’au moins quinze-mille bambins de 3 à 5 ans de superélèves qui désormais comprennent tout du premier coup, sont motivés, persévérants, concentrés, enfin calmes et tout et tout.

Certes, ils vont jouer de temps en temps dans les couloirs avec des avions en papier au lieu d’aller aux toilettes, mais cela prouve seulement une chose  : ils ont besoin d’un local de classe de 50 à 60 mètres carrés au moins ou mieux encore, ils seraient mieux dans un grand local, à cinquante, avec deux enseignants, pour y exercer leur intelligence.

Ce petit incident n’incite pas la fée à se poser une simple question  : « Et si ces enfants vont jouer dans le couloir, n’est-ce pas parce qu’ils en ont marre de ce qu’ils font en classe ? ». Seuls les enseignants qui ont ou ont eu des élèves en chair et en os de nombreuses années sont capables de se poser des questions aussi simples.

La fée a travaillé bénévolement plusieurs mois en Belgique. Du moins, c’est ce qu’elle affirme. Blanquer n’est plus le sponsor qu’il fut quand elle travaillait à Gennevilliers, là où elle a découvert les lois naturelles de l’enfant. Elle ne sait pas pourquoi il l’a abandonnée.

J’ai une idée géniale (comme toujours).

Le mouvement Freinet belge francophone a dans ses projets d’engager un permanent pour s’occuper entre autres de l’organisation des formations. Pourquoi ne pas engager plutôt Céline Alvarez (comme bénévole, bien sûr). Nous ne formons en moyenne que 75 enseignants par an. Elle ferait cela par-dessus la jambe… après un petit recyclage cependant, car la pédagogie Freinet, elle ne connait pas. Elle en est restée à Montessori.

Céline semble à la recherche de travail pour l’instant, mais si ça ne marche pas avec notre mouvement, nous pourrions engager une de nos plus jolies militantes (je veux bien présider le jury de sélection) qui suivrait pas à pas ses recettes  :

  • être jolie et compétente en pédagogie, un petit master en linguistique et un autre en sociologie ne seraient pas superflus  ;

  • avoir suffisamment d’entregent pour séduire à la fois les éditeurs, les médias, les parents, les enseignants, les politiques  ;

  • n’avoir pas travaillé plus de trois ans dans les classes, ce qui prouve que les méthodes que l’on va proposer sont faciles et à la portée de n’importe qui  ;

  • posséder un bagout hors-norme.

Croyez-moi, avec son aide, nous allons décupler le nombre de nos adhérents.

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Henry Landroit

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