Une mèche de cheveux

Poing de vue

Par | Journaliste |
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Dans le monde, bien des femmes reproduisent (symboliquement) le geste des Iraniennes qui se coupent les cheveux (ah, les coiffures sataniques que détestent les ayatollahs...), quand elles ne brûlent pas leur foulard en pleine manifestation. Ici, dans cette capture d'écran du 12/13 de France 3, Jane Birkin et sa fille Charlotte Gainsbourg.

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Parmi les raisons d’espérer en ce siècle où nous sommes, et qui depuis ses débuts passe de menace en catastrophe, il y a celle-ci, que nous rappellent les femmes d’Iran: il n’y a aucune religion qui dans la durée ne doive faire de concessions – voire même perdre ses adeptes peu ou prou, et plutôt plus que moins. Cette leçon, certes, comporte sa part de sang car hélas, la répression est à la hauteur du risque que les théocraties savent courir. Et comme tous les systèmes totalitaires, ces régimes dénoncent les ennemis de l’intérieur, accroissent la censure et les menaces puis vont jusqu’au meurtre.

Il y a un évident parallèle à faire entre le régime islamique qui sévit en Iran et le poutinisme qui entraîne l’Union soviétique, pardon, ma langue a fourché, la Russie vers un gouffre où d’ailleurs elle n’hésitera pas à entraîner d’autres dans sa chute. La fuite non négligeable des hommes ne voulant pas de battre, les grognements de ceux qui restent et la hargne des généraux, parmi lesquels se trouvent certainement des admirateurs du Dr Folamour, sont autant d’indices que dans de tels cas, le régime pourchassé poursuit obstinément droit devant dans l’espoir de gagner à la fin alors que ses contestataires veulent soit encore plus de répression (ceux qui sont du côté du manche) soit plus de liberté (ceux qui reçoivent les coups de pelle).

En Iran comme en Russie, le miracle de l’information contradictoire porte trois lettres, l’acronyme VPN. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi quand on dispose d’un minimum minimorum de culture informatique. Et le plus paradoxal, peut-être, dans ces observations est qu’à l’inverse de l’Afghanistan, l’Iran a éduqué ses nombreuses jeunes femmes. Un cerveau qui fonctionne bien veut toujours plus de liberté pour son corps et pour lui.

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