« Papa, dessine-moi le Pape, le Saint-Père ! »

Conversation entre une petite fille et son Papa :

La fille : Salut, Papa !

Le Papa : Salut, ma fille, ça va ?

Fille : Couci-couça. Papa, j’ai quelque chose à demander : en revenant de l’école, j’ai vu partout, partout, partout des photos … d’un nouveau star…

Papa : … on dit « une star ». « Star » est au féminin. Continue, j’écoute…

 Fille :  … Ah, j’ai vu les photos d’une star : calotte genre rasta et cheveux à ras, chaussures rouges chébrans, pardon … branchées, et robe féminine toute blanche de sapeur. Une star, un vrai Pape de la Sape ?

Papa : Attention, ma fille ; celui que tu décris comme star, c’est non pas du tout le « Pape de la Sape », mais c’est le pape simplement. Autorité morale importante pour toi et moi, chrétiens. Pour les chrétiens catholiques du monde entier.

Fille : Ah, bon, « Autorité morale » comme ton chef, ton ministre ?

Papa : Hm… Non, non, non ! Il ne faut pas mêler la politique et la religion. Le Pape est le premier des religieux catholiques dans le monde entier.

Fille : Ah, le Pape est donc le Papa de tout ce monde-là ? Mais il n’est pas né de partout ; il est né de quelque part, quand même ! 

Papa : le Pape François est argentin.

Fille :  Argentin, c’est où ça ? 

Papa : L’Argentine ; c’est le pays du champion Messi, du champion Maradona. Tiens, regarde devant toi la carte géographique du monde : c’est là-bas loin en Amérique du Sud. L’Argentine, c’est vers le sud de l’Amérique du Sud.

Fille : je vois, l’Argentine est donc le royaume des stars : Messi, Maradona, François !

Papa : mais non, ma fille, je t’ai déjà dit que le Pape, le Saint-Père, n’est pas une star. Il est un humble serviteur de Dieu.

Fille : Papa, tu as dit « Saint-Père » ? Mais tu m’as toujours dit que les saints sont au ciel. Et toi-même, mon Papa, tu es Père, non ? Pourquoi tu n’es pas « Saint-Père » ?

Papa : Euh… Hmm… Attention, ma fille, tu confonds tout. Le Pape est un Saint sur terre, à titre honorifique. Je t’ai dit qu’il est notre autorité morale suprême. Suprême, c’est-à-dire Supérieur des Supérieurs…

Fille : je ne comprends pas bien. Mais je m’en fous.  A propos, mon Papa chéri, tu as l’air de bien le connaitre, le Saint-Père, hein ? Et lui te connait ? Vous avez été ensemble à l’école, par hasard ?

Papa : Non, non. Le Pape est connu de tous, en tant que père spirituel, autorité morale de tous. Lui est notre père, n’est-ce pas ; mais lui me connait à travers ses collaborateurs : peut-être à travers ses cardinaux, peut-être à travers ses évêques, mais certainement à travers notre Curé. C’est le Curé qui envoie au Pape directement ou indirectement de nos nouvelles, de mes nouvelles d’ici.

Fille : je ne comprends pas bien... Tous ceux-là que tu as cités sont donc des employés du Pape, comme toi employé du ministre ?

Papa : Euh… Hmm… Non, ce ne sont pas des employés ; ce sont des petites autorités morales à leur niveau, mais sous l’autorité suprême du Pape.

Fille : Ah, mais le monde entier lui appartient, au Pape. Notre pays, la RDC aussi ? C’est pourquoi il est venu s’enrôler ici pour les élections ?

Papa : Non, non. Il ne faut pas confondre politique et religion. Le Pape, est un serviteur de Dieu, un messager de la Paix, de l’Amour, de la Solidarité au-dessus des politiciens, au centre de tous les politiciens, des hommes et des femmes de bonne volonté…