Pas sages, comme des images

Pasta

Par | Journaliste |
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© Wich

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Lecture 4 min.

Yves Frémion, l’ami des images, rédacteur en chef de « Papiers Nickelés » une revue spécialisée dans la recherche, la découverte, l’histoire, le commentaire, l’analyse de BD, de dessins de presse, d’illustrations d’auteurs ayant souvent disparu des radars ou non, Yves Frémion, donc (ah la la la ! ces phrases qui n’en finissent pas) récidive, en sortant un nouvel opus (comme le marché du même nom - oui, je sais, mais je peux pas m’empêcher) sur la censure des images dans le monde humain. (Il en existe d’autres, en voie de disparition, mais ils comptent pour du beurre.)
Le premier ouvrage visitait la censure des images au XXe siècle, le second en est la suite en ce début de XXIe, prometteur, qui affiche déjà un beau palmarès, malgré son jeune âge.
« Images interdites, la censure au XXIe siècle » est paru chez Gallimard, collection Alternatives. La couverture commence bien : la tête de Poutine en drag-queen vaut le déplacement. Le Russe qui la publia (peut-être, on ne sait pas, en était-il l’auteur) écopa de quinze jours de taule.
 Le moineau (oui, ils sont de retour, étonnant, non !) qui sautille sur la balustrade de ma terrasse s’en fout complètement ! Des fois, j’aimerais être un moineau. Encore que… En cette période de sixième extinction massive d’espèces... (sauf celles de Bernard Arnaud, maintenant plus riche qu’Elon Musk). À mon âge, il ne serait pas surprenant que je sois d’ici peu massivement extincté.
Un de moins ! diront les espèces menacées. Ce qui n’empêche pas ce con de pigeon, pas menacé d’extinction, lui, de chier tranquillement sur Mon plancher de Ma terrasse.
On s’imagine souvent, dans nos contrées européennes récemment civilisées, où la liberté d’expression est la règle claironnée (mais chacun sait, le clairon n’est pas un instrument musicalement très fiable) on a jeté Anastasie aux poubelles de l’histoire.
« Si tu t’imagines, fillette, fillette »... chantait Juliette Gréco, sur des paroles de Raymond Queneau.
Oh ! Certes, la furieuse aux grands ciseaux n’affiche plus son front de bœuf étatique d’antan. Dans nos contrées du moins, mais elle est toujours là.
« Images interdites, la censure au XXIe siècle » parcourt la censure dans ses aspects les plus répugnants, méchants, ignares, stupides ; mais comment pourrait-il en être autrement ?
Je vous livre le début du menu, histoire de vous mettre l’eau à la bouche.
1ère partie : « Les fous de censure » : Les dictatures et régimes autoritaires, les Fascislamistes, les autorités religieuses, les féministes réacs.
2ème partie : « Les autorités en place » : Les chefs d’État offensés, les instances officielles et les élus.
Hors chapitre : Les « Bêtes noires » des censeurs.
Etc., etc.
Bien entendu, tout ceci est accompagné des éléments de preuves retenus contre les délinquants nommément cités à comparaître, suivis des peines infligées à ces dangereux... iconoclastes, finalement.  Et plus d’une fois, c’est la mort. Rappelez-vous : Charlie Hebdo.  
La censure n’est pas un simple passe-temps de vieux grincheux acariâtres.
Images acerbes, moqueuses, virulentes, incongrues, imaginatives, irrespectueuses, souvent drôles et visant juste. Rien que du bonheur. Mais elles sont tellement nombreuses, que leur format est fréquemment assez réduit, c’est un reproche qu’on peut faire. Dommage, mais à moins d’avoir un ouvrage de plusieurs kilos invendables, c’était inévitable, tant ces « délits » d’opinion illustrés sont vastes. Et quoi de mieux qu’un dessin pour les rendre « palpables ».
Encore que parfois, j'aie dû interrompre ma lecture tant le sentiment de révolte contre les malfaisant§*s censeur§*s brouillait les circuits de mon cerveau mou entre mes deux oreilles.
Allons, Noirret! pas descendre à la cave, graisser la Sten héritée de ton papa, résistant entre 1943 et 44, et aller commettre un attentat contre ces cafards. Ce serait se conduire comme eux.
On a sa dignité.
Créateurs de tous les pays... c’est pas gagné !
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.
* Rappel pour ceux qui ne savent pas encore, malgré mes efforts. En pastafarisme, le signe « § » (deux nouilles entrelacées), indique que l’on emploie le féminin et le masculin en même temps.

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