Bonnes nouvelles de nos amis les cons

Pasta

Par | Penseur libre |
le
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Ils ne désarment pas : vacances, rentrée : toujours sur la brèche ! Comment font-ils ?

A mon avis c'est une sorte de course de relais. Un p'tit coup de fatigue et hop ! je passe le bâton au suivant. Et ce quel que soit le domaine ! Rien ne leur échappe ! On a beau dire, ils finissent par forcer l’admiration.

J’ai trouvé un de ces athlètes de haut niveau dans la Libre Belgique du 31 août dernier. Oui, c’est pas très récent, mais rassurez-vous, ça ne s’est pas démodé.

Etienne Dujardin, juriste de son état.

À le lire, on pourrait croire qu’il est juriste parce qu’il a appris à jurer, à dire des gros mots. Mais non, rien de tel. Bien poli et propre sur lui, il se retient.

Il écrit que les ASBL (Associations Sans But Lucratif) subsidiées monopolisent le débat, c’est-à-dire le lieu, même virtuel, où on cause entre personnes qui ont des avis différents.

Mais probablement qu’à occuper son temps à jurer, il n’a pas eu le temps de consulter le dictionnaire sur le sens du mot « débat ».

Il accuse donc les ASBL subsidiées de monopoliser le débat, donc de vouloir influencer l’opinion publique et par là le politique grâce à ces avis différents, multiples où chacun est représenté.

Déjà, le politique ne brille pas toujours par la clarté de ses décisions, y ajouter les avis multiples de l’opinion publique, ça risque plutôt de jeter le trouble dans la confusion ambiante. Mais ce n’est pas ce qui semble préoccuper le plus notre ami.

Ces ASBL sont tellement subsidiées, ont tellement de fric, qu’elles finissent par être coupées de leur base. C'est préoccupant.

Que fait la police pour retrouver l’arme du crime, le couteau à couper la base?

Reconnaissons volontiers qu’on ne peut à la fois compter ses sous et surveiller sa base. Etienne Dujardin a longuement observé à la jumelle, par les trous de serrures, les miroirs sans tain, etc. ces magnats d’ASBL comptant fiévreusement leurs ducats à la lueur vacillante d’une bougie dégoulinante de suif et oubliant tout le reste.

Il est clair que ces associations feraient mieux sans doute de placer leur pognon dans les paradis fiscaux. Elles auraient au moins l’estime du gouvernement. Car frauder le fisc, sérieusement j’entends, c’est-à-dire à millions crée des emplois. Avec une volonté farouche, une conviction sans faille, notre Premier ministre et son équipe d’esthètes de la fraude fiscale considérée comme un des beaux-arts, s'efforcent de nous en convaincre chaque jour.

Notez que si nous avons un Premier ministre, nous manquons cruellement d’un deuxième ministre, d’un troisième, etc. Il est vrai que si on les numérotait, « Dernier ministre » ça ne serait pas très gratifiant. Nous risquerions de manquer de ministres.

Eh bien, au lieu de créer des emplois, ces ASBL n'hésitent pas à dire du mal du gouvernement. Dire du mal du gouvernement c’est pas bien, ça monopolise le débat. Le gouvernement est complètement démuni contre cette filouterie.
Regardez l’exécrable Ligue des Droits de l’Homme ! Dès que Franken, ministre du Renvoi des immigrés, commet une saloperie à l’encontre de ces paraît-il droits, hop ! La LDH monte au créneau pour dire tout le mal qu’elle en pense, se référant, notamment, aux lois édictées par l’ONU et autres organisations nationales ou internationales, autorisées en la matière. Et subsidiées.

Le communiqué accusateur est donc publié en dixième page, en petits caractères, à la rubrique Faits-divers, de nos courageux quotidiens. Pire : La Radio, la Télé, stipendiées comme toute la presse d’ailleurs et coupées de leur base, vont jusqu’à accorder une interview à l’un de ces petits merdeux de la LDH, qui ne représentent qu’eux-mêmes. Car avant de prendre la parole ou de publier ce communiqué, ces voyous de gauche n’ont pas convoqué l'assemblée générale des membres qui aurait pu faire valoir une opinion valable, qui parte dans tous les sens, bien sûr.

Que peut le malheureux Franken contre ce déferlement d’accusations, mensongères, il va sans dire, lui qui n’a pour justifier sa position que tous les moyens de l’État, lui-même subsidié par les citoyens contribuables, du moins ceux qui ne mettent pas leur fric aux Îles Caïman ? Il est donc bien démuni ce pauvre ministre pour faire valoir son point de vue, le mettre en pratique et avoir en plus le sourire du débat pluraliste.

Certes, le gouvernement est également composé de partis, subsidiés, entourés d’une nuée d’ASBL qui le sont tout autant. Mais elles ne sont pas de gauche, « car la gauche culturelle a réussi à truster le débat d’idées et le financement d’ASBL en Belgique Francophone » nous fait remarquer Etienne Dujardin. Et tout cela sous un gouvernement d’une droite aux boules puantes généreuses ! C’est dire la puissance de ces ASBL !

Ce qui fait qu’un débat n’est pas monopolisé, c’est lorsque la droite, si tragiquement dépourvue de moyens, peut se faire entendre. Il est vrai que nous l’entendons si peu…

Il ne vient pas à l’idée à notre ami que peut-être ce que racontent les ASBL de droite n’intéresse pas grand monde. Ou qu’elles sont composées de feignants qui n’en foutent pas une !

Tenez ! Regardez Greenpeace composée d’horribles activistes, de gauche la plupart, quoiqu’ils en disent et qui ne ménagent pas leur peine pour en revenir à l’éclairage à la bougie. Eh bien, Greenpeace s’en prend sans vergogne à de malheureux artisans qui triment, eux, n’hésitent pas à retrousser leurs manches de libres entrepreneurs, tels Monsieur Total ou Monsieur Exxon, de courageux, mais modestes pompistes.

Bien sûr, ils ont tendance à déverser leurs produits un peu partout dans la nature. Mais quoi ? L’exercice de leur métier est déjà tellement difficile ! si en plus ils doivent obéir aveuglément à des législations particulièrement tatillonnes, ils ne s’en sortiront jamais ! Ils devront licencier du personnel afin d’avoir assez d’argent à placer aux Bahamas ou au Luxembourg afin de créer à nouveau de l’emploi en Belgique. Que de temps perdu !

Eh bien ! au lieu d’aider de pauvres artisans contraints de frauder à cause de règlements autoritaires, Greenpeace préfère monopoliser le débat et faire un foin disproportionné pour quelques kilomètres de côtes un peu souillées.

Alors que si Greenpeace n’avait rien dit, le pétrole de « L’Amoco Cadiz », par exemple, serait tout simplement resté en Bretagne. Les autochtones auraient pu en récupérer une partie gratuitement. En ces temps difficiles pour tout le monde c’eût été un appoint, certes modeste, mais utile aux tracteurs des agriculteurs bretons pour répandre le lisier de leurs cochons dans les nappes phréatiques.

Etienne Dujardin, a une idée pour en finir avec ces inqualifiables abus : couper les vivres à ces ASBL ! (Pas complètement dans un premier temps je suppose, mais il serait dommage de s’arrêter en si bon chemin.) Réduire drastiquement leurs subsides et donner la part qu’on leur aurait ôtée aux ASBL de droite, ou simplement amies du gouvernement. Prudence tout de même en ce domaine ! il pourrait bien y avoir un jour un gouvernement de gauche en Belgique. Ça ne s’est pas encore vu, mais ça pourrait bien arriver, on ne sait jamais, malgré un Premier ministre qui nous protège du communisme, comme il l’a récemment laissé entendre.

Ces ASBL de droite pourraient à leur tour monopoliser le débat, ce ne serait que justice.

Question justice, notre ami en a une haute idée, les ASBL devraient être subsidiées en fonction de leur nombre d’adhérents, ce qui fait que, devant vivre principalement des cotisations de leurs membres, elles monopoliseraient moins le débat.

Hélas ! quand on sait à quel point les monopolisateurs de débats sont pervers, sa généreuse idée est vouée à l’échec : même sans ASBL, même en étant le seul membre d’une non-association, des individus réussissent à monopoliser le débat, même sans subside.

Souvenons-nous d'un Spinoza, par exemple, qui monopolisa à lui tout seul le débat à Amsterdam au XVIIème siècle et les suivants ! Ça donne à penser !

Et ne parlons pas d’un Galilée…

Rien n’est simple, alors pourquoi ne pas tout compliquer ? 

 

Appendice à mon article précédent :

A LONDRES, LES BRANLEURS A L’EAU DE JAVEL ONT ENCORE FRAPPE.

 

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