Ça me pompe…

Pour remettre les idées à l’endroit...

Par | Penseur libre |
le
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Ce qui me pompe, dans cette expérience de confinement pour les familles, c’est le retour des gourous et des marchands du temple.

Les gourous d’abord. Ils ou elles envahissent la toile et les réseaux sociaux. Ils ont la solution à tout et n’hésitent pas à nous culpabiliser individuellement. Le pape va même jusqu’à regretter qu’à cause des mesures exigées concernant la distanciation sociale, les prêtres ne puissent plus apporter leur réconfort aux fidèles et fait appel au discernement de ses acolytes. C’est un appel à peine déguisé à transgresser la loi (humaine).

Les marchands du temple ensuite. Ils se réveillent en cette période où pas mal de parents sont aux abois. Ils mettent à leur disposition des livres en téléchargement gratuitement ou presque, bourrés d’exercices et de corrigés. Ils font des offres qui apparaissent aux naïfs et naïves que nous sommes comme des dons chaleureux. Il serait impensable d’imaginer que c’est un placement publicitaire qui va rapporter gros quand le petit virus aura pris le large. En France, il semble que dans les cabinets noirs de l’éducation nationale, une mesure originale soit à l’étude  : reporter la fin de l’année scolaire actuelle au 31 juillet. En voilà enfin qui ont de l’imagination…

Mais nom d’un petit bonhomme, laissons les enfants et les ados profiter de ces trois semaines pour faire des choses nouvelles ou dont ils rêvaient lorsque leur emploi du temps ne le permettait pas.

À côté des activités scolaires, il y a tant de choses à faire dans la vie ! Planter des choux, rêver, lire, bricoler, cuisiner, etc., et même… ne rien faire ! Ne rien faire, paresser, ce n’est pas interdit, c’est l’homme (et la femme) qui ont inventé le travail.

Je suis aussi ahuri de constater sur les télés, la radio, les magazines, le nombre de conseils de tout poil que l’on donne pour se trouver des « activités » à mettre en œuvre durant ces temps brouillés. Quoi ? Les gens, quand ils ne sont plus au travail forcé, ne savent plus que faire de leurs jours ni de leurs nuits ? Pour ces dernières, ça a l’air d’aller, certains prédisent déjà un bébé-boum en décembre (il risque alors d’y avoir pénurie de biberons). Quoi ? En dehors de l’école, quand les élèves sont « livrés à eux-mêmes », ils sont incapables de faire preuve d’imagination  ?

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Tout cela est bien le reflet d’une société qui a oublié l’essentiel de ce que devrait signifier « vivre ».

(www.orthographe-recommandee.info)

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