Comme un tango

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Par | Journaliste |
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"Comme un tango" Éditions Traverse

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Lecture 2 min.

Avez-vous déjà lu Lorenzo Cecchi ?
C’est un inventeur d’histoires et ces histoires sont plus ou moins vraies, plus ou moins fausses.
C’est aussi un amoureux de la belle écriture, de l’obsession du mot juste, de l’équilibre de la phrase, de l’adjectif choisi. C’est enfin un écrivain un peu nostalgique, tendre, un rien romantique qui s’en défend avec la hardiesse de ses faux témoignages; pour un peu, il s’adonnerait à la poésie.

Alors, quand il raconte les événements qui ont marqué la vie de sa famille, il nous convie à entrer dans le labyrinthe des sentiments, des émotions, du vécu protéiforme de ses personnages avec un fil d’Ariane pour que l’on s’y retrouve. Ce fil nous permet de danser avec lui et c’est un tango: « une danse d’improvisation, au sens où les pas ne sont pas fixés à l’avance où les partenaires marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant » (Wikipedia).

Nous voici donc à cheminer avec ses parents italiens migrant à Charleroi. Ils construisent leur avenir comme ils construisent leur maison: avec méthode et volonté inébranlable de s’en sortir. Ainsi l’auteur prend peu à peu sa place et réussit un parcours de vie à la fois classique dans sa scolarité et plein d’imprévus et de bifurcations heureuses dans sa vie.

Ce livre est autant un récit autobiographique qu’une fable morale surfant sur les acquis de solidarité familiale et d’amitié. Il questionne plus, me semble-t-il, la transmission intergénérationnelle que l'événement migratoire. Il interroge le lecteur sur le propos de René Char concernant un héritage sans testament (sans testament aucun passé n’est assigné à l’avenir). Selon l’auteur, sa force réside plutôt dans l’intégration des valeurs transmises porteuses de son identité. Il termine d’ailleurs son récit-roman par cette phrase: «…il me fallut des années pour comprendre.»

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Cher lecteur, tu es convié au bal, il est agréable à vivre et, «… à la fin de la musique, tu quittes la piste et tu t’en vas. »,…et te voilà enrichi.

Etienne Marlier

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