E o vencedor é... (and the winner is...)

Pasta

Par | Penseur libre |
le
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Sans contestation ni discussion interminables, à l’unanimité des membres (moi) plus celle du président du comité (moi) notre prestigieux et envié Grand Prix Trou-du-cul de la rentrée est attribué à Ernesto Araujo, ministre des Affaires étrangères du Brésil.

L’œuvre méritant la gloire à notre anal fabête est sa virulente et ô combien fumeuse ( voir l'illustration de Wich ) dénonciation du « climatisme ».

D’après notre pétomane brésilien, le climatisme serait un complot ourdi rien que pour embêter le Brésil lorsqu’il laisse flamber l’Amazonie (quand il n’y met pas le feu lui-même), la saccage pour qu’on puisse y cultiver toutes sortes de choses très bonnes pour le porte-monnaie des zagro-alimenteurs qui, exportées chez nous font crever l’un, l’une, ou l’autre, de maladies cardiovasculaires, diabète, cancers et autres plaisantes maladies, sources de joie financières des fabricants de médicaments. Et de grèves, notamment en France, de soignants surmenés. On va quand même pas les payer juste pour jouer au docteur.

Notre Grand Prix de la rentrée voit dans le « climatisme » une conjuration de scientifiques destinée à s’en prendre aux libertés fondamentales, notamment celles du Brésil. Il ne parle pas de celles des Brésiliens. L’une de ces libertés étant de faire prospérer sans vergogne et sans complexe un élevage de trous-du-culs des plus cons-pétants de la planète sous la conduite, plein gaz, du fragrant Bolsonaro.

L’Anus Dei incontesté restant Donald-Coin-Coin Trump, modèle insurpassé de trou-du-cul.

Quoi qu’il en soit, ce droit fondamental doit être respecté.

Notre flatulent Ernesto Araujo ne croit d’ailleurs pas du tout que le réchauffement climatique soit dû à des activités humaines. Il n’est pas le seul notons-le, le lobby des intestins égotistes domine la planète.

Mais ce que ces éminents savants en flatuosité ne disent jamais c’est à quoi il serait dû ce réchauffement, du moins selon des preuves autres que celles des conversations de bistrot.

Umberto Eco faisait remarquer qu’avant l’apparition de Fesses-de-Bouc et autres Twitter, il était possible de claquer le beignet des stratèges de comptoir et ça en restait là, sans déborder dans l’espace public. D’ailleurs, la maréchaussée y veillait.

Aujourd’hui, les pochetrons, élus par leurs semblables, sont au pouvoir un peu partout et se conduisent comme tels. Les niaiseries de réseaux sociaux, qui ont remplacé « Chez Maurice, Sandwiches variés»,  sont devenues la pensée dominante, l’art de conduire le monde.

J’en viens même à penser, j’ai un peu honte: heureusement qu’il y a autour de ces abrutis, des militaires qui ont fait des études, savent ce qu'est réellement la stratégie, la diplomatie, etc. Contre toute attente, ils doivent être à même de calmer les ardeurs vindicatives des « Yaka » élus par les amis des boissons fermentées. Déstabilisés par la pusillanimité de leurs chefs d'Etat, ces malheureux galonnés doivent être réduits à les empêcher par tous les moyens de provoquer une incontrôlable catastrophe.

Finalement, pour rester aux Etats-Unis, phare qui éclaire le monde et donne l'exemple comme chacun sait, Bush était un garçon raisonnable, se contentant de faire où les marchands de pétrole lui disaient de faire, et comme ils disaient de le faire, mais rien de plus. Calme, discipliné, propre sur lui et jamais un mot au-dessus de l'autre. Un sage.

Que le monstre en spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux.

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