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On le sait : il y a des grands, des grandes, des petites, des petits, des gros, des grosses, il n’y a que les maigres qui sont unisexes, du moins d’après la grammaire française.

En général, ces diverses anatomies se distinguent du premier coup d’œil. Oui, bien sûr, il y a des faux et fausses ceci ou cela, mais alors l’appréciation demande une approche plus personnelle, moins « grand-public ».

Et puis il y a des volumes au premier abord invisibles, car à rapporter au comportement des neurones, mais qui sautent aux yeux lors des événements un tant soit peu inhabituels.

Ainsi a-t-on pu découvrir, notamment en suivant la presse, télévisée, parlée ou bafouillée des gros, des grosses, des grands, des grandes connes.

Les grands et grandes, en ce domaine, se reconnaissent à leur allure de compétiteurs, leur besoin d’arriver premier§s1, comme les voitures de course, abominablement bruyantes, qui ne servent à rien, polluent beaucoup, mais rapportent énormément de pognon aux organisateurs de compétitions.

Et puis, il y a les gros et les grosses connes un peu pataudes. (là, j’accorde avec le genre du dernier sujet, c’est quand même plus commode.) Cette volumétrie n’a évidemment rien à voir avec leur anatomie, à laquelle souvent ils ne peuvent rien et qu’on ne va donc pas leur reprocher.

Notre pandémie de Covid nous a permis d’avoir parfois des surprises dans la catégorie volume neuronal. Par exemple Christine Marghem, la ministre des électrons qui ne demandent qu’à devenir libres, comme à Tchernobyl ou Fukushima. Certes, en ce qui la concerne, ce n’était pas vraiment une surprise, car elle nous avait déjà montré son potentiel volume dans l’exercice de ses fonctions.

Mais là où elle nous a éblouis, c’est avec sa déclaration sur le personnel médical, lors de l’accueil, dos tourné, de la Première ministre à l’hôpital Saint-Pierre.

Tellement volumineuse, que même Georges-Louis Bouchez-Double2, s’en est aperçu !

Mais à y regarder de plus près, en politique, ce n’est que « business as usual »Bien d’autres se sont révélés et se révèleront probablement encore durant cette pandémie.

Une surprise agréable tout de même, Bernard-Henry Lévy : à l’heure où je mets sous clavier, toujours pas un mot, rien, sur le Covid et ses environs immédiats. La sagesse l’aurait-elle enfin touché de sa grâce ? Aurait-il intégré l’adage « Quand on n’a rien à dire, on ferme sa gueule ! » ? L’avenir nous le dira.

En tout cas, d’autres l’ont carrément piétiné, l’adage, scandaleusement conchié ! Comte Sponville, philosophe professionnel, dans une émission de télé (C à vous) le 21 avril dernier, nous à offert un résumé à lui tout seul des bavasseries non pas du célèbre café du commerce (il est fermé pour cause de pandémie ; l’Hôpital de la Psittacose le remplaçant avantageusement). La psittacose, qu’on pourrait dans certains cas écrire psyttacose est une maladie contagieuse des psittacidés — les perroquets, quoi ! — transmissible à l’être humain.

Notre héros commence par l’affirmation claire et sans détour de sa position politique vis-vis des mesures prises pour lutter contre la sale bête : Il n’est ni pour ni contre, bien au contraire. Vient ensuite l’expression d’une souffrance, certes dignement contenue, de ne pouvoir se rendre dans sa maison de campagne en Normandie. On est comme ça dans le XVIe arrondissement (le VIIIe selon la police), on souffre avec retenue. Enfin, la mise sur le tapis de quelque chose de bien plus terrifiant qui fort heureusement ne concerne pas le VIIIe arrondissement (Le IVe selon… oui, ça va Noirret, on a déjà ri), mais les millions de gens en Afrique et ailleurs qui vont mourir de malnutrition et autres calamités. Ces millions de gens sont extrêmement utiles dans les débats d’amuse-médias, ils permettent de mettre en évidence l’humanisme intransigeant du locuteur. Il faut absolument garder cette population misérable en l’état, faute de quoi s’assécherait l’argumentation des stars humanistes et puis ça coûterait tellement cher de remédier à cette misère alors qu’on a suffisamment d’inquiétudes pour nos jeunes qui seront obligés de renoncer à s’acheter un nouveau smartphone, vont devoir aller en vacances en Normandie dans la maison des parents au lieu des Seychelles et toutes ces sortes de privations.

Et enfin, cerise sur le gâteux, Comte-Sponville craint l’instauration dictatoriale d’un « tout-à-la santé » ! On va nous soigner contre notre grès, nous interdire d’être malades, de refiler nos maladies aux autres ! Naturellement, l’état de l’hôpital public et de son personnel, en France et ailleurs n’est pas parvenu au-delà des frontières du XXXIIe arrondissement (le XVIe, c’est bien ce que je disais) et bien entendu ne concerne en rien les 9 millions de pue-la-misère dont question ci-dessus. Ils pourront crever, mais libres ! Ils ne connaissent pas leur bonheur.

Sinon, vous, je sais pas, mais personnellement je suis près de l’overdose de chiffres auxquels d’ailleurs je ne comprends pas grand-chose, car leur origine n’est pas toujours très claire, notamment quant aux intentions de ceux qui nous les assènent… Mais quoi de plus utile à un bavasseur pour montrer qu’il maitrise son sujet ?

Regardez la grippe espagnole qui fit un million de morts, répète-t-on ! Terrible ! mais c’est faux. Elle en fit en réalité dans les 50 millions selon l’Institut Pasteur et dans les 100 millions d’après de plus récentes études. Selon la police, on ne sait pas. Tout ça pour une population de moins de 2 milliards d’habitants humains sur cette planète à l’époque. Ça fait pas beaucoup, proportionnellement ! Alors pourquoi on nous emmerde avec ces à peine 350.000 morts du Corona ? Pas de quoi faire tout ce cirque ! Non seulement on a survécu à la grippe espagnole, mais on est maintenant dans les 8 milliards d’habitants !

On peut poursuivre le raisonnement. La Deuxième Guerre mondiale a fait dans les soixante millions de morts, mais ça serait beaucoup plus si on compte tous ceux qui sont morts après le conflit, suite aux diverses saloperies contractées.
On était 2 milliards 249 millions d’habitants en 1940 et 2 milliards 510 millions en 1945 ! 60 Millions de morts ? Et alors ? On était encore plus nombreux à la fin match ! Pourquoi continue-t-on à nous emmerder avec cette histoire ?

Poursuivons avec l’inévitable Shoah. 6 millions de morts.

Je ne sais pas combien il y avait de juifs en 1940, combien il en restait en 1945, mais en tout cas, de nos jours il y en a encore, même sûrement plus qu’avant 1940 ? Alors, pourquoi continue-t-on à nous emmerder avec cette insignifiante affaire, ce détail de l’histoire comme disait Lepen, ce grand ami de l’humanité ?

Du coup, je me demande si nombre de nos progressistes, de nos humanistes ne sont pas, peut-être à leur corps défendant, d’immondes crapules. Mais qui savent compter. Ça vous pose un tribun.

J’admets volontiers que les chiffres sont utiles à la science et plus modestement pour la gestion de la société. Si l’on prévoit cent-mille morts, il faudra prévoir cent-mille cercueils et du rab de mazout pour les crématoriums. Mais un chiffre ne dit rien de la vie, de la souffrance, de l’angoisse, affaires exclusives des vivants, mais peu quantifiables. Et puis certainement emmerdantes et en tout cas pas porteuses d’optimisme consumériste comme il convient dans les nations civilisées. Après la description par le menu, tous les jours, toutes les heures, si pas en continu dans tous les médias, de l’horreur vécue par les intubés, les bombardés, les affamés, les étripés, les torturés, les humiliés, allez placer une pub sur le bonheur de posséder une tondeuse à gazon « intelligente » ! Ça vous foutrait en l’air un sacré pan de l’économie !

Heureusement, il y a le masque.
Persona en latin !
Amusant, non ?
Que le Monstre en Spaghetti Volant vous touche de son appendice nouilleux

Ramen.

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1 Rappel: en pastafarisme on exprime le masculin et le féminin par le signe §, deux nouilles entrelacées.

2 On croit généralement que Georges-louis Bouchez-Double est président d’un parti. C’est faux. Il est l’acteur unique, un véritable one man show, d’un film « Maman, j’ai gonflé le président »

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