Mourir la nuit mais lire quand on veut

L'as-tu lu,lulu?

Par | Journaliste |
le

La jaquette du livre

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Lecture 1 min.

Deux histoires à peu près simultanées, sanglantes, atroces même, depuis la découverte des corps des victimes jusqu'à la fin judiciaire des deux affaires, bref, du journalisme au long cours, voilà ce que nous propose le livre-reportage d'Anne-Cécile Huwart sur la brigade criminelle de la police bruxelloise. La quatrième de couverture dit que cela se lit comme un polar ; non, bien sûr, car c'est une sorte de reflet objectif de la réalité, le suspense est réduit à peu ; c'est mieux, dirais-je, et le livre une fois refermé, on ne peut pas éviter de penser au livre de Truman Capote, « De sang-froid », sauf qu'ici le syndrome de Stockholm nous rapproche autant des enquêteurs et des victimes que des accusés. J'écris accusés car dans l'un des deux procès, il y a eu deux acquittements et une condamnation, l'un de ces verdicts bizarres qu'engendre la cour d'assises et sur lequel l'autrice se garde bien d'émettre le moindre commentaire. Tout est donc à la fois extérieur et empathique dans ce livre. On en ressort avec la certitude que rien de ce qui est humain, même ce qui est souvent qualifié d'inhumain, ne peut décidément nous être étranger. La journaliste, pour son premier livre, a réussi son pari : la réalité, parfois, vaut bien la fiction. (J.R.)

Anne-Cécile Huwart, Mourir la nuit, éditions On-Lit, Bruxelles, 2019, 18€

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