Politiciens, sportifs, chanteurs et TF1

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Ce livre fut une bombe. À l’occasion du décès d’un de ses deux co-auteurs, nous vous en détaillons une demi-douzaine de révélations passionnantes et toujours actuelles.

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Pour cette rentrée 2019, nous vous proposons des points particulièrement détaillés à propos de deux décès qui nous ont fortement touché cet été: ceux de Robert Wangermée (point 9) et de Pierre Péan (point 10).

Nous espérons ainsi vous offrir des données instructives, peu connues, utiles, complémentaires à ce que la presse traditionnelle nous a proposé.
Mais nous avons placé volontairement comme point 1 de cette newsletter une réflexion détaillée sur l’arrivée de «The Voice Kids» au début de 2020 à la RTBF.

Si les nouveaux parlementaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles se mobilisent dès maintenant, il sera possible, grâce à des textes réglementaires à modifier, d’interdire sur le service public la présence de la publicité avant et après ce programme qui sera probablement vu par beaucoup d’enfants, ainsi que du placements de produits dans son contenu, dès une potentielle deuxième édition de ce programme en 2021.
Un bon test pour évaluer la pertinence et la ténacité de nos élus!

SOMMAIRE

1. RTBF: quelle différence avec les concours de miss pour enfants?
2. Cent-cinquante musées gratuits, ce 1er septembre
3. Le combat pour l’avenir de PointCulture se poursuit
4. Fortes ventes estivales pour le nouveau «Sarkozy»: épisode 2
5. Une nouvelle source incroyable d’infos musicales
6. Des sous... gratuit
7. Le Louvre: non à la prévente en ligne de tous les tickets
8. Heureuse fin d’une campagne de com’ frustrante pour le public
9. Pour Marc Moulin, «Il fut le seul à marquer vraiment la RTBF»
10 (Re)lisons «TF1, un pouvoir»

1. RTBF: quelle différence avec les concours de miss pour enfants?

Dans Le Soir du 28 août 2019, Philippe Delusinne, le patron de RTL, demande au monde politique qu’il recentre la RTBF sur ses missions de service public.

On ne peut que donner raison au responsable de la chaîne privée et espérons que le nouveau parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sera notamment attentif à l’exemple suivant qu’il détaille au journaliste Jean-François Munster: «(...) Que l’on recentre la RTBF sur ses missions de service public. Aujourd’hui, on a l’impression que la recherche de revenus publicitaires est son activité principale. Prenons l’exemple de The Voice Kids que la RTBF va diffuser. Ce n’est pas Jacques Martin. Tout le monde ne gagne pas. C’est cruel. Les enfants sont éliminés. Je ne suis pas convaincu que ce soit au service public de programmer ce type d’émission».

Il existe certainement des arguments positifs et négatifs par rapport à ce type d’émission quand elle concerne des candidats adultes (concours ou pas; pourquoi y interdire que les candidats proposent avec leurs belles voix des chansons dont ils seraient les auteurs-compositeurs; etc.).
Mais il faut une prudence redoublée lorsqu’on décide que les candidats seront des enfants. Pensons aux perdants du concours: par exemple, la RTBF sera-t-elle jugée responsable, même s’il y a des accords parentaux, des retombées négatives face à ce qui sera vécu souvent comme des défaites par d’autres enfants dans la cour de récréation?

La RTBF se contredit

L’émission est annoncée au prime-time de La Une, au début 2020. Il est donc encore tout-à-fait possible d’ouvrir le débat public sur son opportunité.

Soyons aussi attentif lorsque les noms des jurés seront divulgués. N’oublions pas que la RTBF est un service public. Les donneurs de conseils sont-ils plutôt proches d’une Anne Sylvestre ou d’un Henri Dès (en Belgique, Christian Merveille, Mamemo, etc.) ou d’une Chantal Goya, d’une Dorothée nouvelle génération?

Pourtant, le 21 juillet 2019, Sam Christophe expliquait sur le site Sudinfo: «la RTBF s’était toujours refusée à consacrer à The Voice une version junior (8 à 14 ans), contrairement à ce que fait TF1 depuis 2014 déjà. Elle se justifiait par un argument de moralité. Pour le résumer: la chaîne publique n’était pas persuadée que ce type de concours soit en phase avec les valeurs et les missions d’un service public»:
https://www.sudinfo.be/id131549/article/2019-07-21/la-rtbf-renonce-la-version-adulte-de-voice-en-2020-voici-les-raisons-non

Il serait donc utile que les parlementaires puissent entendre au cours de leurs prochains travaux Jean-Paul Philippot sur ce thème qui n’est pas anodin: comment un service public peut dire et vivre publiquement tout et son contraire? Ne trahit-il pas ainsi sa nature même telle qu’elle est définie dans son contrat de gestion?

Nous verrions aussi au cours de pareille audition si les parlementaires se contenteront de vagues explications afin que la RTBF puisse s’assurer des rentrées publicitaires grâce à cette émission? Accepteront-ils que l’administrateur général leur explique, comme il vient de le faire à Marc Uytterhaeghe (L’Avenir, 19 août 2019): «The Voice est l’émission qui rassemble le public le plus familial. Nous avons décidé cette année de le faire avec de plus jeunes talents pour conforter ce travail(...). C’est une émission qui s’adresse à un large public».
Constatez combien le patron de la RTBF évite d’utiliser le mot «enfant» alors que l’émission s’appelle clairement «The Voice Kids».

Rappelons deux règles:

A: La RTBF ne peut diffuser de publicité et de parrainage moins de 5 minutes avant et après les programmes de radio et de télévision, spécifiquement destinés aux enfants de moins de 12 ans, et identifiés comme tels par la RTBF dans ses grilles de programmes.

Des milliers de téléspectateurs ont dû signer une pétition afin que cette règle des 5 minutes ne soit pas supprimée, comme le souhaitait notamment Jean-Paul Philippot. Édifiant:
http://www.consoloisirs.be/textes/060425rap.html

B: Les placements de produits ne sont interdits en Fédération Wallonie-Bruxelles que dans les JT (même pas dans les émissions d’infos) et les émissions pour enfants (alors qu’en France bien moins laxiste, ils ne sont autorisés que dans les fictions et les clips musicaux... donc pas dans The Voice sur TF1): http://www.consoloisirs.be/textes/100113placementproduit.html

La règle dite «des 5 minutes» est donc, dans le cas présent, inapplicable. Ceci montre combien les gouvernements précédents ont fait croire à leurs électeurs qu’ils se souciaient des enfants alors qu’ils rendaient impossible toute condamnation par l’utilisation deux expressions: «spécifiquement destinés» et «identifiés comme tels par la RTBF».

Réécrire la règle des 5 minutes pour 2021

Il conviendra donc de réécrire cette obligation pour qu’elle puisse enfin produire des effets concrets, ne fut-ce pour que l’éventuelle saison 2 en 2021 de ce nouveau programme ertébéen se diffuse sans publicité, ni placement de produits.

Des enfants que le législateur a voulu protéger des effets nocifs de la publicité (la règle existe et a été votée) n’auraient donc pas droit à cet avantage parce que du public adulte regarde aussi «The Voice Kids»? Les parlementaires sont-ils certains que ce public adulte, à tous les coups, va prodiguer aux bambins à chaque tunnel publicitaire un cours d’éducation aux médias... qu’ils n’ont pas eu la chance de suivre eux-mêmes? Voyage en absurdie, et pendant ce temps-là, les publicitaires sont bien contents de séduire, et les enfants-candidats de l’émission, et tous leurs copains qui regardent le programme, avec ou sans papa et/ou maman. Lamentable.

Je suis loin d’être le seul à émettre des doutes sur l’utilité pour la RTBF de programmer cette émission. Ceci n’a bien sûr pas valeur de sondage mais, dans un débat contradictoire, que répondrait la direction de la RTBF à cette réflexion d’Antoinette B.? «The Voice enfants, c'est du même acabit que les concours de beauté pour bambins: juste écœurant! Au lieu de financer l’éducation musicale de toutes et tous dans l'enseignement public (quelle pitié tous ces gens qui chantent faux parce qu'ils n'ont pas eu cette formation), on pousse encore les inégalités, la compétition et le vedettariat avant même l'âge de raison! Scandaleux!».

Depuis que Jean-Paul Philippot est administrateur général de la RTBF, il a toujours refusé de prendre en compte une demande «éducative» qui s’est exprimée de nombreuses fois, et notamment dans cette carte blanche signée par une cinquantaine de personnalités:
https://www.lalibre.be/debats/opinions/rtbf-place-a-l-education-svp-51b8ea64e4b0de6db9c67d7b

L’éducatif serait-il une tare audiovisuelle?

Aucune réaction non plus à ma tribune publiée après les attentats de Bruxelles: «(...) Une majorité du public aime une télé qui l’élève petit à petit. Si ceci se pratique avec tact et talent, pas nécessairement avec énormément de moyens (alors compensé par l’imagination et l’astucieux recours aux bouts de ficelles "à la belge"), et sur la durée. L’éducation (à l’école, à la maison, dans la rue, sur les écrans) constitue sans doute l’une des rares armes concrètes et pacifiques à utiliser pour tenter d’éradiquer les extrémismes. Les parents de bonne volonté qui veulent éduquer les enfants et leur transmettre des valeurs humanistes, ils apprennent où ce métier? Ils le sucent de leur pouce? La RTBF aurait été un canal idéal et sans coût particulier (ceci relève bien de l’une de ses missions prioritaires financées par sa dotation) pour combler ce manque (...)»:
https://www.lalibre.be/debats/opinions/les-choix-desesperants-de-la-rtbf-573216e135702a22d73ae64a

La RTBF ne manque pourtant pas de moyens puisqu’elle a préféré produire et financer des programmes qui cherchèrent à consacrer le meilleur coiffeur ou le roi du barbecue. Chaque année, le sujet de ces télé-réalités change car l’audimat du précédent a déçu. Heureusement, car ce n’est pas cela que le public recherche sur un service public:
https://www.rtbf.be/vivacite/emissions/detail_quoi-de-neuf/accueil/article_si-vous-etes-le-roi-du-barbecue-on-a-besoin-de-vous?id=10146693&programId=11530

2. Cent-cinquante musées gratuits, ce 1er septembre

Le dimanche 1er septembre 2019, la fête de la «gratuité du premier dimanche du mois» dans les musée se déroule au Domaine de Mariemont:
http://www.musee-mariemont.be/index.php?id=2629

Beaucoup d’activités sont prévues ce jour-là. Attention, il vaut mieux parfois que vous réserviez:
http://www.musee-mariemont.be/index.php?id=17392

Pour vous faire saliver, voici les photos et le compte-rendu d’une fête de la gratuité précédente au Musée de Mariemont:
http://www.consoloisirs.be/dimanches/110501.html

Le 1er septembre 2019, parmi les 150 musées gratuits, quels musées vous préparent des surprises?
https://artsetpublics.be/pole/musees/news/quels-musees-visiter-le-dimanche-1er-septembre-2019

Enfin, toujours sur le site d’Arts & Publics, voici la liste des 150 musées belges gratuits chaque premier dimanche en Wallonie et à Bruxelles: https://artsetpublics.be

Une newsletter mensuelle spécifique vous met au courant des différentes nouveautés de cette gratuité. Inscription: info@artsetpublics.be

3. Le combat pour l’avenir de PointCulture se poursuit

Soirée de réflexion (et ludique) sur l’avenir de PointCulture (l’ancienne Médiathèque de la Communauté française), le vendredi 13 septembre 2019 de 19H à 23H, au cinéma Nova, rue d’Arenberg, 3, 1000 Bruxelles, près de la sortie des Galeries St Hubert et du café bien connu «À la mort subite».

La présentation de cette soirée vous en précise les enjeux:
https://www.nova-cinema.org/prog/2019/174-re-creations-revolutions/soutien-point-culture/

Ce dossier devrait pouvoir être réétudié en priorité par le ou la prochain(e) ministre de la culture.

Personnellement, j’ai développé une proposition d’évolution concrète pour PointCulture. (Re)lire le point 6:
http://www.consoloisirs.be/lettre-consoloisirs-du-29-04-2019-n4-2019/

4. Fortes ventes estivales pour le nouveau «Sarkozy»: épisode 2

Le 9 août 2019, Le Soir et La Libre ont consacré, le même jour, des articles au triomphe éditorial de «Passions», le nouveau livre de Nicolas Sarkozy: «Les Passions de Nicolas Sarkozy passionnent», «220.000 exemplaires ont été vendus depuis le 27 juin», etc.

Les lecteurs de Consoloisirs ont dû sourire à la découverte de ce «remake» puisque nous vous proposions une analyse très critique des chiffres de vente largement exagérés par la presse, et donc trompeurs pour ses lecteurs, lors de la sortie des livres précédents du même auteur présidentiel.
Les journalistes de ces deux quotidiens n’ont sans doute pas lu notre newsletter de juillet 2019: (re)lire le dernier point, le point 7 intitulé «Fortes ventes estivales pour le nouveau Sarkozy?»:
http://www.consoloisirs.be/lettre-consoloisirs-du-05-07-2019-n6-2019/

Merci à elle! Une de nos lectrices nous a renseigné deux articles intéressants qui détaillent davantage les vrais chiffres de vente des livres publiés par les hommes politiques français.

Dans «le Parisien»:
http://www.leparisien.fr/politique/les-vrais-chiffres-des-livres-politiques-07-10-2015-5162797.php

Dans «Le Point»:
https://www.lepoint.fr/politique/les-vrais-chiffres-des-ventes-de-livres-politiques-27-01-2016-2013117_20.php

Des articles dans Le Monde (25/08/2019) et dans Libération (29/08/2019) reviennent sur les ventes triomphales du nouveau Sarkozy mais, comme d’habitude, leurs journalistes tournent autour du pot pour ne pas nous indiquer combien exactement d’usagers ont acheté ce livre, avec des termes vagues comme «exemplaires facturés aux libraires» (après la facture, n’y a-t-il pas le retour des invendus?), «autour de X exemplaires écoulés» (auprès de qui? et achetés?), «atteindre X exemplaires au total», «X sont écoulés et plusieurs dizaines de milliers ont été réimprimés», etc. Un professeur n’oserait pas être aussi imprécis auprès de ses étudiants. Comment ces journaux dits de qualité peuvent-ils ne pas investiguer sur ces données, à chaque article publié? Pourquoi ne pas attendre que les livres soient vendus au public pour révéler ces résultats? Pour les coureurs, on attend qu’ils aient franchi la ligne d’arrivée.

5. Une nouvelle source incroyable d’infos musicales

Patrick Printz est un ami de longue date et ceci n’est pas un spécial copinage. Que de festivals en Francophonie n’avons-nous pas découvert ensemble, dont les premiers Printemps de Bourges ou le Paléo de Nyon.
Il fut aussi un proche de la Maison des musiques et de Diffusion Alternative:
http://www.consoloisirs.be/presentation/bio/bio1980.html

Il vient de partir à la retraite après avoir fort longtemps assuré la direction de Wallonie-Bruxelles Musiques. Et le revoilà, toujours aussi convaincant. Quasi chaque jour, sur son blog, il nous offre un nombre incroyable d’informations passionnantes souvent délaissées par les grands médias, et pourtant si utiles, sur l’évolution de l’industrie musicale, tant chez nous que dans le monde entier. Vous les retrouvez aussi sur sa page facebook.
Le blog: https://printzblog.com

Pour vous mettre en appétit, je me permets de reprendre deux de ces infos récentes car elles concernent directement les usagers culturels.

1: (...) L’Association des consommateurs néerlandais (Consumentenbond) a exhorté les autres compagnies de billetterie à faire de même après que Ticketmaster ait annoncé qu'elle commencerait à rembourser les frais de réservation des clients en cas d'annulation ou de report d’événements.
L'association a déclaré le mois dernier qu'il n'y avait «aucune bonne raison juridique» de ne pas rembourser les frais de service ainsi que le coût du billet pour les événements annulés, un avis partagé par l'Autorité des consommateurs et des marchés (ACM), l'organisme néerlandais chargé de surveiller les consommateurs.
Selon le Consumentenbond, Ticketmaster Pays-Bas est devenu le premier vendeur de billets du pays à adopter une politique de remboursement des frais et du coût du billet. Les frais de service peuvent varier entre 2 et 10 € selon le prix du billet (...).

2: (...) Le Bureau de la concurrence du Canada a condamné Ticketmaster à une amende de 4,5 millions de dollars canadiens (environ 3,4 millions de dollars américains) pour des allégations de prix trompeurs dans la vente de billets en ligne.
Selon un communiqué du Bureau de la concurrence, trois sociétés appartenant à Live Nation – Ticketmaster LLC, TNow Entertainment Group et Ticketmaster Canada LP – se sont livrées à un marketing trompeur en ajoutant des «frais obligatoires aux dernières étapes du processus d’achat», ce qui a entraîné des frais supérieurs à 20% et, dans certains cas, à 65% du prix initialement annoncé.
Les sociétés ont également convenu d’établir un programme de conformité d’entreprise qui «veillera à ce que leur publicité soit conforme à la loi et mettra en œuvre de nouvelles procédures pour prévenir les problèmes de publicité dans l’avenir». Le consentement est juridiquement contraignant pour les dix prochaines années (...).

6. Des sous... gratuit

Quel symbole: le Musée du Capitalisme... hébergé par la Bourse, en plein centre de Bruxelles.

Contrairement aux autres expositions accueillies précédemment par ce lieu, et dont les entrées étaient chères (celle sur Van Gogh pratiquait même en plus une tarification plus élevée, chaque week-end, ce qui discriminait la population active), ici, l’entrée est libre et vous offrez ce que vous souhaitez grâce à une tirelire placée à la sortie.

Jusqu’au 13 septembre 2019, tous les jours sauf les mardis, de 14H à 19H:
https://museeducapitalisme.org/2019/06/27/le-musee-du-capitalisme-a-la-bourse/

7. Le Louvre: non à la prévente en ligne de tous les tickets

Le Louvre impose pour cet automne 2019 la réservation pour tous.
Il s’agit d’une sorte d’augmentation bien dissimulée de sa tarification car qui dit réservation, dit en France frais d’ouverture de dossier complémentaires, comme l’indique Bernard Hasquenoph au journaliste de Libération:
https://next.liberation.fr/culture/2019/08/16/face-a-l-afflux-des-touristes-le-louvre-impose-la-reservation-pour-tous_1745550

Y a-t-il des solutions pour faire front à l’afflux des visiteurs toujours de plus en plus important dans ce type de musée? Il me semble qu’il faille respecter un droit du visiteur, celui de la diversité des moyens de paiement. On peut comprendre que la prévente en ligne se développe mais pas entièrement. Pourquoi ne pas prévoir un lot limité de places (quelques centaines) disponible jusqu’à épuisement, chaque jour à partir de 9H et un autre, à partir de 13H, bien sûr sans frais d’ouverture de dossier?

Pour rappel, Le Louvre a mis fin à sa gratuité du premier dimanche du mois et l’a remplacée par un autre accès libre mensuel, chaque premier samedi du mois de 18H à 21H45:
https://www.louvre.fr/la-nocturne-du-samedi

À propos de l’activité muséale en France, je vous conseille la lecture des deux articles suivants:

1. Stop au mécénat! Voici pourquoi le Musée de Cluny a rendu ses 200.000 euros à Lafarge:
http://www.carenews.com/fr/news/13497-mecenat-culturel-comment-le-musee-de-cluny-a-rendu-ses-200-000-a-lafarge

2. Pourquoi tant d’interdictions loufoques ou zélées dans les musées?
https://www.franceinter.fr/nepas-pourquoi-y-a-t-il-tant-d-interdictions-loufoques-ou-zelees-dans-les-musees

8. Heureuse fin d’une campagne de com’ frustrante pour le public

Dans le métro, des panneaux d’affichage grand format présentaient la saison dernière quatre chefs d’œuvre à découvrir dans les musées bruxellois.

Deux d’entre-eux posèrent problème car, alors qu’ils étaient ainsi largement promus, le public ne pouvait les admirer (l’un était prêté à un autre musée, l’autre n’était pas visible, à cause de travaux). D’où frustration du public et inefficacité d’une partie de la promotion.

La Ligue des usagers culturels (L.U.C.) a échangé à ce sujet avec le Conseil Bruxellois des Musées impliqué dans cette opération, en conseillant, lors d’une prochaine campagne, de miser plutôt sur un visuel qui présente des bâtiments de musées... ceux-ci ne pouvant, en principe, pas déménager pour être exposés à l’autre bout du monde!
http://la-luc.blogspot.com/2019/05/deux-affiches-pouvant-tromper.html

La nouvelle campagne qui vient de démarrer tient compte de ce conseil avec des visuels qui font découvrir au vaste public la piscine située dans le jardin de la Fondation Boghossian ou l’entrée-jardin du Musée de la Fonderie.

9. Pour Marc Moulin, «Il fut le seul à marquer vraiment la RTBF»

En plein été 2019, Robert Wangermée qui fut le premier administrateur général de la RTBF est décédé:
https://www.rtbf.be/info/medias/detail_robert-wangermee-premier-administrateur-de-la-rtbf-est-decede-a-98-ans?id=10276736

Hugues Le Paige lui a rendu un hommage instructif:
https://www.revuepolitique.be/blog-notes/la-disparition-de-robert-wangermee-on-lappelait-monsieur/

Pour évoquer sa mémoire dans La Libre, Christian Laporte a repris avec bonheur des extraits de la préface rédigée par Marc Moulin pour mon livre «Il faut sauver la RTBF» paru en 2008 chez Couleur Livres:
https://www.lalibre.be/culture/medias-tele/l-ancien-administrateur-general-de-la-rtbf-robert-wangermee-est-decede-5d36194dd8ad585935de7bde

Je vous offre l’intégralité de cette description par Marc Moulin de la personnalité et des œuvres de celui qu’on appelait familièrement Mr Wang. Elle fait partie de quelques pages «portraits» de tous les patrons de la RTBF, y compris Jean-Paul Philippot, «Les Rois Maudits de la RTBF».

«(...) Au cours des 50 dernières années, notre service public de radiotélévision francophone de Belgique est passé de l’acronyme INR à celui de RTBF. Sous le règne de cinq administrateurs très inégalement inspirés.

Des règnes qui ont été tout sauf strictement protocolaires. Chacun de ces administrateurs généraux, à l’exception peut-être de Christian Druitte, a profondément marqué l’Institut de son empreinte.

Ces rois étaient maudits, puisque leur mission a consisté à faire passer leur entreprise du temps béni du monopole à celui, implacable, de la concurrence.

Paradoxalement, la concurrence, qui a principalement affecté le devenir et les mentalités de la télévision RTBF, n’a été réelle et importante que pour la radio. On ne le dit pas souvent, mais le seul concurrent un peu solide de la télévision RTBF à être apparu dans les 30 dernières années fut Canal+, devenu BeTV. Chaîne à péage, elle garde une importance limitée et joue dans une autre division.
Tous les autres concurrents, RTL, TF1, France2,... sont là depuis toujours, et AB3-AB4 ne sont pas près d’exister vraiment.
Tandis que la radio de service public est sortie du monopole dans l’émergence simultanée d’un quantité énorme de concurrentes agressives dont la plus létale fut, en 1991, Bel RTL.

Pour manœuvrer cette transformation, les monarques maudits de la RTBF furent Robert Wangermée, Robert Stéphane, Jean-Louis Stalport, Christian Druitte et Jean-Paul Philippot.

Ils ont en commun d’avoir été désignés par le PS avant la fin du mandat de leur prédécesseur, manœuvre classique du parti pour «coiffer au poteau» les autres partis qui auraient légitimement pu revendiquer un minimum d’alternance. Car le PS, qui plaisante peu quand on touche à ses fiefs, tient particulièrement à celui de la RTBF.

Ce n’est pas qu’on soit cultivé, mais on a quand même lu Alvin Toffler et ses best-sellers, qui affirment que le pouvoir appartient à ceux qui possèdent l’information et la communication. D’ailleurs, quand on prend le pouvoir, la tradition est que les putschistes s’emparent par priorité de la radio-télévision nationale et des aéroports.

Ce «goût» extrême du PS pour l’influence sur les médias doit être noté comme une des causes principales de la dégradation des médias, de l’information et de la démocratie dans notre communauté (...)».

À propos de Robert Wangermée lui-même (qui exerça à la RTBF de 1960 à 1984): «(...) Il fut le seul à marquer vraiment, parmi les administrateurs généraux de la RTBF».

«(...) Docteur en philosophie et lettres, professeur à l’Université Libre de Bruxelles, musicologue chevronné, voilà un profil aujourd’hui incongru, à l’ère des cadres commerciaux.
Il a convaincu plus qu’il n’a séduit, au contraire de son successeur Robert Stéphane, qui a séduit bien plus qu’il n’a convaincu.

Il voulait l’originalité, la qualité absolue, et l’information dérangeante. À cette époque, le MacCarthysme n’était pas si loin, et les incessants procès en «gauchisme» dont l’info RTBF faisait l’objet au sein du public bienpensant et de certains «milieux» ont dû, inconsciemment ou non, rappeler à Wangermée à quels désastres la perméabilité des patrons de presse et de communication aux mondes politique et commercial avait condamné l’Amérique.

Si Robert Wangermée était encore Administrateur Général de la RTBF aujourd’hui (hypothèse toute théorique), le service public ne connaîtrait pas le dixième de ses problèmes actuels.

C’est un homme de savoir, de culture et de divertissement. Un véritable humaniste, comme on dit hélas désormais à propos de n’importe qui. Passionné de musique classique – qu’il appelle de façon énervante «grande musique», «musique sérieuse» ou, pire encore, «belle musique» –, il a toujours fait la place à toutes les cultures.

Son modèle fondateur pour la RTB(F): la BBC. Quand on voit ce qui reste des télés et radios publiques aujourd’hui dans le monde, on peut dire – même si la BBC est en crise – qu’il ne s’est pas trompé. Il ne s’est d’ailleurs trompé sur quasi rien.

De mouvance (mais pas d’obédience) socialiste, il a imposé l’indépendance totale de son entreprise. Par le respect, une méthode à laquelle plus personne ne pense, apparemment. Il a promu le pluralisme (dévoyé depuis) et l’impertinence dans l’information. Aujourd’hui, on se contenterait déjà de la pertinence.

Après Mai 68, il a lancé des cellules contestataires où s’agitaient les zozos de la RTBF dans des débats internes aussi sérieux que joyeux.

Brillant gestionnaire et stratège, il ne s’est fait «avoir» que sur de rares dossiers: une décentralisation aberrante, et des acquis sociaux superfétatoires – c’étaient les golden 60s...

Pendant 25 ans, il a garanti à la RTBF, par sa stature personnelle et son indépendance farouche, une crédibilité qu’aucun de ses successeurs n’a pu soutenir.

Sa seule vraie erreur: l’introduction de la publicité. Pas très BBC. Et voilà que la petite solution d’appoint est devenue LE problème de fond du service public (...)».

10. (Re)lisons «TF1, un pouvoir»

Au cours de cet été 2019, Pierre Péan est décédé. Ce journaliste fut notamment le coauteur avec Christophe Nick du livre de près de sept cents pages «TF1, un pouvoir», paru chez Fayard en 1997, une somme qui détaillait, preuves à l’appui, diverses dérégulations de la chaîne privée.

À l’époque, j’avais consacré un article à cette nouveauté dans «Comment Télez-Vous?», le périodique de l’ATA, l’Association des Téléspectateurs Actif (n°35, pages 6 à 9).

Pour vous donner envie de télécharger l’ensemble cet article et surtout de le lire intégralement, je vais vous en proposer six petits extraits, qui valent bien un cours d’histoire: vive les archives instructives!
http://www.consoloisirs.be/ata/pdf/ata35.pdf

Manger dans sa main

Ce livre a été largement commenté par la presse écrite, principalement sous son aspect le plus politique. Le pouvoir de TF1 serait tel qu’elle dicterait ses volontés aux décideurs politiques et économiques. Une chaîne de télévision serait-elle capable d’influencer l’élection d’un Président de la République?
Cette thèse est d’autant plus intéressante lorsque l’on sait que Francis Bouygues et ses successeurs dirigent un groupe économique, puissant et diversifié, qui vit principalement des commandes publiques décidées ou influencées par ce même pouvoir politique.
Sur cette thématique, plusieurs chapitres du livre permettent de confirmer les propos de «Gorge profonde». Sous ce pseudonyme se cache un très proche de l’entourage de Francis Bouygues. «Francis avait le plus grand mépris pour les politiques, qu’il savait pouvoir acheter» affirme ce témoin privilégié. «Avec une chaîne de télévision, il comprend qu’il n’aura plus à les solliciter mais que ce seront eux qui viendront manger dans sa main. Dès cette époque, il avait imaginé comment quelques minutes accordées au JT de 20H à des leaders du tiers-monde aideraient son groupe à obtenir ces marchés».

Et même les bébêtes

TF1 espérait que Michel Noir devienne maire de Lyon.
Ce dernier l’est devenu. Pierre Botton, le beau- fils de Michel Noir, était son “manager”, l’homme de l’ombre qui a orchestré son ascension, notamment en l’entourant d’une cour de journalistes, parmi lesquels Patrick Poivre d’Arvor.
Extrait: «Botton affirme que c’est grâce à la fréquence de ces invitations, cultivant les bonnes relations avec PPDA, que son beau-père avait pu passer en direct au JT de 20H de TF1 pour annoncer sa candidature aux élections municipales de Lyon. PPDA a nié ce fait, mais sa version n’a pas été entérinée par la justice qui a retenu au contraire la mauvaise foi du présentateur vedette».
Mais pourquoi Michel Noir? «Ses projets urbanistiques pour Lyon devaient nécessairement intéresser le N° 1 du béton. Il fallait désengorger le centre de Lyon en créant un parking de 10.000 places et un nouveau tunnel pour relier l’A7. Il y avait, en outre, pour 18 milliards de projets pour moderniser le schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la communauté urbaine».
Comment abattre le candidat qui concurrence Michel Noir? Pierre Péan et Christophe Nick l’ont découvert: «TF1 va alors donner à Michel Noir un coup de main dont personne ne sera jamais en mesure d’évaluer le prix: grâce à l’émission la plus regardée du pays, la plus populaire, la plus influente aussi, Le Bébête Show. Comme tout ce que fait TF1, le Bébête Show ne s’intéresse qu’aux stars de la politique: la satire ne vise que les plus connues, évite les gags que seuls les spécialistes ou une minorité pourraient comprendre. Pourtant, à quelques semaines du premier tour, le maire sortant de Lyon, Collomb, inconnu du grand public, se retrouve plusieurs fois en première ligne. D’abord affublé du doux surnom de Grand con, Grand colon, il devient un gag récurrent entre Kermitterand et Barzy».
À plusieurs reprises, son âge sera évoqué: «Il est trop vieux», «Et puis, de toute façon, il a soixante-dix-huit ans» ou «Tu sais, passé soixante-dix ans, on n’est plus à l’abri d’une certaine déficience mentale, voire même d’une sénilité précoce. J’en connais même qui retombent en enfance».

L’immigration

La thèse de Pierre Péan et Christophe Nick prend bien entendu toute sa dimension lorsqu’ils analysent les reportages liés à l’immigration: «...Après l’arrivée du tandem Carreyrou-Namias à la direction de l’information, les aspects socio-culturels de la question de l’immigration disparaissent presque complètement. Ils sont remplacés par les aspects répressif et judiciaire... Sur l’ampleur de l’immigration clandestine, le ministère de l’Intérieur ne signale pas de différences statistiques notables entre les années 70, 80 et 90. Pour TF1, en revanche, c’est l’explosion. On comptait déjà 30 sujets sur ce thème dans la première période; il y en a eu 69 dans la deuxième, et 43 durant la troisième».
Le livre propose d’autres chiffres qui font peur: «TF1 a réalisé 1.299 sujets parlant de l’Islam: 148 ont été diffusés entre la création et la privatisation de la chaîne, soit un par mois en moyenne. Depuis la privatisation jusqu’au 15 mars 1995, la rédaction en a diffusé 1151, soit un tous les trois jours en moyenne. Sur ces 1.151 sujets, il apparaît que:

  • 420 associent islam et terrorisme, soit près de 40%! Parmi eux, 154 traitent de la violence et de l’islam; 88 de l’islam et des otages;
  • 410 sujets ont eu trait à l’islam en France: 255 portent sur le terrorisme, 25 sur la criminalité, 154 sur islam et violence».

Programmer pour s’enrichir

Il n’y a pas que le secteur de l’information qui subit des pressions. TF1 a créé des sociétés qui coproduisent des disques, des films, des K7 vidéo. Bien entendu, ce sont les produits de ces filiales qui sont programmés prioritairement sur antenne. Le public n’a donc plus droit à découvrir la diversité de la création avant de faire ses choix!
Comment TF1 abuse-t-elle de sa position hégémonique pour promouvoir ses films “maison”? «Au moment de leur sortie en salle, on sature ses émissions avec les acteurs des films que l’on a coproduit. Si la bande-son du film contient d’aventure une bonne chanson, on matraque l’interprète. Voilà comment Tonton David, prototype du rappeur français interdit d’antenne à TF1 (noir, rasta, air voyou, langage scandaleux), se retrouva du jour au lendemain propulsé sur le plateau de Poivre et dans toutes les grandes émissions de la chaîne: sa chanson «Chacun son Destin» constituait la bande-son du film «Un Indien dans la Ville», coproduit par TF1-Films et triomphe de l’hiver 1995.
Une Musique, filiale TF1 d’édition musicale, éditait le CD. Lorsque la cassette sortit en boutique vidéo, l’opération fut relancée dans les émissions de jeux (gagnez la cassette en appelant le 36 68 12 34, par exemple, à 3,75 francs la minute: tout bénéfice pour TF1-Entreprise, qui gère les droits télématiques). TF1 est ainsi devenue une machine multiforme à générer de l’argent».
Lorsque ce qu’on présente comme des opérations humanitaires s’imbrique dans pareil engrenage, le cynisme atteint son comble: «Dominique Cantien, directrice de l’unité de programmes Divertissements, accessoirement directrice de la filiale d’édition musicale Une Musique, réclama à Jean-François Bizot, directeur d’Actuel, un pourcentage sur les droits d’édition d’un disque qu’il voulait sortir pour soutenir les dissidents chinois, en échange bien sûr d’une programmation privilégiée à l’antenne».

1 ou 13.331 sujets

Un citoyen qui n’aurait comme source d’information que TF1 peut-il avoir une vision du monde qui correspond à la réalité? Les deux auteurs du livre ont recensé le nombre de sujets consacrés à tel ou tel pays par TF1 depuis sa création en 1975 et jusqu’à la fin 1994. Le résultat démontre une américanisation à outrance, avec 13.331 sujets. Viennent ensuite: l’URSS et la Russie avec 5.777 sujets; la Grande-Bretagne avec 4.634 sujets. L’Afrique totalise 2.945 sujets.
Et Timor? Un seul sujet. «Un pays occupé depuis 1975 par une armée étrangère, ayant subi un génocide au cours duquel près de la moitié de la population fut assassinée, l’autre moitié déportée... (Timor) n’a fait l’objet que d’un seul sujet en vingt ans... (Timor) qui eut droit aux honneurs de TF1, le 12 octobre 1989, parce que le Pape Jean-Paul II y faisait escale».
Dans le mensuel Entrevue de septembre 1997, Nahida Nakad, une journaliste de TF1, explique ainsi cette absence de séquences consacrées au Timor: «Le problème, c’est qu’on ne peut pas s’y rendre avec nos caméras». La télévision est-elle incapable de présenter pareille information d’une autre manière: avec des illustrations, des interviews d’historiens, etc.?

Complaisance sportive

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Le sport ne sort pas non plus indemne de ses liaisons dangereuses avec TF1, dont Bernard Tapie est l’un des actionnaires aux côtés des Bouygues. Il dirige l’Olympique de Marseille (OM) lorsqu’éclate l’affaire dite OM-Valenciennes: «Ce jour-là, on découvre dans un jardin 200.000 FF versés pour corrompre des joueurs... À quel traitement de cette information les téléspectateurs auront-ils droit? La rédaction de TF1 est alors en séminaire. À Paris, la permanence est assurée par David Pujadas. Il rapporte les faits. Tapie regarde le Journal. Il se trouve chez Le Lay, dans son salon de la maison de Dinard. Leur sang ne fait qu’un tour. Le Lay téléphone à Carreyrou, en plein séminaire. Il faut un homme de confiance pour corriger le tir. Jean-Pierre About est tout désigné. Le samedi, à 20H, il donne une nouvelle version de l’affaire, beaucoup plus complaisante. Il n’y a aucune preuve de culpabilité. Il serait regrettable que l’OM, ce club champion de France et d’Europe, qui fait tant rêver les Français, soit éclaboussé par des magouilles et des règlements de comptes.
Honteuse, la rédaction se rebiffe dès le lundi matin. Poivre impose un traitement plus décent à un Le Lay déchaîné. Mais le ton de la chaîne, sur cette affaire, n’appartient plus à la rédaction. Le service des sports prend le relais: Tapie est un martyr; Marseille, une victime».

 

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