A Mons, sur les traces de Kid Noize

Chemins de traverse

Par | Journaliste |
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Kid Noize à Mons, exploration d'un univers. Photos © Marcel Leroy

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En contrebas du Marché-aux-Herbes, à Mons, les pulsations de "Brooklyn" font vibrer l'ancienne caserne Major Sabbe qui abrite l'école Arts2. A l'entrée d'une salle pleine d'affiches, de dessins, de sculptures, de vidéos et de musique, les visiteurs du soir reçoivent le catalogue titré "Sound and vision". Outre ces mots, la couverture révèle des fragments du profil de Kid Noize, le DJ au masque de singe. Lui, installé derrière ses machines,  aux commandes de son vaisseau spatial, est en route...

Les étudiants de première année en arts visuels exposent leurs travaux interprétant l'univers du DJ qui s'est prêté au jeu en leur livrant des clés. Avec passion, ils se sont lancés dans ce projet mené de vendredi en vendredi depuis la rentrée. Ils ont libéré leurs imaginaires en s'attachant à la démarche de l'artiste au masque de cinéma. Avec leurs professeurs, ils ont écouté, réfléchi, foncé. D'où cette galaxie d'interprétations déclinées de l'affiche à la vidéo ou à cette broderie-tag sur le dos d'un blouson de coton noir.

Cette veste, Kid Noize la portera dans le clip qu'il part tourner en Floride, dans les profondeurs de Miami. Langage actuel, les sonorités de KN font penser aux sirènes qui déchirent la ville, la nuit;  aux navires quittant le port, aux trains  à travers les plaines et au souffle du moteur d'une Mustang en phase d'accélération. Il ne faut jamais oublier que Kid Noize est né de la vision d'un gamin prénommé Greg, fasciné par le cinéma et la télé, "La Planète des Singes" et "La Guerre des Etoiles", attaché à ses jouets qui lui donnaient des ailes. Avec sa musique, le Kid allume l'étincelle du regard de l'enfant qui écoute une histoire.

A l'entame du catalogue, bouquin que l'on ne lâche pas avant de l'avoir survolé, puis d'y revenir page à page,  postule: "Sound and Vision pose la question des rapports entre le son et l'image dans ce que l'on peut appeler, pour faire vite, l'électro. La face "populaire" de la musique électronique, par rapport à sa face "savante". Ce titre est aussi un hommage à un certain David Bowie, celui de la période berlinoise de 1977 d'où accouchèrent "Low" et "Heroes". Prenons un peu de recul."

En quelques mois,  en équipe avec leurs profs, les étudiants auront élaboré deux récits. L'un sous forme de ce catalogue, mémoire de l'aventure.  L'autre, cette expo/kaleïdoscope où le personnage entrouvre la porte de son univers. Regardant KN et les jeunes rire et danser sur fond de leurs travaux et de la musique, on vit un troisième récit, cette drôle de performance autour d'un personnage de fiction. A la différence près que cette créature de bande dessinée est bien là, en jeans noir et casquette de pilote de course, qui pousse ses ordinateurs dans la zone technicolor d'une 3D vécue. 

  

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Les étudiants de première année d'arts 2 ont planché sur le thème de la musique électro du DJ au masque de singe.

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