William "Djan Pinson" s'est envolé

Chemins de traverse

Par | Journaliste |
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Leur groupe, c'était "Les Jules". Alain Boivin, Mark Keyzer et Michel Barbier, renforcés par Patrice Antoons à la guitare, chantent "Lolotte" pour William Dunker dont on n'oubliera pas la voix ni la trempe.Les gens ont chanté avec eux, tout doucement, pour saluer l'artiste qui mettait du soleil sur le bon vieux Pays Noir. Photo © Marcel Leroy

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Au cimetière de Gilly, quand Marc Keyzer a joué "Djan Pinson" à l'accordéon, devant le cercueil de William Dunker, les coeurs ont battu plus vite. Toute une époque du Pays Noir s'en allait avec le rocker carolo qui arpentait la Wallonie comme le Québec et le reste du monde, avec toujours sa cordialité en bandoulière. Après "Djan Pinson", les copains qui formaient les Jules avec le Grand Will, ont interprété "Lolotte" et une fois encore les gens, autour de la famille de celui qui partait, ont fredonné de tout coeur. Il y eut aussi des paroles fortes et sensibles et tristes infiniment, partagées par la famille de William, mais elles resteront pour celles et ceux qui étaient là. Après,  le cercueil s'est éclipsé sur l'air de "Toudis su'l voye" et il était trop tard pour retenir encore la voix du copain. 

Bien sûr, cela dépend de chacun, mais c'est peut-être le "Djan Pinson" écrit par André Gauditiaubois sur la musique de Dunker qui s'inscrira dans l'air de ces temps-là. Mettez une tune dans le juke-box du cabaret et souvenez-vous de cette très ancienne ballade de par ici...

Les âbes sont tous tchénus
Bén râte vénra l'ivièr
Dji' m'sint bén rémoulu, tou seu
D'zu m'cheyère
I fé freut dins l'maujonne
Dins l'istufe y faureut du bos

Eyet c'qu'elle est l'coumère
Qui me fra moinsse deux l'ivièr

Djan Pinson n'a né cô r'ciné
Donné li un ptit bouquet
Taillé bén ou taillé mau
Un p'tit biouquet pou D'Jan Pinson
Eyet un miette di solia
Pour s'ertchauffer les ochas

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C'était beau quand Marc a tiré la ballade de son accordéon qui murmurait et pourtant c'était fort. William? Il était un gamin duTaillis-Prés, en bas du charbonnage du Goufre. Juste au-dessus du fond du Sart-Allet. Il aimait bien Gilly et c'est de là qu'il est reparti,  "Toudis su'l voye". Longtemps encore on écoutera ses chansons. Des chansons de lutte. Wiliam savait bien dire les choses de la vie. Rebelle débonnaire il avançait sur la pointe des pieds pour ne pas nous les casser. Salut William.

Ramentevoir.

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