Ce n'était qu'un au revoir
Il y a quand même un paradoxe (ou alors, c'est la faute à Murphy) qui n'aura échappé qu'aux anorexiques incultes : quand on rouvre les terrasses, il fait un temps à aller au cinéma ; quand on rouvre les cinémas, il fait un temps à flâner devant un bon petit repas accompagné d'un excellent rosé bien frais. Non, je ne cherche pas à vous pousser à l'alcoolisme ni à vous précipiter voir Drunk. Je sais – je vous connais bien, allez, vous êtes d'autres moi-mêmes, comme dirait l'éditorialiste – que ces deux plaisirs de l'existence, une toile et un resto, peuvent se succéder, de préférence dans cet ordre, et qu'en bon cinéphile averti, vous avez choisi d'aller voir... les deux tubes du moment, l'un césarisé, l'autre oscarisé.
Alors au risque de me répéter, je vous le reredis, vous allez voir deux bons films mais auxquels il manque un petit quelque chose pour les qualifier d'un superlatif. Je veux évidemment parler d'Adieu les cons, qui avait démarré une brillante carrière juste avant qu'on stoppe tout. Mais ce n'était qu'un au revoir... Vous voulez tout savoir ? Je vous renvoie lâchement à cette rubrique au titre oxymoresque, Un aveugle au cinéma. Et je vais récidiver avec Nomadland, de Chloe Zhao. Ce presque rien qui manque ne vient pas du too much dupontélien ni à l'inverse de la sobriété délibérée du road movie sino-américain qui tourne en rond (soutenue par une superbe Frances McDormand) mais probablement d'un scénario loin d'être branlant mais un poil trop prévisible.
Et moi, que vais-je aller voir ? Eh bien patience, attendez la rubrique suivante en finissant votre rosé avant qu'il tiédisse. Car commencer par des valeurs sûres, c'est un peu comme acheter le Goncourt. (Pourvu que Dupontel ne se mette pas en tête de l'adapter!)
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