L’eau, un droit humain

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L'objectif 6 des objectifs de développement durable des Nations Unies est d'assurer la disponibilité et la gestion durable de l'eau et de l'assainissement pour tous. Photo : Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS)

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Le pourtour méditerranéen est en feu. Petit à petit, la sécheresse transforme de vastes espaces de terres agricoles en déserts. Des migrants subsahariens sont rejetés dans le désert libyen par des Tunisiens poussés au racisme par leur propre président. Nombre d’entre eux y meurent de soif. Des centaines d’autres migrants meurent noyés dans la Méditerranée devenue plus que jamais un immense cimetière où sont englouties les illusions des désespérés qui cherchent à survivre à la pauvreté, à la soif, à la faim, aux guerres et exactions tellement nombreuses commises par des régimes dictatoriaux et des milices islamistes sans pitié.

Le tout se déroule face à une humanité qui a oublié la solidarité avec la lutte des peuples pour une vie digne, une autosuffisance alimentaire, un accès aux biens communs que sont l’eau, en priorité, mais aussi l’air pur, les ressources naturelles vitales .

Ce 28 juillet aurait du être célébré comme « Journée du droit universel à l’eau ». En effet, le 28 juillet 2010 fut le jour de la Déclaration de l’Assemblée Générale de l’ONU proclamant le droit universel à l’eau potable et à l’assainissement.

Une déclaration impossible à accepter par les riches et puissants de ce monde qui avaient compris depuis longtemps que l’eau potable était la principale richesse de ce monde. Depuis 1993, ces puissances économiques et politiques « célèbrent en grandes pompes et trompettes le 22 mars en tant que « Journée mondiale de l’eau » proposée en 1992 par la Banque Mondiale pour promouvoir et diffuser à travers le monde les principes, les objectifs et les modes utilitaires, marchands, financiarisés et technocratiques de la gestion des ressources hydriques à l’aune de la mondialisation de l’économie capitaliste . », clame inlassablement Riccardo Petrella, docteur en sciences politiques et sociales et fondateur de l’Agora des Habitants de la Terre .

Lisez absolument son texte sur le droit universel à l’eau ainsi nié :

https://www.pressenza.com/fr/2023/07/appel-aux-communes-le-droit-universel-a-leau-a-la-derive-negation-oubli-et-abandon/

Les récents événements qui ont secoué la France autour des méga bassines ont révélé la prise de conscience grandissante des citoyens de l’urgence de protéger l’eau comme bien commun et pas comme bien marchand au service des grands agriculteurs et des grandes firmes multinationales qui en font un commerce très lucratif, protégé par la violence étatique et policière.

Cette réappropriation citoyenne de l’eau pourrait être la bse d’un nouvel exercice démocratique local, explique Riccardo Petrella :

« Repenser la vie au quotidien dans une perspective mondiale à partir des commune, espaces significatifs de proximité et d’interdépendances, constitue un travail collectif majeur indispensable au service des objectifs de la régénération des droits. D’où le rôle fondamental à jouer par les biens (et services) communs publics essentiels pour la vie, dont l’eau en premier. Le retour, ne fût-ce que symbolique, du droit universel à l’eau dans l’histoire de nos sociétés par les agendas communaux mettrait en mouvement des nouveaux imaginaires locaux-globaux de la vie capables de générer des nouveaux principes « politiques » mondiaux pluralistes, aujourd’hui insoupçonnés. La célébration du « 28 juillet- Jour mondial du droit universel à l’eau », choisie par les citoyens, localement, est un acte de confiance et d’espoir, dans la vie, la justice et la paix. A chaque Commune d’identifier les actions concrètes qu’elle pense importantes à entreprendre. Le mouvement est bien lancé en Argentine, grâce au président de l’Agora des Habitants de la Terre-Argentine, Anibal Faccendini. Les conseils municipaux de quatre villes importantes du pays ont approuvé la proclamation du 28 Juillet – Jour mondial du droit universel à l’eau : Rosario (2 millions d’habitants, deuxième ville du pays après Buenos Aires), Bariloche (110 mille habitants, en Patagonie), Gualeguayachù (77 mille habitants dans la Province de Entre Rios) et San Lorenzo (47 mille habitants, dans la Province de Santa Fé). »

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- Morts de soif dans le désert: https://www.infomigrants.net/fr/post/50634/elles-sappelaient-fati-et-marie---les-corps-sans-vie-pris-en-photo-dans-le-desert-libyen-ont-ete-identifies

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