Quand l'intelligence passe, le cas Ravage est aux abois

A PA PEUR

Par | Penseur libre |
le
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Lecture 14 min.

Aloa ! Braves gens de tous ordres et de toutes obédiences !

C'est dire si je n'exclus pas les vieux et les vieilles, ceux et celles qui ont des genoux en compotes, des épaules en tire-bouchons, et puis des sifflements bronchitiques qui annoncent le terminus et qui détiennent les records de battements de coeur à la seconde.

Petits chérubins et anges sur le retour, Soyez donc attentifs !... oui-oui-absolument, car je recquiers votre attention : ces jours ci, sans le vouloir en effet, je me suis branché sur l'évolution des inventions technicoïdales qui seraient au-delà des technicités techniques qui nous tech-ent et qui nous nique-nt et qui nous mama-nipulent !

Par conséquent ma fille, je crains de ne pas y aller de ma main morte Adèle !

Mais quoi, mais qui, mais que-s'est-il passé ? Quelle est la raison de cette mise en garde, est-ce qu'elle (Adèle) s'attelle-t-elle à la déraison de la raison du résonnement du réseau ?

Bug alors ! Et voilà que le qui et le que et le quoi du pourquoi s'affichent : j'ai laissé peser mes doigts noueux sur les touches du clavier et, à ma grande surprise, des mots nouveaux sont apparus sur l'écran de mon PC! Avais-je vraiment voulu écrire ce mot-là, (abracadabra), fut-il lié à cette phrase qui ne voulait pas dire grand chose hors contexte ? Avais-je décidé que j'irai crêcher sur vos tombereaux en inscrivant en lettres de braises, des insanités sournoises et des gaudrioles pas drôles qui ne firent rire que les friands initiés ?

J'en fus stupéfait à la vue de ce qui s'inscrivait ligne après ligne. Je découvrais des résonnations raisonnantes à la mord-moi l'noeud composés de jeux de mots hallucinants dignes d'un almanach Vermot délirationiste et déviationiste ?

C'est que ce Jus de mots pressés avec citron et glace : était-ce vraiment moi qui inscrivit ces choses immondes, ces idées rocamburlesques, ces phrases alambiquées qu'un Proust pas piqué des vers mais mâtiné d'un effet-Queneau, en aurait été jaloux ? Je voyais en outre ( quand l'outre est pleine, il faut la boire) queue cetteuh machine infernaleuh, cet ordi M le maudit, n'en faisait qu'à sa tête-de-lecture et, après m'être interdit de continuer à taper, j'ai cru (pas cuit) comprendre qu'un pirate de la toile, un hacker-man sournois, m'avait subrepticement introduit (devinez par où?) un logiciel d'intelligence artificiel (I.A) en marge de l'Ordre mais en ordre de marche !!!... et que, ainsi, même si je copiais en copte le saint évangile, apparaitrait une autre version en lettre incandescente !

Stupeur et Stupéfaction : mon ordinateur, en qui je faisais confiance, qui m'avais rendu tant de service, qui ne m'avait jamais fait faux bond, s'était par derrière laissé séduire par ce viril-alien et, de ce fait, devenait par devant, la possession d'un démon de minuit (l'heure du crime) ! J'en urinais dans mes loques et rendait mes frites avec la mayonnaise, rien qu'en inhalant la puanteur du substrat de cette force démoniaque qui suintait de partout  ! Maudit ordinateur affligé de cette puissante I.A., de cette artificialité qui, sans que je puisse esquisser un geste de refus, m'étreignait jusqu'au trognon, et qu'elle continuerait à s'immiscer dans ma vie, la salope !...Avais-je un instant de quoi douter !!!.....

Mes deux sous de raisons s'enfuirent à toute allure ! Il allait falloir que je m'accomodasse de ces nouvelles godasses que chaussait l'instrument machiavélique, de ce « quelque chose » d'artificiel qui allait réfléchir mieux et plus vite que moi, qui prendrait ma place, si ce n'était déja fait !

Plus de choix possible : il ne me serait plus disponible qu'une seule décision, un seul possible : pousser sur les touches du clavier et prier le saint protecteur des ordinateurs (st.Muskelon), de ne pas me laisser devenir l'esclave soumis, veule et obéissant, sans broncher du prépuce, sans me révolter et me dresser contre les injonctions insensées qui allaient surgir !... et je frissonnais de terreur et d'horreur en imaginant celles (les injonctions) qui heurteraient de plein front ma conscience judéo-chrétienne, laquelle devrait absolument refuser que j'accomplisse leurs exécutoires exécutions exécutives entourées qu'elles étaient, de fumeroles à l'odeur de souffre ! Je ne voyais dans l'immédiat qu'une solution : jeter aux ordures mon ordi, ma chère tablette procureuse de tant de plaisir et de satisfaction masturbatoire intellectuelle !

Et puis je me ravisai : il n'en pouvait rien, ce pauvre instrument innocent, sinon d'être transparent de tout coté, percé comme un chinois, ouvert à tous, accessible à l'ignominie !...Sacre-Palsembleu, je n'allais tout de même pas me défaire de cet génial mécanisme, coutant la peau des fesses, sous le prétexte qu'un iconoclaste abruti l'avait infesté d'un logiciel qui, pensait-il, oserait penser à ma place ! De toute évidence, ma 1ère réaction, aussi primaire soit-elle, fut de lui cracher à la gueule, à cet tigre de plastic mitigé d'encre d'impression, de lui faire regretter d'être né !!! Mais comment l'atteindre pour lui faire rendre tout ce qu'il avait déja pris ? Comme tous les lâches, il se refugiait dans les méandres marécageux de la modernité libertaire démocratique !...

Cependant, après m'être calmé,(antidépresseur aidant) il me sembla qu'il me fallait tenter de négocier une incertaine tranquillité, et même une certaine paix sans doute provisoire, et ainsi retrouver une vision édénique de la situation, ce qui m'aurait permis d'affirmer, coute que coute, ma condition inébranlabre (c'est à voir) d'humain très humain, doté d'un cerveau indécrottable, indémodable, irréprochable !!!

Alors, alors, alors, puisque quelqu'un dorénavrant, pensait à ma place et donnait gratuitement de fausses opinions positives sous la caution de ma signature labelisée, je ne voyais plus qu'une solution, ou plutôt deux : soit me jeter sous le train de 11h.25 à la gare même de Gembloux rien que pour défrayer la chronique locale, soit de faire autre chose que de tenter de faire une chronique intelligente, drôle et spectaculaire (bénévolement) pour Entre les lignes.. ensuite changer de métier et me lancer, muni d'un crochet, dans l'humble fonction de fouilleur de poubelles, celles des riches maisons de la périphérie !!! L'idée d'être balayeur devant la porte des autres me plaisait assez, mais j'abandonnai l'idée avant même d'avoir commencé en pensant que j'allais ramasser une masse de propos orduriers dont je n'aurai que faire, sans compter les mauvaises intentions, les coups bas et les coups fourrés, les propos blessants, les tentatives de chantage avortées et tous les délits que l'imagination des gens soi-disants bien pensants, coltinaient dans leurs têtes sans jamais parvenir à les réaliser ! Je pressentais que j'allais devenir un undergroundeur, un être insaisissable, une sorte de réfugié dans son propre pays, apte à tout, bon à rien, totalement invisible, imprévisible, ne sortant en rien de l'ordinaire prèt à provoquer le destin si celui-ci se présentait à l'aube d'un jour meilleur!

Pendant ce temps là, pensionné sans occupation divertissante, tandis que je cotoyais la horde des glandeurs sans-emplois fixe, que je me mêlais à la plèbe attirée par les gains supposés d'euromillions, que je discutais le bout de gras avec des retraités comme moi, à propos de l'augmentation des dite-retraites, de l'avantage d'être reconnu Bim à la mutuelle, cette sournoise intelligence artificiel faisait son petit bonhomme de chemin et prenait le pouvoir partout où elle pouvait le prendre : dans les administrations ministérielles et/ou communales, dans la police et dans l'armée, cette grande muette qui venait, comme par miracle, de se réveiller guérie de son handicap et qui, sous le choc, apprenait à parler haut et clair, contrairement à son habitude.....

Il ne fallait pas faire l'autruche : si elle prenait des décisions arbitraires, cette I.A , aussi absurde que si elle eut été pensionnaire d'une clinique psychiatrique, on se devait de la circonscrire et de la mater. Cette artificialité superficielle et démentielle, ne manquerait pas de provoquer des sursauts de colère au sein des autorités décisionnaires (les partis politiques pour ne pas les nommer), qui prendraient en un quart de tour, tout d'abord la décision de ne pas prendre de décisions (à la légère) et surtout, au cours d'urgents comités constitués à la hâte, de bien réfléchir aux diverses conséquences désastreuses qu'elles ne manqueraient pas de commettre avant d'entériner des lois dictées sous l'égide de cette intelligence souple comme un orvet, imprenable, incontrôlable, laquelle, la finaude, avait d'ors et déja mis en place un système sytématique d'impossibilité, d'impossibles résiliations si les décrets approuvés et légaux, provoquaient des émeutes populaires qui elles, bien entendu, seraient vivement réprimées sans l'ombre d'une hésitation ni le moindre état d'âme propre à la nature humaine, éprise d'une liberté sous contrôle et démocratiquement démocratique !!! Allez :Chauffe Marcel ! ( Proust) ...

Soyez certains amis et amies d'Entre les lignes, que l'avenir qui se dessine devant nos yeux ne va pas comporter des jours et des nuits de tranquillité d'esprit et d'apaisantes heures de réjouissances festives à la gloire d'une intelligence qui, peu sans faut, s'en tape les fesses dans le bitume !... pour autant qu'elle ait un postérieur. Au contraire, elle n'a que de tristes éléments électroniques montés sur chassis galvanisés !... et qui, malgré tout, d'une voix suave tout aussi artificielle, laquelle aurait damné n'importe quel gogo séduit par ce ton doucereux et persuasif, malgré cela, cette voix, parfaitement imitée du genre humain, qui donne des réponses et ordonne des préceptes autoritaires, n'a, si on l'écoute attentivement, que des résonances métalliques d'arrière fond de casserole, et on comprendra bientôt qu'elle ne prononçera plus que des allégations qui ne ne doiventt plus servir qu'à sa propre perpétuation. Prenez garde, mesdames et messieurs les lecteurs, ne tombez pas en pamoison sous la férule de cet esprit qui n'en est pas un, car c'est à l'écoute de cette voix mélodieuse, telle un chant de sirène séduisant Ulysse, que vous vivrez l'apocalypse : l'annihilation de l'espèce humaine dans les dizaines d'années qui vont suivre. Non, non et non, mesdames et messieurs, dites non à cette provocation insidieuse et résistez à la tentation de lui obéir sans discuter, sans objection, sans opposition ! Vous êtes fait de chair et d'os, ne l'oubliez pas, vous êtes de l'espèce humaine qui chantez dans les supplices (A.R.) et vous n'avez pas à tenir compte d'un cerveau logiciel décervelé fait de goudron, de plomb, de lithium, et peut-être de poudre de perlimpimpin !!!

Voilà que je me sens tout bête maintenant que je sais que je suis supplanté par une espèce de robot qui pose des questions et donne des réponses sans même qu'on les lui demande ! Je ne sais même pas si c'est moi qui écris ceci ou si c'est lui ! Parce que si c'est lui, je me demande ce qu'il va me sortir comme raisonnement concernant cet articulet dont je croyais avoir la responsabilité !

C'est un peu comme si j'étais sous la domination d'un patron, d'un chef, d'un contremaître qui me dirait ce que je dois faire sans que j'aie besoin de refléchir aux « pourquoi » et aux « comment », sans que je sache non plus, si ces interventions sont justifiées par rapport à mes désidératas, à mon désir profond de faire passer un message singulier au nombre supposé de lecteurs que vous êtes ...c'est pour toutes ces raisons que je me sens vidé, le cerveau comme tétanisé : j'exécute les ordres qu'il me semble percevoir croyant qu'ils viennent de mon moi, de ma raison, de ma propre personnalité. Alors, là, tout de suite est-ce que c'est vraiment moi qui écrit ces quelques phrases ?

Le mystère reste entier. Personne ne peut me dire qui fait quoi, qui décide de faire ceci ou ça...Alors, de ne pas savoir, je pleure de rage dans mon coin ! Et puis je panique : et si un jour, quelque chose d'artificiel m'imposait l'idée de traverser un carrefour sans attendre le feu vert pour les piétons ?... ou m'injonctionnait de me jeter sous un camion !... ou, pire, sous un tram,  !... ou même sous les sabots de chevaux hypothétiques ..... Et si je survivais, qu'invoquerais-je comme excuse lorsque, face au juge qui me demanderait pourquoi j'ai fait cela, lui répondrais-je: « Désolé, ce n'était qu'une idée qui m'est passée par la tête, monsieur le juge ! Mais je vous jure que ce n'est pas vraiment moi qui ai décidé de provoquer cet accident, c'est quelque chose d'autre, je vous assure, c'est une « IA » qui est entrée en moi, qui me possède ! Vais-je osé dire : « C'est peut-être Belzébuth, Lucifer, ou peut-être même un alien, un extra-terrestre ?! ».....Ha !le juge va-t-il me croire et me dire : « Bon, bon ! Allez ! Ça va je vous crois ! Mais c'est bon pour cette fois !»...Non, non, c'est sûr qu'il ne va pas me croire ! Par contre, il ne va pas non plus me punir et me donner à copier 500 fois « je ne dois pas traverser la rue quand le feu est rouge pour les piétons!!! »... Non ? je crois plutôt qu'il va me faire interner chez les fous dangereux et qu'il va me condamner à me faire soigner à coups de décharges électriques, alors que ce n'est pas donné vu le prix de l'énergie... Dès lors, désespéré face à l'incertitude de ne pas savoir Qui est dans ma tête, et plutôt que d'appréhender cet avenir plein d'embûches, je resterai chez moi !... Ha, m'enfermer, me calfeutrer, ne plus bouger d'un pouce tout en essayant de reprendre mes esprits...je vais peut-être avoir une prise conscience de la réalité qui nous entoure ! !!!

Heureusement, on n'en est pas encore arrivé là, nous ne sommes pas submergés par des esprits malins dont l'artificialité n'est plus à contester... on en est aux essais sur internénet ! Je peux encore jouer au spider solitaire en toute tranquillité, me brancher sur Fèce de Bouc sans être inquiété, encore que l'autre jour je me suis fait arnaqué de 300 euros sous prétexte que j'étais infesté par un virus particulièrement agressif ! Maintenant, je fais attention quand je reçois un mail qui m'offre des propositions ultra-intéressantes, du genre troisième gratuit ou des pourcentages de réductions mirobolantes ! Je n'ai garde de répondre à ces sollicitations éblouissantes, je sais que ce qu'il (ou elle) propose est en dehors de la réalité et je reste persuadé que si c'avait été une intelligence artificielle qui me faisait cette proposition elle serait bien plus attrayante, plus crédible, parce que l' « IA » est bien plus intelligente qu'elle n'y parait et c'est pour ça aussi que nous devons nous méfier ! Soyez et restez concret, votre carte bancaire n'est pas immunisée contre les Hackers et elle n'est pas non plus en odeur de sainteté vis à vis du sonnant et du trébuchant, si vous voyez ce que je veux dire !!!

Bon !... c'est la fin de cette chronique qui, je puis l'assurer, n'a rien d'artificiel ! Encore que...j'ignore par exemple, si mes comparses écrivains d'Entre les lignes sont sous l'emprise d'un de ces logiciels sournois qui se seraient insinués sous le capot de leurs fronts hauts et larges !

... il parait, me disent-ils dans le tuyau de l'oreille, qu'il y a un vaccin contre ce genre d'intrusion !... Quoi !?, oui ? Hooo ! Hohohoho ! ...ils sont vaccinés contre l'IA ?! Pas possible ! Certes, je suis rassuré, je peux continuer à raconter des bêtises.....

Allons, fi de ces plaisanteries de potache, l'heure est grave après tout ! L'heure est à la passation des pouvoirs ! Nous sommes fin juin et ça fait déja 15 jours que je viens d'avoir 84 ans, et depuis, je vais à toute allure, sur mes 85 !!!...Je dois préparer mes funérailles, faire mon testament, lèguer mes nombreux jeux de mots à la société des auteurs, achèter une concession, pas trop chère, pour y déposer mes cendres, sacré nom d'une buche calcinée !!!

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