La fillette au gant de boxe
te voilà partie pour des châteaux en Espagne
au ciel du soir doucement les étoiles gagnent
vers les hauts bleus et pâles
ainsi qu’oiseau migrant tu files vers le Sud
pour trouver un destin rompre les habitudes
que les beaux rêves salent
femme aujourd’hui qui rit et fillette d’hier
le soleil du matin fait danser la poussière
je me souviens de toi
je me souviens de toi sur la photo qui pose
dans le jour qui revient où le temps se repose
et c’était sous les toits
fillette au gant de boxe à côté du miroir
assise à la fenêtre en robe feu de soir
un portrait d’Aragon
derrière toi disait des choses de voyage
et de siècle et de vents qui emportent les âges
c’était ton saint patron
nous habitions alors à la rue de Norvège
qui n’existe plus mais nos traces dans la neige
demeurent à jamais
l’hiver au creux des lits où dorment les vieux mondes
tu grandissais et tu souriais à la ronde
dans l’attente de mai
l’été en Italie sur les routes qui courent
de Tarifa à Rome et les plages alentours
et la montagne brune
et le temps a passé ainsi que dans les contes
la petite princesse devient femme et je compte
les lunes et les lunes
te voilà dans les rues qui manifeste et chante
ta voix de velours rouge et tes idées tranchantes
nous parlent de demain
te voilà parmi les foules où tu nous rejoins
muguet du premier mai églantine de juin
rêves main dans la main
étoiles au ciel pur qui pâlissez encore
écoutez ce chant large et cette voix d’aurore
c’est elle qui nous hante
dans tout ce qui se bat de lumineux et tendre
la vie et l’espérance que tu nous fais entendre
quand tu chantes tu chantes
ma filleule voilà que tu reprends la route
vers d’autres soleils blonds où se défont les doutes
tu t’en vas tu nous quittes
mais chante encore et fais chanter les horizons
remplis encore un peu nos cœurs de tes chansons
alors nous serons quittes
Il semble que vous appréciez cet article
Notre site est gratuit, mais coûte de l’argent. Aidez-nous à maintenir notre indépendance avec un micropaiement.
Merci !
Inscrivez-vous à notre infolettre pour rester informé.
Chaque samedi le meilleur de la semaine.
/ Du même auteur /
-
Chemins noirs - Poèmes inédits de Serge Noël
-
Plage
-
Café de nuit
-
Moment de silence
-
L’arcade des mains coupées
-
Lorsque le moral est bas la ville la nuit
-
Le départ
-
Dans l’ombre et la lumière
-
Dans l’ombre
-
Petit homme
/ humeurs /
/ photos /
/ Commentaires /
Avant de commencer…
Bienvenue dans l'espace de discussion qu'Entreleslignes met à disposition.
Nous favorisons le débat ouvert et respectueux. Les contributions doivent respecter les limites de la liberté d'expression, sous peine de non-publication. Les propos tenus peuvent engager juridiquement.
Pour en savoir plus, cliquez ici.