Noël c’est…

« Envie de hurler en pensant à la douleur des civils où qu’ils se trouvent, et à tous ceux que le Hamas a pris en otage, dans ses tunnels de la mort et au sein de son propre peuple, et même chez ces foules (…) incapables de sentir la douleur de l’autre: une douleur humaine, ni israélienne ni palestinienne. Entre ceux qui appellent au « cessez le feu immédiat » sans exiger DANS UN MÊME SOUFFLE la libération immédiate de tous les innocents, hommes, femmes et enfants kidnappés… ceux qui refusent de nommer la barbarie islamiste pour en faire une « résistance », ceux qui pensent que la vengeance et le deuil autoriseraient tout… ceux qui se frottent les mains de cette déshumanisation des uns et des autres… Qu’ils aillent vomir leur haine ailleurs. » Delphine Horvilleur

Noël c’est…

Oser dire que la paix que tous disent vouloir voir émerger n’a de sens que moyennant des actes de résilience quel que soit le camp qu’on a choisi de défendre. La paix nécessite que l’on abandonne ses postures partisanes en vertu desquelles d’un côté sont les bons et de l’autre, le diable. Oui, la paix est au prix d’un renoncement au soutien à des causes dans lesquelles on croit, pour lesquelles on s’est battu, sachant que « l’autre » devra faire le même chemin et tenter d’oublier une part de l’horreur vécue, la part par laquelle un rai de lumière, de lumière humaniste, peut se frayer un passage.

Noël c’est…

Pour les humanistes que nous sommes, jeter aux orties le ralliement à des causes liées à l’intégrisme religieux, quel qu’il soit. Tant il est vrai que les religieux qui se révèlent incapables d’assouplir leur dogmatisme pour soulager les souffrances de leurs ouailles ne sont pas dignes du respect que certains leur accordent.

Noël ce n’est pas…

... se voiler la face. Le pacifisme philosophique est un concept bourgeois, un leurre qui allie la réalité des marchands d’armes à celle des marchands d’âmes. C’est pourquoi il ne saurait y avoir chez les humanistes d’appel à la paix universelle, comme le réclament les pacifistes patentés ; mais plutôt des accommodements raisonnables, pour gagner la paix sur des terrains de guerre bien déterminés où les peuples ont encore une chance de faire entendre leur voix face aux religieux et aux politiques assassins. La seule voix pacifiste, c’est celle qui évite comme la peste d’opposer des camps et de désigner des coupables.

« Qu’ils aillent vomir leur haine ailleurs. »