Il faisait froid et l’Abbaye de Villers-la-Ville était couverte de givre.

J’ai oublié d’en toucher un mot aux pandores, mais cette fois, c’en est trop. Il faut que j’avoue : J’ai tiré la langue à mon beau-père en 1968. J’ai brulé un feu rouge en tentant de ne pas perdre la trace de ma maitresse avec qui j’avais un œuf à peler en 1982. J’ai arraché une affiche d’extrême droite en face de chez moi en 1985. J’ai même laissé les morceaux trainer sur le trottoir.

Je viens de mettre le point final à un livre qui sera probablement considéré comme l’œuvre de ma vie si pas le chef-d’œuvre (sans exagérer). J’en suis très fier, il m’a occupé durant de nombreuses heures. En même temps, par un phénomène que je ne m’explique pas, il m’a aidé à écrire durant ces dernières années de nombreux textes clairs, courts et souvent plein d’humour.