Marche Impériale vache

A PA PEUR

Par | Penseur libre |
le
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Lecture 4 min.

 

Une absurdité chasse l'autre et on a de la peine à croire que les absurdités se valent, ou se ressemblent...mais comment faire pour connaître le degré absurde d'une absurdité ? Comment déterminer que celle-là est bien plus absurde que l'autre ? Quel genre absurde d'absurdité pourrait nous faire croire que les absurdités valent ou ne valent pas la peine de s'y attarder ? 
Par exemple : affirmer une chose et son contraire dans une même phrase...ou encore déterminer que la longueur de la queue d'une vache peut influencer la vitesse d'érection du taureau qui doit la monter ? Cette queue de vache donne-t-elle un signal à la bête qui bout d'impatience dans son dos ? Ou est-ce uniquement les phéromones en provenance de la vulve bovine qui renseigne le mâle de l'opportunité qui s'offre si gentiment à lui sans qu'il ait à faire une parade quelconque pour séduire et convaincre la dame vache qu'elle doit se laisser faire ?
Le niveau de conscience de ce mâle en rut est-il suffisant pour avoir de la reconnaissance vis-vis de l'éleveur qui, manu militari, met en présence et dans le bon sens, les deux animaux ! 
Là, vraiment on atteint un certain degré d'absurdité quand l'éleveur comprend que ce ne sont pas les phéromones qui déclenche le processus, mais tout simplement l'aspect affriolant de l'arrière-train de la séductrice. Dès lors, pour le madré paysan, disons-le sans ambages, il sait que c'est uniquement la quantité de liquide séminale fourni par l'éjaculation du mâle qui l'intéresse ! (Précisons que, en divisant les centilitres obtenus en plusieurs  parts particulièrement efficaces, elles seront  destinées à d'autres bovines). Ce qui va justifier par la suite, la construction d'un leurre, une sorte de tréteau recouvert d'une peau de vache qui ressemblera in fine, mais de très loin, à l'arrière train déclencheur d'orgasme, qu'il (le bouseux) va présenter au mugissant animal, lequel va se déchaîner (sans doute par ce « manque » que nous connaissons si bien) pour ensuite, sans en avoir conscience, grimper au rideau de cet art du faux semblant qu'est le théâtre,  rideau qui vient de s'ouvrir emplit de la promesse d'une pièce qui va se jouer en un « hic et nunc » instantané et jouissif !!!
Ne sommes-nous pas indigné par cette tromperie ignominieuse, par ce désintérêt, cette désaffection du plaisir prit en commun ? C'est sans nul doute le « je t'aime, moi non plus » mis à la sauce bourguignonne !
On frémit d'avance en imaginant devoir se contenter de poupées gonflables ayant les accessoires et les ouvertures là où il faut, disposant d'une toison moyennant supplément ! 
Mais après tout que faisons-nous d'autres ? Une parade nuptiale ? Une danse langoureuse sanglotante, ne voit-là-t-il pas un tango tangotant gigotant au plus près, afin d'obtenir le laisser-passer, le sésame qui ouvrira la roche pour entrer aux splendides villes ! 
Que vivent donc les pantalons moulants ce qu'il y a à mouler, les vestons rembourrés aux épaules, les décolletés jusqu'au nombril, les soieries, les colliers de diamants, les Rolex et autres Breitling qu'un teint de nacre fait ressortir la préciosité... ainsi que les pilosités abondantes abondamment aspergées des parfums (j'allais les oublier) qui saoulent plus vite qu'on ne l'aurait cru, et qui abattent les dernières barrières pour en venir aux faits: baisers mâtinés de coups de reins. 
Aah! que tatonnons-nous tant? Tétons ou toisons? moumoutons le boutons, toc-tocons la permission d'ontrer dans la donse, activons les pulsions, reculons, avançons, accélérons la cadonce, et puis et puis et puis avec, sous la gestion d'un degré de soupiration soulageassionnaire, laissons aller l'effectivation de l'affection et laissons couler les flonflons,  gémissons, et reconnaissons que, flappi pour flappi, la fête est finie! Les lampions s'éteignent, on range les instruments dans leurs étuis, et on se ré-jouit en pensée, d'imaginer que ça sera peut-être mieux encore la prochaine fois.....
Mais de grâce, pas de tromperies, pas de grimaces frauduleuses, pas de promesses qu'on ne tiendra pas, ni de désintérèt pour l'Autre dès que la phase apaisante se termine...Aah! la déturgescence !... le retour à la norme, c'est pour pouvoir se rebaser, se doucher et passer au debriefing...! 
Tout ce touin-touin parce qu'on s'est laissé prendre aux nombreux pièges qui consistent en une infinité de petites choses d'aspects anodins  mais ô combien efficaces... 
Appats ou pas d'appats? peur de l'appat ? 
Bien sur que non.....A pa  p....... 
 

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