semaine 13

Plus ça change, plus c'est la même chose

Pasta par Michel Noirret, le 04 mars 2023

Dessin © Wich

Qu'y a-t-il de vraiment différent dans le monde humain, d'une semaine à l'autre ?
Pas grand-chose sur le fond, par contre la forme fournit de la matière au chroniqueur.
Et ma petite manie à moi, c'est d'en tirer matière, pas toujours à rire, mais au moins à ricaner !
Je ne suis un pas un chroniqueur plein de grâce. Je dis ça pour faire plaisir aux amat§s de contrepèteries.


Un qui se taille une place en vue parmi les imposteurs de l'histoire, c'est Benjamin Netavoyou. Comme un banal trafiquant de république bananière, il se fait porter au pouvoir pour éviter de finir en taule. Une classique pour les truands politiques quand ils ont le feu au cul.
Israël a toujours tenu des discours vertueux, voire humanistes, si, si, pour justifier l'injustifiable. Son plus évident argument étant d'être le seul État démocratique dans une région où on n'en trouve pas plus que de compassion au cabinet de la secrétaire d'État à la migration, Nicole De Moor.
Mais il ne fait pas de doute que Nétavoyou et ses nervis religieux et colonialistes à tout crin, et plus qu'un peu racistes sur les bords (ça a toujours bien marché ensemble) saura trouver les mots pour encore une fois justifier l'injustifiable, bien sûr dans le respect scrupuleux de la démocratie.
La démocratie mène à tout à condition de savoir s'en servir.


Un qui doit avoir les oreilles en compote c'est Geluk. Le pauvre ! C'est-y pas injuste tout ça ? Recevoir quelques milliers d'euros des pouvoirs publics, pour une statue de son chat que le pleu-pleu comme moi ne pourra même pas voir, afin de créer son musée perso et engranger un peu pognon en ces temps difficiles pour tout le monde, rien que de très naturel chez un si sympathique garçon.  Aux frais du contribuable, c’est encore plus jouissif. Voilà donc que pour des vétilles (avec 370.000 euros, t'as plus rien, de nos jours), il se fait trainer dans la merde par toutes sortes d'artistes, ratés, bien sûr, odieusement jaloux de son succès et qui pensent qu’avec ce fric, on aurait pu soutenir des artistes émergents ! Émergents, mon cul ! C’est pas avec eux qu’on va attirer les touristes à Bruxelles.
Le Musée de la BD, qui a déjà coûté une couille (ou un ovaire pour rester politiquement correct) aurait pu l’accueillir, lui réserver une salle ! Vous n’y pensez pas ! La thune des visites et du mercantilisme (merchandising, en sanscrit des écoles de commerce) qui va avec aurait dû être partagé.
Je n’ose imaginer la souffrance de notre ami des bêtes en papier. Mettez-vous à sa place, lui qui à travers son chat aime à l’occasion se payer les travers des petites combines entre amis, tellement humaines. La vie n’est pas simple. J’espère que son minou est vacciné contre la rage. Y a de quoi l’avoir ! Pourquoi tant de haine ?
Pour le paraphraser, je dirai, en substance, comme il le fit après les attentats de Charlie hebdo. "Il l'a tout de même un peu bien cherché."
Toutefois, aux dernières nouvelles (la Libre Belgique, 04/23), le vassal de son chat (comme tout le monde, ne rêvons pas) se défend. Il affirme qu’il n’a rien demandé. Ce sont les autorités bruxelloises qui lui ont proposé la botte.
De nombreux artistes verront là un précédent intéressant.
Perso, j’ai un projet qui s’inscrit historiquement dans l’Histoire de l’Art, du dadaïsme précisément.  (Ce qui ne devrait pas trop perturber la perception du monde qu’ont en général les autorités politiques de notre beau pays).
Marcel Duchamp avec sa célèbre « Fontaine » avait, en somme, exposé le contenant. Moi, je propose à la soif de nouveauté des collectionneurs et amateurs d’Art Moderne, de produire le contenu. Complément touristique de Manneken piss, je voudrais créer un musée, non pas de l’urine, mais de Mon Pipi, considéré comme l’expression personnelle de la sensibilité de ma vessie (et de ma prostate, l’art, en murissant, -qui a dit vieillissant ?- apporte de nouveaux champs aux techniques artistiques).
Mr Close, je n’attends que votre chèque.


Une idée qu’elle est bonne.
Le maire du Près Saint Gervais, en Seine-Saint-Denis, France parisienne, retourne à son ancien turbin d’ouvrier dans une usine de fabrication de moteurs d’avion, une fois par semaine. Comme ça, dit-il, je ne perds pas de vue la vraie vie.
Je pense qu’en plus de leur job d’élus du peuple professionnel, il faudrait rendre obligatoire à ces braves gens qui ne veulent que notre bien, un stage de formation professionnelle à la vraie vie ; ça les réconcilierait avec le citoyen. Ils auraient un peu moins l’air d’extraterrestres.

Je verrais bien Monsieur GLOUB, une fois par semaine, faire ramasseur de poubelles ou autre métier de la vraie vie, afin de cesser de nous raconter qu’il vit dans une autre dimension. Ce serait tout de même un peu plus sympa que d’aller faire le malin à suivre une formation de soldat de choc. Il envisage d'affronter les syndicats à mains nues ?

Que le monstre en Spaghetti volant vous touche de son appendice nouilleux.
Ramen.

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